La Séparation vue par la Presse

    En ce début de XX° siècle, la presse était, avec l'affichage et les crieurs de rue, la seule source d'information. Elle était riche et variée.

     La Presse a joué un grand rôle dans l'évolution de la Séparation.
    C'est le journal l'Action qui a organisé la journée du 17 mai 1903
    C'est le journal de Jean-Jaurès l'Humanité qui, informé par le prince de Monaco, a publié la  note diplomatique aux Chancelleries ( non conforme avec celle reçue par le Quai d'Orsay) du Vatican condamnant la France et son président de la République. Ce dernier avait été à Rome rencontrer le roi d'Italie, mais n'avait pas été rendre visite au Pape. C'est à la suite de cette publication que la Chambre a voté la rupture des relations diplomatique avec le Vatican et l'a conduit, plus tard, à inscrire le débat sur la séparation à l'ordre du jour de la Chambre.
    C'est le Figaro qui a révélé "l'affaire des fiches" qui allait conduire M. Combes à la démition.

    Les publications généralistes s'intéressent peu, au début du siècle, à la séparation ; depuis trente ans qu'à chaque discussion budgétaire, la suppression de celui des cultes est demandée que c'en était devenu un spectacle! Mais ce "numéro" n'avait jamais quitté l'affiche politique et surtout électorale.
    En octobre 1902, M. Ernest Roche, député nationaliste, dépose une proposition que la Chambre écarte, pense-t-elle, en la renvoyant à une Commission ; ce qui équivalait à un ajournement aux calendes grecques .
    Pendant  que l'Action fait ses titres et ses articles sur la journée du 17 mai 1903, le Petit Parisien et le Matin détaillent le voyage d'Édouard VIII en France. L'Action est un journal qui suivra de très près tout ce qui concernera la Séparation. Il a été créé dans ce but.
  La presse ne s'intéressera vraiment à la Séparation que lorsque la Commission parlementaire publiera son rapport en juillet 1904. Elle recueillera les opinions des personnalités les plus marquantes dans le monde parlementaire et littéraire et les cercles savants, sur ce grave problème de la politique contemporaine. C'est ainsi que la Grande Revue  sollicitera les avis de membres de l'Institut, comme M. Havel, d'éminents professeurs comme M. Izoulet, d'académiciens comme M. de Vogüé, de littérateurs comme MM. Paul Adam et Maurice Barrès, de membres des différents clergés.
    Quand M. Combes déposera son projet si controversé , la polémique reprendra de plus belle. Elle cessera avec le commencement des travaux au Parlement.
    En 1905, pendant que les députés débattent à la Chambre de la loi de Séparation, les journaux en publient quelques extraits, mais s'étendent sur les émeutes en Russie, puis sur la guerre russo-japonnaise en publiant l'intégralité des télégrammes reçus.

    Travaillant seul, j'ai fait la sélection suivante parfaitement arbitraire. Il n'y a pas de journaux catholiques; ce point de vue est largement développé dans les débats parlemenraires ainsi que dans le point de vue des évêques recueilli par Le Siècle
 
 
Enquête faite par Le Siècle à propos du projet Combes
Les "Archives Israélites" racontent la Séparation
Quelques éditoriaux
Les travaux de la Commission, face au projet gouvernemental 
vus par l'Action,quotidien anticlérical, républicain, socialiste
La loi sur l'exercice du culte et les débats parlementaires vus par 
La Croix
La loi sur les réunions publiques et les débats parlementaires vus par
Le Siècle 
La loi de Séparation et ce qui s'en suivi, vue par la presse étrangère,
au travers des rapports rédigés par le bureau de la Sûreté Générale du Ministère de l'Intérieur