L'anticléricalisme est un sentiment très ancien, mais, quand l'Église, après avoir béni les arbres de la Liberté planté par la Révolution de 1848, a trahi la République en célébrant par un Te Deum le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il a été clair, pour des Républicains, qu'il fallait séparer l'Église de l'État. Mais il a fallu attendre 1869 pour que Gambetta formalise ce sentiment dans le Programme de Belleville.
La Chambre qui fut élue à la chute de l'empire fut majoritairement monarchiste, mais celle qui lui succéda en mars 1876 fut majoritairement républicaine, et dès le mois de novembre, au moment du vote du budget des cultes, sa suppression fut demandée. Il en sera ainsi pendant 30 ans, et les présidents du conseil devaient soutenir ce budget parce qu'il était dû par le Concordat. En 1887, cela fut fut reproché à René Goblet qui avait mis la Séparation dans son programme électoral de député. Il répondit qu'il doutait que ce sentiment fut partagé par la majorité du pays "...Faites cette propagande dans le pays comme je l'ai faite moi-même, et le jour où vous aurez la majorité dans le pays, vous l'aurez dans la Chambre, et vous ferez la séparation". Il leur dit ceci après avoir expliqué que les cultes continueraient de toute façon d'exister et que pour qu'ils puissent s'organiser il fallait d'abord faire une loi sur les associations.
En 1903, après que Combes eut succédé
à Waldeck-Rousseau, on entendit un autre discours :
"M. la président
du conseil. .... Je disais que notre société ne peut se
contenter des simples idées morales telles qu'on les donne actuellement
dans l'enseignement superficiel et borné de nos écoles primaires.
(Bruit à l'extrême gauche. - Vive approbation au centre.)
Pour
que l'homme puisse affronter les difficultés avec ces idées,
il faut les étendre, il faut les élever, il faut les compléter
par un enseignement que vous n'avez pas encore créé et que
vous devez créer avant de songer à répudier l'enseignement
moral qui a été donné jusqu'à présent
aux générations. (Interruptions à l'extrême
gauche - Applaudissements au centre et à droite.)
Quand
nous avons pris le pouvoir, bien que plusieurs d'entre nous fussent partisans
théoriquement de la séparation de l'Église et de l'État,
nous avons déclaré que nous tiendrions sur le terrain du Concordat.
Pourquoi ? Parce que nous considérons, en ce moment, les idées
morales telles que les Églises les donnent - et elles sont les seules
à les donner en dehors de l'école primaire - comme des idées
nécessaires. (Vives réclamations à gauche et à
l'extrême gauche.- Applaudissements au centre et à droite. -
Mouvement prolongé)
..............
J'aspire
comme vous tous, du côté gauche de cette Chambre à l'époque
que je voudrais prochaine, que je voudrais même immédiate, mais
que la constatation de l'état présent m'oblige à ajourner
quelque temps, où la libre pensée, appuyée sur la doctrine
de la raison, pourra suffire à conduire les hommes dans la pratique
de la vie. (Interruptions à gauche)
.............
Tant
que le moment n'est pas venu, vous ne pouvez du jour au lendemain faire, par
un simple vote, de la société actuelle, une société
solidement assise sur les principes de la raison. Vous ne le pouvez pas;
(réclamations et interruptions sur divers bancs à gauche et
à l'extrême gauche) C'est une question de pratique (Applaudissements
au centre et sur divers bancs.)
Oui,
c'est une question de pratique ; ce n'est pas entre nous une question de doctrine
puisque, du côté de la doctrine, je suis en communion avec
vous.
.........
Le budget fut voté, mais, selon un rapport
de police, la discussion du budget des Cultes et le discours de M. Combes
faisaient en fin de séance l'objet de toutes les conversations. Les députés d'extrême-Gauche
ne décoléraient pas et criaient tous à la trahison du
Ministère. "A partir d'aujourd'hui, disait le rapport de police, on
peut s'attendre à de grosses surprises, car il y a quelque chose de
changé dans la majorité."
Toujours selon les rapports de police, "Dans les milieux socialistes on
s'attendait à ce que M. Pelletan démissionne bruyamment. Mais
on s'attendait aussi à un accord temporaire ; que la lutte contre les
Congrégations soit achevée ; puis la majorité abandonnerait
M. Combes, car elle estimait que rien ne pouvait effacer les déclarations
faites sur les idées religieuses". - "Les radicaux socialistes étaient
plus intransigeants que les collectivistes ..." Ils reprenaient le mot de
Gambetta, "il faudra se soumettre ou se démettre "
Monsieur Combes était également ministre
de l'intérieur .... et des cultes. Les rapports de la Sûreté
générale de ce qui se disait dans les couloirs de l'Assemblée
arrivaient sur son bureau; comme sur tout bureau du Ministre de l'Intérieur.
Il en profitait pour modeler son mode de gouvernement Il laissait
entendre "qu'il n'était
pas de ces chefs de Gouvernement qui ont la prétention d'entraîner
des majorités après eux ; mais au contraire, il se laissait
guider par la majorité républicaine". Il pouvait
ainsi anticiper les désirs des députés, les "caresser
dans les sens du poil" et, ayant une majorité instable, éviter
de se faire renverser. Joseph Caillaux, dans ses mémoires, écrit : Rouvier prit, en effet, le gouvernement
en janvier 1905. Avec son courage ordinaire il proclama tout de suite son
intention de rompre avec quelques-unes des pratiques de prédécesseur,
avec les fiches du ministère de la Guerre, l'institution
bizarre des délégués ( Les délégués
dont je crois qu'on a beaucoup exagéré le rôle et le nombre,
étaient des citoyens sans mandat d'aucune sorte imaginés sous
le ministère Combes et chargés, dans les communes administrées
par les adversaires du gouvernement, d'informer les autorités
administratives qui les choisissaient. En résumé, des "observateurs
de l'esprit public ...".). ...
Le ministère Combes ne "tombera" que près
de deux ans plus tard, alors que , dès ce moment-là, ou plutôt
un mois après, le nom de Rouvier, qui lui succédera, était
prononcé pour le remplacer .... bien d'autres suivront !
C'est Jaurès qui présidait ce jour là la Chambre.
Combes s'était montré "spiritualiste"
à la Chambre. Il s'opposa dans les jours qui suivirent avec le Vatican
à propos de la nomination d'évêques. Le Concordat stipulait
que le gouvernement français nommait les évêques auxquels
le pape donnait son investiture canonique. Le Saint-Siège ayant refusé
l'investiture de plusieurs évêques, "Tros bons Français"
selon Combes, ce dernier en fut très irrité et le 20 mars,
devant le Sénat il menaça "si ces incursions anticoncordataires
sur un terrain défendu" ne cessait pas, de la rupture des liens entre
l'Etat et l'Eglise. Ces paroles durent rassurer les radicaux du Parlement.
Il invita les évêques à fermer les chapelles ouvertes
sans autorisation et à mettre fin aux prédications extraordinaires
dans les églises. Ce fut l'occasion de bagarres dans quelques églises
de Paris où les libres penseurs vinrent interrompre ces prédications
(voir plus loin)
Le 25 mars 1903, le journal l'Action naissait. C'était un quotidien "Républicain, anticlérical et socialiste" Il disait, dans son premier numéro, continuer l'hebdomadaire La Raison pour donner la parole à toutes les opinions républicaines dans la libre pensée. "Nous voulons écarter toutes les basses jalousies et mesquines querelles d'individus et de partis pour ne songer q'au triomphe du Peuple par la Raison". Y ont écrit : G. Clemenceau; Ferdinand Buisson; René Viviani; Marcel Sembat; Gustave Hervé; Maurice Allard; Victor Augagneur; Albert Bayet; ...
C'est ce journal qui organisa les rassemblements du 17 mai suivant pour demander la séparation des Églises et de l'État. Les journaux parisiens, dans leur ensemble, n'en décomptèrent qu'une quarantaine.
Entre temps, M. Francis de Pressensé avait déposé, le 7 avril 1903, une proposition de loi tendant à la séparation des Églises et de l'État. La structure du texte devait servir de modèle à ceux qui suivront.
Dans sa proposition de loi, M.
Hubbard déclare qu'il y eu, le dimanche 17 mai, plus de mille
réunions tenues à la veille du débat de la Chambre
. C'est difficile à vérifier. Il y a , dans cette affirmation,
certainement un effet de manche ; un certain emballement. Les rapports
de police furent silencieux à l'exception du rapport sur le correspondant
parisien du "Courrier de Hanovre" qui rapportait que les récents incidents
religieux avaient pour cause les agissements de l' "Action".
Voici des extraits de l'Action
qui peuvent donner une idée plus juste de ce qui s'est passé
: C'est ce journal qui était l'organisateur et les autres journaux
parisiens en parlèrent peu, ou pas du tout.
Samedi 16 mai 1903
La séparation des Églises et de l'État.
MANIFESTATION DU 17 MAI
Plus de deux cents Conférences
Un appel de l'Association
Nationale des Libres penseurs de France. - La Libre Pensée en
marche.
Magnifique résultat en dix jours. - Le vœu de tout un peuple.
- Les cléricaux ont peur.
Prières publiques contremandées. - La police protège
la religion
Les
libres penseurs, par cette première mobilisation compteront une partie
de leurs forces.
La réponse
a été admirable, à l'appel de l'Association nationale
des Libres Penseurs de France. Et quelles proportions eût prise ce mouvement,
si nous avions eu des orateurs à envoyer dans plus de 300 villes ou
villages qui demandèrent, par un flot de lettres, de télégrammes,
l'un des nôtres. Mais notre liste de conférenciers est encore
en formation. Nous la ferons vite plus nombreuse.
Quels
que soient les mécomptes de nos amis, la manifestation sera significative.
Elle indiquera, du moins, ce que bientôt nous pourrons, avec une plus
longue préparation et des dévouements qui vont se multiplier.
car l'élan est donné : la Libre Pensée, vraiment, est
en marche.
Les
cléricaux l'ont bien compris. Ils ont vu, dans ce commencement d'organisation,
la menace décisive.
Cette
fois, on passe des discours aux actes. Et cela est mauvais pour la Calotte
!
Ah !
si le gouvernement osait nous soutenir !... Si M. Combes voulait entendre
le vœu de tout un peuple qui demain le soutiendra. S'il voulait prendre
cette responsabilité et s'assurer l'honneur d'un tel service rendu
à la République : séparer l'Église de l'État
!
Voici la liste des conférences et conférenciers,
telle que nous avons pu la former :
Agde, Libre Pensée ................... Dupré | Levallois (Seine), Groupe républicain ................................ J.B. Morin | Riberac, Loge ............................ Félicien Paris |
Aigues-Vives, Libre Pensée ..... Marie Murjas | Lille, Libre pensée ..... G. Hubbard | Roanne, Libre Pensée ..............Henri Arnouki |
Amfreville-la-Mi-Voie, Groupe républicain .................... Ernest Lepez | Lillebonne (Seine-Inférieure), Libre Pensée ......................... Raoul Fauconnet | Rouen, Groupe de Libre Pensée et Union socialiste ........................................ Ch. Dumont |
Amiens, Libre Pensée, .............. Dejeante | Limoges, Groupe républicain ...Gustave Tery | Saintes, Groupes rép. .................A. Bourceret |
Anduze, Groupe républicain,
lundi 18 ........................ Ernest Girault |
Lyon, Comités républicains
...... Ferdinand Buisson .............F. de Pressensé |
Saint-Amand, Libre Pensée..... Henri Chateau |
Angers, Groupe "Germinal", .... P. Renaudel | Meulan, Loge Maçonnique ....... Dr. Meslier | Saint-Bent, (Haute-Saône), Libre Pensée .....................................................................Soule |
E. Wieme Argenteuil, Libre pensée ..V. Depoix A. Peckstadt |
Miradou (Gers), P.O.S.R. .............. Th.
Cordé ............................................... A. Willm |
Saint-Chaptes, Libre pensée ..............Poisson |
Aubervilliers, Libre Pensée.
................................. Albert Crémieux |
Montelimar, Libre Pensée ... Charles Vallier | Saint-Etienne-du-Rouvray .................. Trochet |
Bar-sur-Seine, Groupe rép .... Paul Meunier | Morlaix, Libre Pensée ............ Yves Le Febvre | Saint-Hyppolyte-du-Fort, Libre Pensée .................................................................... Pastre |
Beaumont (S.et O.) Groupe d'Étude sociale
........................... A. Levasseur |
Moulins, Libre Pensée ........... B. Guinaudeau | Saint-Nazaire, Libre Pensée
lundi 18 ................................. Laurent Tailhade |
Besançon, Fédération de la Libre Pensée .................................................... Ch. Beauquier | Nançy, Libre Pensée et Université Populaire ........................................... Victor Charbonnel | Saint-Ouen, Groupes socialistes
samedi 16 ..... Dr Meslier Mme Maria Vérone |
Bolbec, Libre Pensée ........... Raoul Fauconnet | Nantes, Libre Pensée ........ Laurent Tailhade | Saint-Pourçain (Allier), Libre Pensée
samedi 16 ................................... B. Guinaudeau |
Boulogne-sur-Mer,Action démocratique et sociale ...... Edouard Delesallo et Maurice Monier | Nemours (Seine et Marne),............... Girod | Saumur, Libre pensée .................... L.A. Lichy |
Brest, Libre pensée .................. Dr. Loisel | Nîmes, Libre Pensée ...............Ernest Girault | Tours, Comités républicains ......... L. Lafferre |
Chartres, Libre Pensée ............ G. Lhermitte | Notre-Dame-de-Franqueville ... Ernest Lapez | Triel (Seine-et-Oise) ...................... E. Breuzin |
Clermont-Ferrand, Ligue des droits de l'Homme ...................................... Delpech | Nouzon (Ardennes),Libre pensée .
................... Albert Poulain et Maria Vérone |
Troyes, Groupes socialistes.. Maxence Roldes |
Dieulefit (Drôme), Libre Pensée ................................................... Charles Vallier | Pacy-sur-Eure, Loge Maç. ...... Paul Fleurot | Valenciennes, Libre Pensée ... Em. Chauvière |
Elbeuf, Libre Pensée ................. Gustave Kahn | Paris (4°) Libre Pensée de l'Imprimerie nationale ............................. A. Thomas | Versailles, Groupe répub. .. Maurice Verries |
Grand Combe, Libre Pensée .......... Eroux | Paris Parti socialiste de France, section du 11° ........... Faberot, Garaud, Gelez, Toussaint | Vesoul, Libre pensée ....... Gustave Schneider |
Grenoble, Libre Pensée "la Raison" .... Zévaès | Persan, Université populaire
Samedi 23 ................. Urbain Gohier |
Vienne (Isère), Libre pensée
. ................................................. Charles Vallier |
Laon, Libre Pensée ........ Félix Gaborit | Reims, Libre pensée ....Ch. Arnould
....................... Henry Bérenger |
Voulx (Seine-et-Marne) ............... Noël Reybar |
Le Havre, Libre Pensée ................. Allemane | Reuilly (Indre) Libre Pensée ................Dufour |
***********
Agréez, ....
Le préfet du Puys-de-Dôme avait donc demandé au maire de Clermont-Ferrand d'interdire la procession du 17 mai à laquelle devait assister le cardinal évêque de Lyon, l'évêque de Gap et de Digne
M. Andrieu, évêque de Marseille, avait repoussé au 24 les prières publiques qui devaient avoir lieu le 17 et ce à cause d'une "manifestation socialiste et anticléricale."
Ces
manifestations étaient, en outre, une réponse aux prières
publiques considérées comme des provocations du clergé.
Elles se passèrent généralement dans le calme, mais
il y eu parfois des incidents violents provoqués, selon "La Croix"
par des "Apaches à la solde des Francs-maçons"....
Voici le compte rendu qu'en fit
l'Action dans ses numéros daté des 18 et 19 mais
1903, peu différent, dans les faits, de ce qu'avaient écrits
les autre journaux, mais beaucoup plus détaillé .......
L'AGITATION CONTRE L'ÉGLISE
Grande Journée de Libre Pensée
MANIFESTATIONS IMPOSANTES
Pour la séparation
des Églises et de l'État. - Les incidents de Paris.- A l'église
de Belleville.- A Plaisance. -
Provocations et violences
cléricales. -Les ordres du jour. - Le peuple le veut !
La Grande Journée de la Libre Pensée a été un succès immense. Plus de 200 réunions ont été tenues dans la France entière, dans un calme qu'ont seules pu troubler quelques provocations cléricales. Cette première mobilisation des forces libres penseuses, nouvellement organisées, est la plus puissante menace qui ait jamais été dressée contre l'Église. Désormais, c'est la lutte suprême. Il faut que nous ayons raison de l'Ennemi, de l'Infâme, enfin !
LA JOURNÉE DES "APACHES NOIRS"
La matinée et l'après-midi
à Paris. - A Plaisance et à Saint-Pierre de Montmartre.
Les incidents de Belleville.
- Dix blessés. - Nombreuses arrestations.
Les "Apaches rouges" opéraient hier en province.
Les "Apaches noirs" ont cru le moment propice pour opérer à
Paris.
Les cléricaux nous avaient même défiés.
Ils avaient annoncé que le père Albert, jésuite comme
le fougueux Coubé, devait parler à huit heures du soir, en
l'église Notre-Dame-de-Plaisance et que nous n'irions pas. Ils savaient
bien que nous ne pouvions nous rendre en nombre à ce rendez-vous puisque
nous en avions donné d'autres aux quatre coins de la France.
Précautions de
la préfecture et d'ailleurs
Quelques-uns de nos amis étaient demeurés
à Paris, tandis que la bande noire s'y était mobilisée
tout entière. Le courage des pleutres de sacristie était fait
surtout de notre faiblesse. Et puis, il savent aussi, les frocards, qu'ils
peuvent toujours compter sur la police.
C'est autours des églises de Belleville et de
plaisance, surtout, que leur audace s'est manifestée.
Tous les journaux anti-républicains, depuis la
Croix jusqu'à la Vérité Française,
en passant par le Journal des Débats, semblaient
avoir pris à cœur d'attirer en ces coins sombres ceux des républicains
que la province n'avait pas séduits. Dans l'espoir ( ou dans la crainte
- car les cléricaillons ne sont jamais rassurés) qu'ils répondissent
à la provocation, des mesures d'ordre extraordinaires avaient été
prises par M. Lépine, préfet de la police des mœurs et des curés.
Celui-ci avait adressé aux commissaires l'ordre
suivant:
En prévision des désordres qui pourraient
se produire dimanche dans les églises, veuillez vous tenir en permanence
dans votre commissariat durant toute la durée des offices.
Si vous êtes de service de théâtre
en matinée, à l'heure des vêpres, assurez ce service,
mais gardez votre personnel du commissariat.
Devant chaque église des gardiens de la paix occupaient
les angles des trottoirs ; des cyclistes se tenaient en permanence.
La matinée
La matinée a été assez calme. dailleurs
la pluie qui est tombée en averse avait quelque peu refroidi l'insolence
de "ces messieurs"
Toutefois, les jeunes gens du patronage Notre-Dame-de-Plaisance
avaient gardé assez d'arrogance pour provoquer des incidents autour
de cette église.
Nous étions là ce matin. Le service était
dirigé par l'abbé Soulange-Bodin "le doux géant" sur
lequel s'extasient les bonnes âmes. La porte principale de l'église
avait été fermée. On entrait par les côtés.
Des dévotes et des dévots - la boutonnière fleurie
d'un insigne spécial - occupaient toutes les chaises. Quelques énergumènes,
armés de gourdins avaient été embrigadés pour
leur prêter main-forte en cas de besoin.
Le défilé des jeunes gens du patronage
fût salué par les cris de "Vive la République!" et cela
suffit pour amener des altercations et des coups. Une dizaine d'arrestations
furent opérées. Elles n'ont pas été maintenues,
la police ne voulant sans doute pas priver le père Albert - qui parle
ce soir - du concours de quelques damidiens.
A l'église Saint-Pierre de Montrouge, quelques
citoyens qui s'y étaient introduits ont été désignés
immédiatement au bedeau, au suisse et au curé qui les ont
fait expulser.
D'autres incidents sans importance se sont produits ailleurs.
L'après-midi.
- A Belleville
L'après-midi n'a pas été aussi calme.
Les bandes noires à qui le nègre Popaul
conseillait l'emploi du revolver ont fait, en effet, en pleine église
Sant-Jean-Baptiste, à Belleville, l'essai déloyal de leur valeur.
Un jésuite sécularisé, le P. Oriol,
professeur à l'institut catholique, devait prononcer le sermon.
Dès deux heures, l'église s'emplit de jeunes
gens des patronages catholiques, flanqués de vigoureux bouchers de
la Villette, épaves des trop fameux comités de Sabran-Pontevès.
Obéissant à un plan de bataille arrêté à
l'avance, les pieux manifestants se partagent en trois groupes postés
en triangle, face à la chaire, tandis que d'autres fidèles,
formant réserve, s'entassent dans la sacristie. Tous sont armés
de fortes cannes, de nerfs de bœufs ; nous distinguons aux mains d'un éphèbe
à la face pâle, un véritable alpenstock.
Un groupe de libre penseurs, attiré par cette
mise en scène dramatique, n'hésitent pas à pénétrer
dans l'église, et sont aussitôt encadrés par leurs adversaires.
Le sermon
Vers deux heures et demie, le P. Oriol monte en chaire.
Grand et fort gaillard de deux mètres de haut qui, nous affirme-t-on,
a déclaré "qu'il ne sortirait pas de l'église avant d'avoir
arrangé quatre ou cinq libres penseurs".
A peine a-t-il prononcé quelques paroles à
l'adresse des persécuteurs de la religion qu'une voix s'élève
dans l'assistance : "Qui vous a autorisé à parler ?"
Lâche agression.
- Le sang coule
Aussitôt, le suisse Vincent, digne émule
de Bouffechoux d'Aubervilliers, lève sa hallebarde tandis que le curé
hurle : "En avant", c'est le signal convenu : les bandes noires entourent
le petit groupe gauche, à coup de canne et de bâtons ferrés.
Les petits jeunes gens font voler les chaises en l'air,
tandis que Vincent, fou furieux, flanqué du sacristain et du curé
lui-même, frappe à l'envie et assomme avec un acharnement féroce,
les malheureux livrés sans défense à sa fureur.
La scène est indescriptible : une femme saisit
par son vêtement un blessé et le signale à de nouveaux
coups. Des femmes sont piétinées par le sacristain et le bedeau
en furie.
Puis le curé, toujours revêtu de ses ornements
sacerdotaux parait sur le porche de l'église le poing tendu vers la
foule. les agents s'amènent alors. Ils expulsent les manifestants tandis
que sur la place, la bagarre continue.
Un grand nombre d'arrestations sont opérées
au milieu de ce tumulte effroyable. Nos amis ne cessent de crier : "A bas
la calotte !" et de conspuer les jésuites avec vigueur.
Les blessés
Immédiatement conduits dans les pharmacies voisines
les blessés au nombre de dix, dont cinq grièvement reçoivent
un premier pansement : Ce sont : ....................
Les agresseurs
Les agresseurs appartiennent à la fine fleur de
la jeunesse chrétienne. Voici les noms de ceux qui ont été
arrêtés : ..........
Durant tout l'après-midi, une foule nombreuse
n'a cessé de stationner aux environ de l'église et il n'y avait
qu'une voix pour protester contre le lâche attentat commis par les hommes
noirs.
A PARIS
Plaisance
A l'occasion de la clôture de l'adoration perpétuelle,
le père Albert, ancien jésuite sécularisé, avait
été invité à prêcher à l'église
Notre-Dame-de-Plaisance par le curé de la paroisse, l'abbé
Soulange-Bodin
Une manifestation analogue à celle organisée
à Aubervilliers contre le Père Coubé avait été
annoncée à cette occasion.
Cinq à six cents manifestants se sont groupés
aux abords de l'église, rue Vercingétorix, vers huit heures
; une collision menaçait de se produire à ce moment entre
les manifestants anticléricaux et les fidèles qui se trouvaient
massés au nombre de trois à quatre cents environ, lorsque
la police est intervenue repoussant les uns dans l'église et les autres
dans les rues adjacentes.
Aux abords de l'église, le groupe des manifestants
anticléricaux criaient à tue-tête : "A bas la calotte
! Hou ! Hou !"
Dans l'église, aux côtés du curé
qui voulait s'opposer à la fermeture des portes, déclarant
qu'il se chargeait de faire respecter l'ordre, se trouvaient MM. Gaston Mery,
conseiller municipal, Charles Devos, Administrateur de la Libre Parole.
M. Lasies fait une courte apparition devant
l'église, mais, sur le conseil de M. Lépine, pour ne pas soulever
d'incidents, il se retire aussitôt.
Lorsque le prédicateur est descendu de sa chaire,
le curé a dit aux fidèles que le préfet de police, dans
la crainte de bagarres, engageait les assistants à sortir par derrière.
M. Lépine vint alors parlementer et fit sortir
les femmes par la petite porte d e l'église qui donne rue Crocé-Spinelli
Dans le but d'éviter des collisions possibles,
M. Lépine, aidé de MM. Touny, directeur de la police municipale;
Guichard, chef de la brigade mobile et de l'officier de paix Lebon, a fait
contourner aux manifestants catholiques la rue Vercingétorix et les
a fait passer par la rue Crocé-Spinellin et de l'Ouest ou quelques
bousculades insignifiantes ont eu lieu.
Au cours d'une bousculade, M. Lépine a reçu
sur la tête un coup de bouteille qui a enfoncé son chapeau
et l'a contusionné. cependant le préfet a continué à
suivre le cortège jusqu'à l'avenue du Maine où la dispersion
des manifestants a été opérée par les agents,
sans pouvoir, cependant, empêcher les groupes de se reformer plus loin
et de suivre la rue de la Gaieté et la rue de Rennes.
Quelques arrestations ont été effectuées
mais elle n'ont pas été maintenues.
Troisième arrondissement
* L'Union socialiste républicaine du troisième
arrondissement, en présence de l'attitude provocante de l'Église
et de la résistance de la calotte aux lois de la République,
invite le gouvernement a persévérer dans sa politique et à
dénoncer le Concordat, seul moyen d'arracher la République
aux griffes de l'armée noire.
* Le Conseil central de la Fédération
Française de la Libre Pensée, réunie le 12 mai
1903, en séance ordinaire, à son siège social, la Maison
commune du 3° arrondissement, 45 rue de Saintonge;
Après avoir pris connaissance du projet du citoyen
de Pressensé sur la séparation des Églises et de l'État;
Considérant que le meilleur moyen de rappeler
la faction cléricale et congréganiste au respect de la Loi,
et des institutions républicaines est de lui imposer les règles
du droit commun;
Qu'il est de toute urgence que satisfaction soit donnée
à la majorité du Peuple Français qui s'est nettement
prononcé dans ce sens aux dernières élections législatives;
Émet le vœux suivant:
1° Que le Président du Conseil des Ministres
appuie, dès la rentrée, auprès des Chambres et que
celles-ci adoptent le projet du citoyen de Pressensé;
2° Que les sommes restant disponibles, par le fait
de la suppression de tous les crédits affectés aux Cultes,
dans les différents ministères soient employées à
réaliser :
a/ La gratuité des fournitures scolaires de l'enseignement
primaire principalement;
b/ L'égalisation des traitements des institutrices
à ceux des instituteurs;
c/ L'amélioration des traitements des maîtres
débutants;
d/ La construction d'écoles et la création
des nouveaux postes rendus utiles par l'augmentation de la population scolaire;
Et décide que le présent ordre du jour
sera adressé:
1° Au Président du Conseil, Ministre des cultes;
2° Au groupe Parlementaire de la Libre Pensée;
3° Au citoyen de Pressensé
4° Aux journaux républicains et anticléricaux.
Quatrième arrondissement
* La Section de Saint-Merry de la Ligue des Droits
de l'Homme et de Citoyen, réunie en assemblée, le 16 mai
1903, a adopté l'ordre du jour suivant:
Considérant que M. Combes, président du
conseil des ministres, a énergiquement défendu à la Chambre
et au sénat les droits de la France laïque contre la Congrégation;
Attendu que tous les citoyens sont égaux devant
la loi et que ni les préjugés, ni les superstitions religieuses
ne sauraient prévaloir contre la Justice et le Droit;
Adresse les plus vives félicitations à
M. le président du conseil et l'engage à traduire devant la
cour d'appel compétente tous les évêques actuellement
en révolte contre les lois votées par la majorité républicaine,
et assure le chef du gouvernement de son concours énergique pour l'aider
dans sa lutte contre le cléricalisme;
Demande :
1° L'abrogation de la loi Falloux et le monopole
de l'enseignement réservé à l'État;
2° La dénonciation du Concordat;
4° La séparation de toutes les Églises
et de l'État.
Cinquième arrondissement
* Les membres de la Ligue anticléricale révolutionnaire
du 5° arrondissement demandent que le gouvernement persévère
dans son énergie en dénonçant le Concordat et en supprimant
le budget des cultes, qui oblige tous les individus ne pratiquant aucune religion
à payer les ministres des cultes, propagateur du mensonge et ne vivant
que d'escroquerie.
* Le Comité l'Union Républicaine socialiste
de la Sorbonne;
Considérant que, faire payer les prêtres
par ceux qui jugent bon de se passer de leurs services, c'est véritablement
violer la liberté de conscience;
Considérant, d'autre part, que la gent religieuse,
tout comme la caste militaire, doit toujours s'incliner devant le pouvoir
civil;
Considérant enfin que le clergé séculier,
évêques, curés, se sont associés publiquement
aux moines pour s'insurger contre les lois de la république;
Regrette que le gouvernement n'ait pas pris l'initiative
de dénoncer le Concordat;
Et demande la suppression du budget des cultes, la séparation
des Églises et de l'État, le monopole de l'enseignement et l'épuration
des administrations publiques où pullulent des fonctionnaires cléricaux.
La République aux républicains et plus
de religions entretenues par l'État.
* Les membres du Groupe républicain radical
de 5° arrondissement, réunis extraordinairement le 17 mai,
réclament, au nom de la liberté, la séparation des Églises
et de l'État dans le plus bref délai.
Constatent, malheureusement, que dans toutes les administrations
publiques, les hauts employés sont des cléricaux avérés
qui poursuivent avec acharnement leurs subordonnés libres penseurs,
demandent une épuration sérieuse du personnel administratif
et la suppression des dossiers secrets.
Sixième arrondissement
Les républicains, réunis le 16 mai, au
café du Rocher, 128 boulevard Saint-Germain, émettent le vœu
que le gouvernement, à la rentrée des Chambres, propose la
séparation des Églises et de l'État, répondant
ainsi aux vœux de nos aînés, les conseils généraux
de 1871 et 1882.
Huitième arrondissement
Les
membres de l'Université populaire du 8° arrondissement,
considérant que la stricte application de la loi sur les Associations
doit avoir comme suite logique et honnête la séparation des
Églises et de l'État, approuvent la conduite du gouvernement
et l'engagent à persévérer dans la voie de libération
intégrale des victimes des dogmes, et du Capitalisme.
Neuvième arrondissement
Les citoyens réunis au cercle social, sous la
présidence du camarade Edinger, réclament, à l'unanimité,
la séparation des Églises et de l'État.
Dixième arrondissement
Les citoyens adhérents à la Société
républicaine de propagande, réunis le 17 mai, après
avoir entendu le citoyen Isak, réclament la dénonciation du
Concordat.
* Groupes central du 10° et le Groupe révolutionnaire
de Combat. - Les membres des deux groupes, décidés
à lutter plus que jamais contre toute la bourgeoisie, sous n'importe
qu'elle étiquette dont elle se pare, constatent une fois de plus sa
faillite au programme de 1869 contre le Cléricalisme.
Assurent, néanmoins, à la Fédération
Française de la Libre Pensée leurs concours énergique
jusqu'à l'obtention de la séparation des Églises et
de l'État et l'extermination de la Calotte.
Onzième arrondissement
* Les
Propagandistes de la Folie-Méricourt, considérant que
la démonstration de l'étroite solidarité qui existe
entre le clergé séculier et les congrégations n'est
plus à faire; que les événements de chaque jour démontrent
le pacte conclu contre la république :
Invitent les Chambres à voter d'urgence la séparation
des Églises et de l'État et la suppression du budget des cultes.
* Les citoyennes et les citoyens, réunis sur l'invitation
du de la Section du 11° arrondissement (adhérente au Parti
socialiste de France, U.S.R.), le 17 mai 1903, salle Champedroude, 6,
rue Popincourt, après avoir entendu les citoyens Fabérot, ancien
député; Garaud, Dupuy, Dumas, etc.,
Considérant que l'expropriation du clergé
n'est qu'un élément de l'expropriation politique et économique
de la classe capitaliste que la Révolution accomplira, se séparent
aux cris de:
"Guerre au fanatisme religieux !
Guerre aux exploiteurs manuels et intellectuels!"
Protestent aussi contre tous les méfaits policiers
et tous les crimes du militarisme, en acclamant l'Union Internationale des
Travailleurs.
* Le Comité de Ligue française pour
la Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen (section de la Folie-Méricourt)
félicite le ministère Combes de son énergie contre la
Congrégation. Il lui demande instamment de réaliser la séparation
des de l'Église et de l'État pendant l'année 1903 : Cette
réforme a été inscrite au programme républicain
de 1869, et la démocratie, lassée d'attendre, compte sur l'énergie
du ministère actuel pour l'opérer immédiatement.
Le peuple considère cette réforme comme
primant toutes les autres.
Le comité demande au président du conseil
de rappeler aux préfets que les prédicateurs n'appartenant
pas au clergé concordataire, étant des perturbateurs des cérémonies
de culte, doivent être arrêtés comme tels dès leur
apparition en chaire.
Douzième arrondissement
La
section de la Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen du douzième
arrondissement considérant que la preuve est faite aujourd'hui,
de la duperie qu'est le Concordat, émet le vœu que le Concordat soit
non pas remanié, mais dénoncé;
Que le projet du citoyen de Pressensé, consacrant
et organisation la séparation absolue des Églises et de l'État,
soit adopté par les pouvoirs publics;
Que la loi Falloux soit abrogée et que l'enseignement,
à tous les degrés, soit interdit aux congréganistes
ou anciens congréganistes; que les pouvoirs publics prennent toutes
dispositions utiles pour assurer l'instruction des enfants fréquentant
actuellement les écoles congréganistes;
Que les fonctionnaires de la république, y compris
les plus haut placés, donnent l'exemple du détachement complet
de toute religion.
* Les membres de l'Union fraternelle du douzième
arrondissement envoient un salut fraternel aux collaborateurs de l'Action,
et de la Raison, les félicitent de leur vaillante attitude
vis-à-vis des Congrégations révoltées contre
la loi, et les engagent à persévérer dans cette lutte
qui doit, à tout prix, se terminer par le triomphe de la pensée
libre.
Treizième arrondissement
* Les
citoyens, réunis au nombre de plus de 800, sur la convocation du
Chantier des solidaires, et sous la présidence du citoyen
Cardet, député, le vendredi 15 mai, à l'Alcazar d'Italie,
190 avenue de Choisy (13°) pour protester contre l'attitude des évêques
et des officiers se répandent en invectives contre le gouvernement
de la République qui les paie, alors que salariés de l'État,
leurs devoirs est de faire respecter et de respecter la loi, après
avoir entendu les citoyens Cardet et Chauvière,
députés, Allemane, ancien député, Thomasin,
maire du Krémelin-Bicètre, Lhermitte et Leteuf, publicistes,
les remercient de leurs dévoués concours, constatent qu'il
est révoltant de voir que nous payons des sectes qui s'insurgent pour
défendre l'abrutissement et barrer la route à la justice et
à la vérité.
Demandent que la séparation des Églises
et de l'État, inscrite dans tous les programmes des députés
de la majorité, soit la seule sanction donnée à l'interpellation
qui doit venir en discussion à la rentrée des Chambres. demandent
que les conseils de guerre, ou tribunaux d'exception, qui acquittent des
officiers coupables de refus d'obéissance, alors que pour le même
fait un soldat est condamné à une peine de 5 à 10 ans
de travaux publics, disparaissent dans les plus brefs délai.
Émettent le vœu que devant les exemples de Coubertin
et autres, se refusant à marcher contre leur conscience et leurs idées,
les ouvriers soldats fassent leur devoir en pareil cas.
* L'Union
des groupes radicaux socialistes de la deuxième circonscription du
13° arrondissement engage tous les républicains de la Chambre
et du Sénat à maintenir haut et ferme le drapeau de la République
laïque et à s'unir pour aboutir à la séparation
des Églises et de l'État, à l'abrogation du Concordat
et de la loi Falloux, et à la suppression de toutes les congrégations
enseignantes et autres.
Quatorzième arrondissement
* Les groupes de la 14° section de la F.S.R.S.
première et deuxième circonscription, invitent les militants
socialistes à poursuivre une propagande active en faveur de la séparation
des Églises et de l'État.
* Les Sections du Petit Montrouge, de la Santé
et du Montparnasse, de la Ligue des Droits de l'Homme réunies
extraordinairement le 14 mai 1903, à 9 heures du soir, salle Nicolas,
218 avenue du Maine, ont voté les résolutions suivantes
Considérant les faits nouveaux récemment
acquis en ce qui concerne le procès Dreyfus; considérant la
demande d'enquête introduite par le capitaine Dreyfus, auprès
du ministre de la Guerre, expriment le vœu qu'il soit satisfait à
cette demande et que le gouvernement ne néglige rien pour faire la
lumière et réparer l'iniquité commise;
Considérant que l'usage des dossiers secrets a
été de tout temps un des principaux éléments
de succès de toutes les scélératesse contre lesquelles
a été fondée la Ligue des Droits de l'Homme, réclament
la suppression des dossiers secrets dans toutes les administrations
Prévenus par plusieurs de ses membres d'incidents
périodiques, qui se produisent à Sartène (Corse), déplorent
que la liberté politique, la dignité professionnelle et la sécurité
personnelle y soient à la merci des pires fanatismes. Elles protestent
contre l'attitude du maire et du juge d'instruction de Sartène dans
les manifestations de brutal obscurantisme dont les citoyens Gianelli et
Natali sont actuellement victimes.
Envoient leur salut fraternel, aux courageux citoyens
qui ont su rappeler au respect de la loi, les partisans de l'oppression et
de l'esclavage, qui avaient organisé à Aubervilliers, une manifestation
insolente vis-à-vis du gouvernement républicain et invitent
le Gouvernement de la République à donner, dans les emplois
administratifs, une plus large place aux prolétaires et citoyens dévoués
à la République, et ayant les aptitudes nécessaires,
sans s'occuper s'ils ont été ou non soldats.
Seizième arrondissement
Les
citoyennes et citoyens du Groupe des Libres Penseurs révolutionnaires,
2° section à Auteuil, réunis le 17 mai, salle Bruno, au
nombre de 400, félicitent en encouragent les vaillants collaborateurs
du journal l'Action pour leur énergique campagne anticléricale
et sociale;
Demandent la séparation des l'Église et
de l'État, la suppression du budget des cultes, la laïcisation
de la République et de toutes les institutions.
Dix-septième arrondissement
Le Cercle Républicain des Ternes et de la Plaine
Monceau, heureux d'avoir vu 240 députés républicains
se prononcer en faveur de la séparation des Églises et de
l'État, partisan de la liberté de conscience et de la liberté
des cultes, approuve l'attitude du gouvernement dans sa lutte contre le cléricalisme,
l'engage à continuer sans faiblesse, et l'invite à préparer
la séparation de l'Église et de l'État, ainsi que la
suppression de toutes les congrégations.
Dix-huitième arrondissement
La Jeunesse socialiste du 18° envoie à
M. Combes ses félicitations pour l'énergie qu'il a déployée
dans l'exécution de la loi sur les congrégations.
Elle l'engage, en outre, à réaliser, dans
le plus bref délais, la séparation des Églises et de
l'État.
* Le groupe d'action des républicains socialistes originaires de la Haute-Loire envoie de chaleureuses félicitations au ministère Combes pour l'œuvre de salubrité qu'il accomplit en se débarrassant des congrégations, et l'invite à faire aboutir, dans le plus bref délai possible, la séparation des Églises et de l'État.
.................................
..... et en
province
.................................
AIN
Ambérieu-en-Bugey
La
Section d'Ambérieu-en-Bugey de la Fédération des
Libres Penseurs de l'Ain et de l'Isère, réunie en séance
le 17 mai pour protester contre les agissements et les menées religieuses,
félicite le gouvernement de la fermeté qu'il a montrée
jusqu'à ce jour, dans la tâche difficile qu'il s'est imposée,
afin de nous débarrasser de ces parasites religieux et émet
le vœu qu'il continuera par:
L'abrogation de la loi Falloux;
La dénonciation du Concordat;
La séparation absolue des Églises et de
l'État;
La suppression des armées permanentes et des Conseils
de guerre.
Chézery-Forens
Les
socialistes de Chézery et de Forens, réunis dimanche dernier,
se sont constitués en Groupe d'étude sociales.
Le bureau a été constitué par les
citoyens : Cl. Michoilet, secrétaire; Pic, secrétaire adjoint,
et Jacquinot-Carry, trésorier.
Au cours de la réunion a été votée
l'adresse suivante au président du conseil :
Les membres du Groupe socialiste de Chézery,
à l'issue de leur constitution en groupe, envoient à M. Combes,
président du conseil, leurs sincères félicitations
pour l'énergie qu'il apporte à l'expulsion des congrégations;
espère qu'il saura déployer la même fermeté pour
frapper les membres du clergé protestant contre la loi, et comptent
sur son dévouement pour faire aboutir, à bref délai,
la séparation des Églises et de l'État ainsi que les
principales réformes économiques et sociales appelées
à soulager les travailleurs.
AISNE
Guise
La
Société de Libre Pensé et le Groupe socialiste de
Guise (Aisne) envoient à M. le président du conseil leur
félicitations pour sa campagne contre les congrégations religieuses
d'hommes et de femmes. Devant la levée en masse des moines et nones
en révolte, soutenus par certains magistrats félons et parjures
à la République. Ces deux groupes de citoyens libres et conscients
estiment qu'il ne reste plus qu'un moyen logique de libérer la France
républicaine de l'influence néfaste d'un cléricalisme
ultramontain. Ce moyen urgent : c'est la séparation des Églises
et de l'État.
Ils comptent sur la loyauté des députés
républicains et socialistes, rappellent à leurs promesse politique
ceux qui, depuis 1869, ont inscrit cette réforme dans leur programme,
et souhaitent qu'une majorité définitive s'affirme sur le projet
décisif présenté par le citoyen Pressensé au nom
du groupe socialiste de la Chambre.
Laon
Les républicains libres penseurs de l'arrondissement
de Laon, réunis au théâtre de Laon, pour une conférence
faite par le citoyen Félix Gaborit, le dimanche 17 mai, ont voulu
relever la défi des moines et des évêques de la Congrégation
et de l'Église.
Aux paroles de mensonge proférées du haut
des chaires des cathédrales et aux manifestations idiotes et stupides
destinées à tromper les faibles, les républicains libres
penseurs de l'arrondissement opposent des paroles de justice et de raison
affranchie.
Ils adressent à M. Combes, président du
conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, l'assurance de toutes
leurs sympathie et de leur dévouement, et lui disent : "Nous demandons
que le Concordat soit dénoncé, car nous ne voulons plus de prêtres
salariés, plus d'évêques fonctionnaires, ni d'Église
d'État. Nous voulons une République débarrassée
de tout caractère religieux et confessionnel, une laïcisation
complète."
ALGÉRIE
Alger
La
Loge "Le Delta", réunie en tenue solennelle, le 17 mai 1903, à
l'unanimité, félicite vivement le ministère Combes
pour sa politique anticléricale et lui renouvelle sa confiance absolue
en cette circonstance.
Elle adresse également ses félicitations
aux journaux la Raison et l'Action, pour leur campagne énergique
contre le cléricalisme et adopte les conclusions Gustave Hubbard.
ALLIER
Doyet
Dans
leur réunion générale du 17 mai, les citoyens membres
de la Jeunesse socialiste-révolutionnaire de Doyet, déclarent
ne plus vouloir payer les prêtres et réclament la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
Gannat
Les
électeurs républicain de Gannat et du canton, après
avoir entendu le citoyen Delarue, député,
Invitent le gouvernement à continuer la lutte
entreprise contre le cléricalisme;
A expulser les Congrégations religieuses;
A proposer la suppression de l'ambassade du Vatican et
à présenter aux Chambres un projet de séparation des
Églises et de l'État;
Seul moyen d'assurer la liberté de conscience,
la défense de la république et le triomphe des idées
modernes.
Saint-Germain-des-Fossés
Le
Syndicat des travailleurs des chemins de fer de France et des colonies,
dans une importante réunion tenue, le 16 mai, à Saint-Germain-des-Fossés
(Allier), après avoir entendu le citoyen Louis Juillet, délégué
de groupe roannais, qui fit, dans un magistral discours, le procès
de l'enseignement clérical, décide de réclamer avec
insistance la séparation des Églises et de l'État, et
proteste avec énergie contre l'ingérence cléricale.
Vichy
Le
Groupe indépendant d'études sociales et de libre pensée
de Vichy, s'associant à la grande manifestation anticléricale
du 17 mai dernier.
Considérant que la religion est non seulement
une atteinte à la liberté de conscience mais encore un défi
à toute morale, dans ce sens qu'elle enseigne des choses reconnues
fausses par la Science et la Raison et qu'elle s'évite de prouver
en les dénommant mystères;
Considérant que ceux qui l'enseignent sont un
danger pour la République ; attendu que ces individus sont payés
par elle et qu'ils
ALPES-MARITIMES
Nice
* Fédération
des Chambres syndicales ouvrières des Alpes-Maritimes.
Les travailleurs de Nice, réunis le 17 mai, salle
de la Fédération des Alpes-Maritimes, pour protester contre
les actes du cléricalisme en révolte contre la République,
tout en applaudissant à la séparation des Églises et
de l'État, engagent les travailleurs à ne pas perdre de vue
le but de leur émancipation, en s'organisant sérieusement en
lutte de classe et en préparant les grèves générales
révolutionnaires.
* Deux mille personnes réunies au Petit Casino,
sous la présidence du citoyen Morel, après avoir entendu le
conférencier, M. Ghilini, demandent la dénonciation du Concordat
et, à bref délai, la séparation des Églises et
de l'État.
Puget-Théniers
La
Section de la Ligue des Droits de l'Homme du Puget-Théniers
ainsi que les électeurs de cette ville présents à
la conférence de M. le docteur Jacquet, désireuse de s'associer
aux manifestations qui ont lieu, dans la plupart des communes de France,
pour témoigner au gouvernement toute leur confiance, à la veille
de la rentrée des Chambres.
Renouvelle, à M. le Président du Conseil,
l'expression de leurs respectueuses félicitations pour son œuvre
républicaine et conforme aux aspirations de la démocratie,
et prient leur sympathique et dévoué sous-préfet de
vouloir bien lui faire parvenir la présente adresse.
Valdeblore
Le Groupe de la Libre Pensée de Valdeblore,
réuni le 17 mai 1903, proteste hautement contre les vils agissements
du clergé qui, salarié par l'État et de plus payé
par notre argent, abuse sans honte ni vergogne des articles du Code pénal,
qui l'autorise à tromper publiquement et sans réplique le
peuple, tout en cherchant du haut de sa chaire de mensonges, à éteindre
le flambeau de vérité qui commence à nous éclairer,
demande d'urgence la séparation des Églises et de l'État
et envoie ses plus chaleureux encouragements au gouvernement de défense
républicaine et en particulier au grand citoyen, Émile Combes,
qu'il engage vivement à persévérer jusqu'à l'épuisement
complet du vampire clérical, dont le but est l'effondrement du droit
de l'homme, de la patrie, de la dignité de l'homme et la liberté
du citoyen.
ARDÈCHE
Aubenas
Les
membres de l'Avenir socialiste d'Aubenas, réunis en séance
extraordinaire, envoient leurs sincères félicitations aux
militants de l'Action pour leur énergique attitude, les prient
de vouloir bien être leurs interprètes auprès du gouvernement,
pour lui transmettre le vœu suivant :
Dénonciation du Concordat; séparation des
Églises et de l'État à bref délai.
Annonay
Les
membres de la Société La Libre Pensée d'Annonay,
faisant cause commune avec leurs collègues Les Libres Penseurs
de France, réunis le dimanche 17 mai, adressent leurs félicitations
au cabinet que préside M. Combes, pour la lutte qu'il a entreprise
contre les congrégations.
Comptent sur la majorité républicaine du
parlement pour opérer à bref délai, la dénonciation
du Concordat; la séparation des Églises et de l'État
et la laïcisation complète de la République.
Le groupe émet le vœu que le ministère
Combes fasse sien le projet de loi du citoyen de Pressensé, visant
la dénonciation du Concordat, tendant à la séparation
des Églises et de l'État.
Le Teil
Considérant que l'attitude du clergé à l'égard
du gouvernement, en ce qui concerne l'application de la loi sur les Congrégations
est répréhensible, puisque le gouvernement tient ses engagements,
alors que le clergé viole constamment ses obligations que leur impose
le Concordat;
Considérant que la forme républicaine de
gouvernement est incompatible avec avec l'institution et l'état d'esprit
du clergé; que les prétentions du Syllabus sont la négation
formelle des principes contenus dans la Déclaration des Droits de l'Homme
et du Citoyen;
Considérant que la République ne doit pas
payer des agents qui la combattent à outrance; que l'Église
a toujours été une institution d'oppression et qu'elle est
devenue un instrument de discorde; qu'il est dangereux pour la société
moderne de laisser cette institution se rehausser par le caractère
officiel que lui donne le Concordat;
Que cette force du cléricalisme est faite de la
pusillanimité du régime républicain;
Les citoyens de la commune du Teil demandent la dénonciation
du Concordat et le retour à l'État des biens meubles et immeubles
mis à la disposition du clergé par le pouvoir civil.
Tournon
Les
citoyens réunis au Cercle démocratique de Tournon,
le dimanche 17 mai, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Viviers-Teil
Les
camarades du Groupe d'études sociales de Viviers-Teil, réunis
le 16 mai, après avoir écouté la conférence
du citoyen Mounier sur le Concordat et décidé l'envoi d'une
pétition au Parlement en en demandant l'abrogation;
Félicitent le conférencier et profitent
de l'occasion pour envoyer à la courageuse direction de l'Action
l'assurance de leur profonde sympathie et de leur entière communauté
d'idées.
La Voulte-sur-Rhône
La Société de Libre Pensée de
La Voulte-sur-Rhône, considérant qu'elle ne doit pas rester
indifférente aux manœuvres inqualifiables auxquelles se livrent les
membres des clergés séculier et réguliers, qui, par leurs
actes, sont en constante révolte envers la loi;
Encourage le gouvernement à user de toute son
énergie pour faire appliquer les lois en vigueur, et de faire, le
plus tôt possible, la séparation des Églises et de l'État,
qui sera son œuvre de salubrité et de raison.
ARIÈGE
Aigues-Vives
Les
citoyennes et citoyens d'Aigues-Vives et de ses environs, réunis
au nombre de 500, remercient la citoyenne Marie Murjas pour sa belle conférence;
ils invitent le gouvernement à continuer la lutte contre le cléricalisme
par la dénonciation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État.
Foix
* La
Jeunesse laïque de Foix, réunie au nombre d'environ 150,
après avoir entendu la conférence du citoyen Marcel Grégoire,
avocat, a voté, à l'unanimité, l'ordre du jour suivant
:
"Nous ne voulons plus de prêtres salariés,
plus dévêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État;
"Nous voulons que le Concordat soit dénoncé;
"Nous exigeons que la République soit définitivement
débarrassée des dogmes et des superstitions".
* Les citoyens de Foix, réunis au siège
social de la Jeunesse laïque, au nombre de 250, après avoir entendu
les déclarations du jeune militant Éric Roques, déclarent
qu'ils ne veulent plus de prêtres salariés, plus dévêques
fonctionnaires, demandent la dénonciation du Concordat et engagent
leurs représentants au Parlement à hâter l'heure de
la séparation de l'Église et de l'État.
Laroque-d'Olmes
Les citoyens de Laroque-d'Omes (canton de Mirepoix, Ariège), réunis
à la salle de la mairie, le 17 mai, à une heure de l'après-midi,
au nombre de plus de 250, après avoir entendu le citoyen Galy.
Considérant que la révolte du clergé
régulier et du clergé séculier sont une humiliation
pour la République, adressent un pressent appel au gouvernement pour
le prier de voter, au nom de la liberté de conscience inscrite à
la Déclaration des Droits de l'Homme;
La dénonciation du Concordat;
La séparation des Églises et de l'État;
L'organisation laïque des services publics.
Massat
Le Comité radical de Massat, répondant
à l'appel de de l'Action et de la Raison, s'est réunit
afin de s'associer, lui aussi, à la grande manifestation anticléricale
de la démocratie penseuse.
Après avoir entendu le citoyen Gouric, instituteur,
exposer las raisons de leur protestation républicaine, le comité,
à l'unanimité des membres présents, a voté un
ordre du jour par lequel il demande au gouvernement de vouloir bien proposer
aux Chambres la dénonciation du Concordat et la laïcisation définitive
de la République. Le comité a décidé, en outre,
que des lettres seraient adressées à tous les élus républicains
du département, pour les engager à soutenir le ministère
dans sa politique anticléricale.
Mirepoix
Le
Groupe de la Libre Pensée de Mirepoix, réuni le samedi
16 mai, à huit heures du soir, sous la présidence du citoyen
Maury, a voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant :
Suppression du budget des cultes; suppression de toutes
les congrégations des deux sexes.
Montgaillard
Après
une conférence sur le Concordat, Articles organiques et Syllabus,
les citoyens de Montgaillard (Ariège), au nombre d'environ 50, demandent
que les représentants du peuple au Parlement dénoncent le
Concordat et suppriment le budget des cultes, qui, sous un régime
de soit-disant liberté, oblige les individus ne pratiquant aucune
religion de payer lesdits ministres propagateurs du mensonge.
Saint-Girons
Les
200 citoyens réunis, le dimanche 17 mai, dans la grande salle de
la mairie, à Saint-Girons, pour protester contre la révolte
des congrégations et du clergé envers les lois de la République,
émettent le vœu que le gouvernement propose la dénonciation
du Concordat, et envoient, à M. Combes, président du Conseil,
l'expression de leur vive sympathie et leurs sincères félicitations
pour l'énergie avec laquelle il a entrepris de faire triompher, sur
les factieux de tous ordres, la république laïque et sociale.
Villeneuve-d'Olmes
Les
membres du Comité radical socialiste de Villeneuve-d'Olmes (Lavalenet)
félicitent M. Combes, président du conseil, pour son énergie
dans l'application de la loi sur les Congrégations; l'assurent de
leur entier dévouement et l'engagent fortement à répondre
à l'attitude insolente de l'Épiscopat par la dénonciation
du Concordat, qui assurerait la séparation de l'Église et
de l'État.
AUBE
Aix-en-Othe
Les
citoyens libres penseurs d'Aix-en-Othe, réunis d'un commun accord,
et sûrs d'être les interprètes de la grande majorité
de la population, considérant:
Que la pape, par son attitude, s'insurge contre le Concordat;
Que ses agents subalternes, évêques, prêtres,
etc. sont en violation flagrante et continuelle avec les lois qui nous régissent,
se moquent des ridicules sentences qui leur sont appliquées, notamment,
par leur attitude combative et leurs débordements d'insanités
envers le gouvernement;
Invitons nos pouvoirs publics à se faire respecter
d'un État qui n'existe plus, temporellement, depuis le 26 septembre
1870, et dont le titre, purement spirituel, est en contradiction constante
avec les principes primordiaux de nos institutions rationnelles et scientifiques;
Sollicitons avec la plus grande fermeté:
La dénonciation du Concordat et des articles organiques
qui en découlent;
La mise à l'ordre du jour immédiat du projet
de loi F. de Pressensé;
L'abrogation de la loi Falloux, assurant la neutralité
scolaire par le seul enseignement des vérités scientifiquement
démontrées;
De manière à placer tous ces fanatiques
insurgés sous l'égide de la loi commune à tous les citoyens
français.
Manguy-le-Châtel
Le
Comité d'Action républicaine de Manguy-le-Châtel
s'associe à la manifestation anticléricale et envoie son salut
fraternel, approuvant l'application de la loi aux Congrégations; engage
le gouvernement à poursuivre son œuvre d'assainissement, et la séparation
des Églises et de l'État.
Les
Ricey
Un
groupe de citoyens des Ricey, réunis le 16 mai, adressent aux camarades
de la Ligue de Défense Républicaine de l'Aube leur salit fraternel,
et déclarent s'associer à la manifestation républicaine
et anticléricale du 17 mai 1903 dans la ville de Troyes par les Groupes
républicains anticléricaux de l'Aube.
Ils déclarent, en outre, s'associer à
un ordre du jour qui pourra être soumis au vote de l'assemblée,
félicitant le ministère d'action républicaine pour
l'engager à poursuivre sa lutte contre les Congrégations religieuses.
Saint-Julien
Le
Comité républicain radical et socialiste de Saint-Julien
(Aube), réunis le 17 mai 1903, salle Grisfer, envoie, à
l'unanimité de ses adhérents, ses très vives félicitations
à M. Combes, président du conseil des ministres, pour l'énergie
qu'il déploie pour l'application de la loi tendant à la suppression
de toutes les Congrégations.
Le comité prie M. Combes de persévérer
dans cette voie laïque, pour la dénonciation du Concordat et
la suppression immédiate du budget des cultes.
Le Comité exprime également le désir
de voir les fonds affectés au budget des cultes supprimés,
versés dans l'avenir à une caisse de retraites pour tous les
travailleurs, dès l'âge de 60 ans.
La Saulsotte
Le
Conseil municipal de la Saulsotte, réuni hors conseil,
Considérant qu'il est indigne que les religions
puissent être officiellement reconnues par l'État
Que la dénonciation du Concordat s'impose par
suite de l'attitude insolente du clergé;
Émet le vœu:
Que les prêtres d'aucun culte ne soient plus rétribués
par l'État; que la laïcisation complète de la République
devienne, à bref délai une réalité
Adresse au vaillant ministère Combes, toutes ses
félicitations pour la grande œuvre d'émancipation morale qu'il
a entreprise.
Troyes
Les
1500 citoyens républicains et libres penseurs, réunis le 17
mai 1903, à la Halle de la bonneterie de Troyes, après avoir
entendu les discours anticléricaux des citoyens Marius Boyer, membre
du comité d'organisation, Charonnat, doyen de la députation
de l'Aube, président de la conférence Maxence Roldes, conférencier
délégué par l'Association Nationale des Libres Penseurs
de France, protestent énergiquement contre l'attitude des évêques
et des moins, en rébellion ouverte contre la loi sur les Associations,
et demandent:
1° La dissolution radicale de toutes les congrégations
religieuses, sans exceptions, avec reprise par l'État des biens dits
de mainmorte;
2° La séparation complète, et à
bref délai, de toutes les Églises (catholiques, protestante,
israélite, etc.) et de l'État.
3° L'abrogation immédiate de la loi Falloux,
l'organisation du monopole de l'État en matière d'enseignement,
et la suppression des exercices religieux dans les établissements d'instruction
de l'État.
Villemaur
La
Libre Pensée de Villemaur (Aube), en réunion publique
le 17 mai 1903, ayant eu connaissance de la violation de la loi et de la
déclaration de guerre faite ouvertement au gouvernement de la République
par les membres des diverses congrégations autorisées et non
autorisées et les membres du clergé séculier.
Considérant qu'il importe de mettre un terme à
l'agitation cléricale, invite le gouvernement :
1° A faire immédiatement, dans une mesure
de paix, de concorde, de salubrité publique, la séparation
des Églises et de l'État;
2° A faire décréter la suppression
complète et immédiate de toutes les Congrégations existantes,
et la reprise des biens dits de mainmorte, meubles et immeubles, appartenant
aux clergés régulier et séculier, au bénéfice
d'une caisse de retraites pour les vieillards et les invalides du travail;
3° L'abrogation de la loi Falloux et la monopolisation
par l'État de l'enseignement laïque, public gratuit et obligatoire,
la suppression des programmes de l'enseignement primaire et secondaire des
points qui ont trait à l'existence de Dieu.
Villenauxe
La
Société de Libre Pensée et le Groupe d'Étude
sociale de Villenauxe-la-Grande (Aube), réunis en assemblée
extraordinaire le 17 mai 1903, à l'effet de protester contre la manifestation
des prêtres et des moines, tendant à blâmer l'œuvre du
gouvernement émettent le vœu suivant :
Que tous les élus politiques usent de leur droit
pour forcer le gouvernement à déposer sur le bureau des Chambres
un projet de loi dénonçant le Concordat et prononçant
la séparation des Églises et de l'État.
AUDE
Argeliers
Le
Groupe d'Études sociales d'Argeliers, réuni le 17 mai,
invite le citoyen Sarrault, député, à agir de toute son
influence auprès du gouvernement et des pouvoirs publics pour faire
aboutir les questions suivantes :
Dénonciation du Concordat;
Suppression du budget des cultes;
Séparation des Églises et de l'État;
Monopole de l'enseignement;
Armissan
Les
électeurs radicaux et socialistes d'Armissan, réunis salle
du groupe d'Études sociales, remercient le citoyen Bourdié
de son intéressante conférence contre le cléricalisme;
Félicitent le ministère Combes, de l'énergie
qu'il a mise dans l'application de la loi sur les associations et l'engagent
à continuer et à présenter dans le bref délai,
la séparation des Églises avec l'État, la dénonciation
du Concordat et la suppression du budget des cultes.
Badens
Les
Républicains anticléricaux de Badens, réunis pour
protester contre les manifestations organisées le 17 mai par la réaction
et la gent cléricale,
Félicitent le gouvernement de l'énergie
qu'il montre dans l'application de la loi sur les associations; l'engagent
à contribuer la lutte contre toutes les congrégations et à
préparer la dénonciation du Concordat, et la suppression du
budget des cultes;
Ils félicitent en outre leur député
Théros pour les votes qu'il émet à la Chambre et lui
renouvellent leur entière confiance.
La réunion a pris fin aux cris de : "Vive la République
anticléricale !"
Bages
Les
citoyens de Bages, réunis le 17 mai, salle de l'Alcazar, sous la
présidence du citoyen *** Jovin, après avoir entendu le citoyen
Cuxac,
Adressent à M. Combes, président du Conseil
des ministres, leurs vives félicitations et leurs encouragements pour
sa lutte contre les congrégations;
Demandent énergiquement la séparation des
Églises et de l'État, la suppression du budget des Cultes et
la laïcisation complète de la République.
Bizanet
Les
Républicains radicaux et socialistes de Bizanet, réunis
salle Josse le 17 mai.
En présence de l'attitude des évêques,
fonctionnaires salariés par l'État, vis-à-vis de l'application
de la loi, invitent le gouvernement à poursuivre la lutte entreprise
en réalisant les séparations des Églises et de l'État,
par la suppression du Concordat.
Canet
A
la suite de la conférence du citoyen Albert sur la séparation
des Églises et de l'État,
Les citoyens de Canet, réunis au nombre de 150,
félicitent M. Combes, président du conseil, sur ses actes et
son attitude énergique,
L'engagent à poursuivre jusqu'au bout son œuvre
de laïcisation complète de tous les services publics, surtout
ceux d'enseignement et d'assistance;
Demandent la suppression totale des congrégations
et l'établissement du monopole scolaire aux main de l'État.
Capendu
LeGroupe
d'études sociales de Capendu, réuni en assemblée
générale, invite le président du conseil des ministres
à continuer la lute entreprise contre les Congrégations, et
à appuyer de tout son pouvoir le projet de loi déposé
sur le bureau de la Chambre des députés relatif à la
dénonciation du Concordat et à la séparation des Églises
et de l'État.
Carcassonne
* Le
Groupe de la Jeunesse socialiste, réuni en séance, adresse
ses plus chaleureuses félicitations au ministère Combes, pour
l'énergie déployée par celui-ci dans la lutte contre
les congrégations;
Considère tout de même que l'œuvre ne doit
pas s'arrêter là et que la séparation des Églises
des Églises et de l'État s'impose;
Adresse aux rédacteurs de la Raisonet de
l'Action l'expression de sa sincère gratitude.
Félicite Gustave Téry, Victor Charbonnel,
Henry Béranger et tous les manifestants d'Aubervilliers pour leur
courageuse attitude.
Et lève la séance aux cris de "Vive la
République sociale ! Vive la Raison ! Vive l'Action
! A bas la calotte !"
* Dans la séance du 16 mai, les Membres de
la Chambre de la Montagne, réunis en assemblée générale
ont voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant :
L'abrogation de la loi Falloux
La séparation des Églises et de l'État
Félicitent le gouvernement présidé
par M. Combes pour l'attitude énergique qu'il déploie dans
l'application de la loi sur les associations religieuses; invitent, en outre,
tous les députés du bloc à faire tous leurs efforts
à la Chambre pour provoquer l'abrogation de la loi Falloux et la séparation
des Églises et de l'État, si le gouvernement n'en prend pas
l'initiative.
* Les Membres du cercle du prolétariat Barbès,
dans leur réunion générale du 16 mai, félicitent
le ministère de l'énergie avec laquelle il n'a cessé
de défendre la République contre la réaction, et l'engagent
à continuer l'œuvre entreprise en supprimant le budget des cultes
et en l'affectant à la fondation des retraites ouvrières; œuvre
toute d'humanité et de solidarité sociales, que la République
doit le plus tôt possible accomplir.
* Le Groupe de la Jeunesse socialiste de Carcassonne,
réuni en séance, adresse au ministère Combes ses chaleureuses
félicitations pour la campagne qu'il mène si vaillamment contre
le cléricalisme;
Considère tout de même que là ne
doit pas s'arrêter l'œuvre réformatrice du ministère
républicain et que la séparation des Églises et de l'État
s'impose.
Le Groupe de la Jeunesse socialiste adresse ses remerciements
au citoyen Pelletan pour les réformes que celui-ci a introduites
au ministère de la marine.
Et lève la séance au cris de : "Vive la
République sociale !"
* Les Membres de la Loge maçonnique de Carcassonne,
ont émis un vœu tendant à ce que le gouvernement prépare
et présente sans retard, un double projet : de séparation des
Églises et de l'État, d'abrogation de la loi Falloux, et invitent
nos représentants à soutenir énergiquement de leur vote
le double projet.
Castelnaudary
Le
Groupe d'Union républicaine radicale et socialiste de Castelnaudary.
Considérant que la séparation des Églises
et de l'État aurait dû être la première manifestation
de la troisième république;
Regrettant que les républicains qui ses ont succédé
au pouvoir jusqu'ici aient encouragé par faiblesse ou par complaisance
l'offensive cléricale contre les institutions démocratiques;
Conjure M. Combes de soutenir, devant le Parlement, le
projet Pressensé;
Et saisi l'occasion pour lui demander l'épuration
du personnel administratif par l'élimination de tous les agents complices
de la réaction tels le sous-préfet de Castenaudary, par exemple,
qui, en 1902, a fait cause commune avec un candidat dont les enfants fréquentaient
les écoles congréganistes.
Couffoulens
Réunis
au nombre de 65, les citoyens radicaux-socialistes anticléricaux
de la commune de Couffoulens, déclarent désirer la séparation
immédiate des Églises et de l'État, ne plus vouloir
tolérer les incursions dogmatiques dans l'enseignement national, qui
doit être purement laïque et partout républicain.
Les Républicains socialistes et Libres Penseurs
de Couffoulens (Aude), assemblés le 17 mai, après avoir
pris connaissance de la situation créée par la révolte
des moines, des évêques et des prêtres;
Considérant que la démocratie ne sera réellement
maîtresse de ses destinées qu'autant qu'auront disparu les derniers
vestiges des institutions religieuses qui l'ont asservie pendant tant de siècles
en opprimant sa pensée et en obscurcissant son intelligence;
Adressent au citoyen Combes, premier ministre de la République,
leurs respectueuses félicitations pour l'énergie qu'il déploie
dans dans l'exécution de la loi sur les congrégations.
Ils lui expriment, en même temps, le vœu que les
Pouvoirs publics réalisent à bref délai la laïcisation
complète et effective de l'enseignement à tous les degrés
ainsi que la séparation des Églises et de l'État.
Cuxac
Les
membres du Groupe d'Études sociales et les Membres du Groupe
de la jeunesse radicale et socialiste réunis le 17 mai, pour protester
solennellement contre l'attitude du clergé français, sont heureux
d'adresser à M. le Président du Conseil leurs sincères
félicitations pour l'œuvre de relèvement moral de la France,
œuvre si désirable qu'il a résolument entreprise, et l'engagent
de toutes leurs forces, à poursuivre avec la dernière énergie
cette tâche si noble, indispensable au salut de la patrie, en débarrassant
définitivement le pays de ces congrégations qui minent perfidement
le sol de la France et menacent de ruiner l'édifice républicain;
en ne les laissant plus reparaître sous n'importe quel habile travestissement
que ce soit l'habit civil ou la soutane, en proposant l'abrogation immédiate
de la funeste et odieuse Loi Falloux; en étudiant sérieusement
les moyens de réaliser le plus tôt possible la séparation
des Églises et de l'État; en dénonçant le Concordat
et en assurant enfin la souveraineté de l'État laïque
en matière d'enseignement, car c'est de là que dépendent
à coup sûr l'avenir, la sécurité et la prospérité
de la France.
A bas le cléricalisme !
Vive la République démocratique et sociale
!
Fabrezan
Les
membres d'union radicale et socialiste et les Électeurs républicains
socialistes de Fabrezan, réunis salle de la mairie, félicitent
le gouvernement d'Action républicaine pour son énergie dans
l'application de la loi sur les associations et l'encouragent à poursuivre
énergiquement la lutte entreprise et à réaliser, par
la séparation des Églises et de l'État, par la suppression
du budget des cultes, la dénonciation du Concordat, et l'abrogation
de la loi Falloux, l'affranchissement de la société civile.
Fleury
Les
républicains de Fleury, réunis à l'occasion de la conférence
donnée par les citoyens Roques et Vires, adressent leurs félicitations
au ministère pour l'énergie avec laquelle il poursuit l'application
de la loi sur les congrégations. Ils réclament avec force du
Parlement, la dénonciation du Concordat, la séparation des Églises
et de l'État, la suppression du budget des cultes.
Graissan
Les
Socialistes et radicaux socialistes, réunis en assemblé
plénière, après avoir entendu le citoyen Fabre, félicitent
M. le Président du Conseil des ministres de son attitude énergique
vis-à-vis des congrégations et invitent le gouvernement à
prendre l'initiative de la suppression du budget des cultes et de la séparation
des Églises et de l'État, afin que la France soit débarrassée
de ce clergé, défenseur des congrégations et propagateur
du mensonge et de la superstition.
Homps
Le
Groupe radical socialiste d'Homps, réuni en assemblé
générale;
En présence du mouvement clérical crée
par la résistance des évêques et des moines qui veulent,
par tous les moyens, s'opposer aux lois républicaines votées
par les Chambres;
Considérant qu'un pareil procédé
incite les citoyens à la désobéissance de nos lois;
Vote un blâme de mépris au parti clérical
tout entier;
félicite M. Combes, président du Conseil,
ministres de l'intérieur et des cultes de son énergique attitude,
et invite le gouvernement à dénoncer le Concordat, à
abroger la loi Falloux et à réaliser la séparation
des Églises et de l'État à bref délai.
La Nouvelle
Les
membres de la libre pensée de La nouvelle, Groupe Victor Hugo, réuni
en séance extraordinaire
Après avoir entendu les citoyens Calas, Gaspa,
Malapert sur l’exposé de la question cléricale
approuvent à l’unanimité l’ordre du jour suivant:
Reconnaissant que les libertés publiques
et le progrès en toutes choses sont incompatibles aussi bien avec
les dogmes cléricaux et les organisations qui en découlent;
Emettent le vœu, au nom du principe des libertés,
que toutes les congrégations religieuses d’homme et de femmes qui
ont pour but d’anéantir le libre arbitre de leurs adeptes et des personne
placées sous leur influence, soient dissoutes sans exception;
Qu’aucune allocation ne soit accordée aux
ministres des divers cultes qui devront se contenter de la liberté
accordée par la république à tout citoyen d’exprimer
ses idées par la parole et par la plume;
Que d’accord avec le gouvernement, le Parlement
achève, comme il l’a si bien commencé, en faisant disparaître
de notre législation tout ce qui donne une sorte de consécration
officielle et un avantage quelconque à une religion quelle qu’elle
soit, abroge la loi Falloux, dénonce le Concordat et procède
à la séparation des Eglises et de l’Etat.
Nous ne voulons plus de prêtres salariés,
d'évêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État;
Nous voulons que le concordat soit dénoncé;
Nous exigeons que la république soit définitivement
débarrassée des dogmes et des superstitions.
Que la France libre penseuse s'affirme solennellement
en face de la Congrégation romaine.
Lagrasse
Le
Groupe d'Union Républicaine radicale et socialiste de Lagrasse,
réuni le 17 mai 1903;
Vu l'attitude que le clergé, en répandant
les dogmes de l'Église romaine, entrave le développement intellectuel
de la société;
Attendu que le gouvernement républicain s'impose
de lourds sacrifice pour répandre l'instruction parmi le peuple et
pour la recherche de la vérité; qu'il est illogique que ce même
gouvernement paie d'un autre côté pour propager l'erreur et
l'ignorance;
Décide, à l'unanimité, d'envoyer
des félicitations au Président du Conseil pour la fermeté
avec laquelle il applique la loi sur les congrégations et l'engage
à poursuivre la laïcisation complète de l'enseignement;
Le Groupe invite encore le gouvernement à châtier
les évêques révoltés, soit en dénonçant
le Concordat, soit tout au moins, en s'engageant résolument dans la
voie qui nous conduira à la séparation des Églises et
de l'État.
Leucate
La
Société de Libre Pensée La Voltairienne, réunie
en assemblée générale dans la salle du café de
la Paix, dans le but de prendre part à la grande manifestation anticléricale
qui doit avoir lieu dans la France, le 17 mai, adopte à l'unanimité
le vœu suivant :
Félicite vivement le ministère Combes de
son énergique attitude envers les congrégations, et l'engage
à aller jusqu'au bout, en répondant a la levée de crosses
de l'Épiscopat par la dénonciation du Concordat et en faisant
la séparation des Églises et de l'État
Lézignan
A
l'issue de la conférence faite par M. A. Sarraut, député,
il été voté un ordre du jour invitant le gouvernement
à dénoncer le Concordat et à réaliser la séparation
des Églises et de l'État.
Marcorignan
Les
républicains de Marcorignan, réunis le 17 mai, salle Gordant,
au nombre de 200, après avoir entendu les citoyens Goutry et Delprat,
de Narbonne, approuvent entièrement l'attitude du gouvernement pour
l'énergie avec laquelle il poursuit l'application de la loi de 1901.
Et l'engagent instamment à réaliser, par la dénonciation
du Concordat et la suppression du budget des cultes, la prompte séparation
de l'Église Romaine de la République Française.
Montredon
Les
citoyens socialistes et radicaux-socialistes de Montredon, réunis
au nombre de 120, envoient leurs chaleureuses félicitations à
M. Combes, président du Conseil, et au gouvernement tout entier,
pour l'œuvre d'assainissement par eux entreprise, et les convient à
persévérer dans cette voie et à continuer par la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État.
Ils lèvent la séance aux cris de "Vive
la République démocratique et sociale".
Narbonne
*Les
citoyens narbonnais, réunis le 17 mai, au nombre de 2000, dans la
salle de l'Alcazar-Théâtre, en assemblée publique et
contradictoire, après avoir entendu les citoyens Ferroul, maire de
Narbonne, et Aldy, député; félicitent le gouvernement
d'action républicaine pour son énergie dans l'application de
la loi sur les associations. Ils l'invitent à réaliser l'affranchissement
complet de la société civile par la séparation des Églises
et de l'État, la suppression du budget des cultes, la dénonciation
du Concordat, et l'organisation du monopole de l'enseignement affranchi du
dogme.
* Le groupe de la jeunesse Socialiste de Narbonne,
réuni en séance extraordinaire le 17 mai, a émis l'ordre
du jour ci-après : attendu que le maintien des institutions religieuses
dans un pays de science et de progrès est un danger permanent à
l'encontre de tous les principes républicains;
Considérant que pour arriver à un bon résultat
et dans un esprit de justice égalitaire, il y a lieu de prononcer la
séparation de l'Église et de l'État, et de créer
au profit de ce dernier le monopole de l'enseignement;
Demande au gouvernement d'action républicaine
de poursuivre énergiquement l'application de ces réformes.
Névian
Les
républicains de Névian, réunis pour entendre les citoyens
Delprat et Goutry, délégués par le parti républicain
et libre penseur de Narbonne, déclarent ne plus vouloir payer
les prêtres et réclament en même temps que la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
Ornaisons
Les
Libres Penseurs, lecteurs et abonnés de la "Raison" d'Ornaison
(Aude), réunis, approuvent les collaborateurs de la Raison
et de l'Action pour la campagne nettement anticléricale qu'ils
ont entreprise et les engagent à persister dans la ligne de conduite
qu'ils se sont tracée, afin d'obtenir, dans le plus bref délai:
la séparation des Églises et de l'État par la dénonciation
du Concordat et la suppression du budget des cultes.
Peyriac-de-Mer
Les
républicains de Peyriac-de-Mer, après avoir écouté
les explication du citoyen Monié Siméon, à la réunion
publique du 17 mai 1903, votent l'ordre du jour suivant :
Les républicains de Peyriac-de-Mer félicitent
M. Combes, président du Conseil des ministres, pour sa politique nettement
anticléricale. L'engagent à persévérer énergiquement,
à soumettre le haut clergé au respect de la loi, par tous les
moyens en son pouvoir et poursuivre sans défaillance la dénonciation
du Concordat, la suppression du budget des cultes, la séparation des
Églises et de l'État.
Portel
Les
républicains libres penseurs de Portel, réunis le 17 mai,
au nombre de 300, félicitent le gouvernement pour l'énergie
qu'il déploie dans la lutte contre les congrégations, considérant
qu'il n'y a pas lieu de faire de distinction entre le clergé séculier
et régulier.
Invitent le gouvernement à déposer, à
la rentrée des Chambres, un projet de loi portant: Séparation
des Églises et de l'État; dénonciation du Concordat;
suppression du budget des cultes.
Ils comptent sur le dévouement et la fermeté
dont il a fait preuve jusqu'à ce jour pour la réalisation
de ces réformes, l'assurant que leur sympathie et leur concours lui
sont acquis.
Raissac
Les
citoyens de la commune de Raissac, réunis au nombre de 150 environ,
café de la Poste, après avoir entendu la conférence
qui leur a été faite sur la dénonciation du Concordat,
félicitent M. Combes, président du conseil, de l'énergie
qu'il a apportée dans l'application de la loi sur les congrégations,
et l'engagent à persévérer dans cette voie; ils le prient
de proposer au Parlement pour briser les résistances, la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État
et la suppression du budget des cultes.
Rieux-Minervoi
Les
membres du Groupe d'union radicale et socialiste, considérant
que l'enseignement catholique est contraire à la liberté de
la raison humaine, que les fables et les superstitions d'une religion prétendument
révélée abêtissent l'esprit et ne servent qu'à
former des esclaves de la théocratie dont le chef est à Rome;
Considérant que la Chambre et le gouvernement
ont accompli une œuvre utile en refusant l'autorisation aux congrégations
et en ordonnant la dispersion de leurs membres;
Considérant que le clergé séculier
s'est solidarisé avec les moines rebelles, que les évêques
ont cyniquement affirmé qu'ils n'obéiraient pas aux injonctions
de l'État républicain, que les curés des paroisses
appellent dans leurs églises des congréganistes pour y prêcher
et provoquent ainsi des désordres prémédités;
Considérant que l'État ne saurait plus
imposer aux citoyens de payer comme fonctionnaires, des curés ou des
évêques, qui devraient être régulièrement
salariés par les personnes qui s'en servent;
Considérant que le Concordat n'est plus en rapport
avec l'organisation de la société moderne
Émettent le vœu
1° Que le Concordat soit dénoncé;
2° Que la séparation des Églises et
de l'État soit résolument et rapidement votée par les
Chambres;
Que la loi Falloux soit abrogée.
Salles
Les
électeurs républicains de Salles d'Aude, réunis salle
du Théâtre Pesqué à l'occasion de la conférence
anticléricale faite par les citoyens Roques, avocat, et Vires, conseiller
municipal;
Réclament avec énergie du Parlement, la
séparation des Églises et de l'État, la dénonciation
du Concordat, et la suppression du budget des cultes.
Thézan
Le
Conseil municipal, réuni hors séance, le 17 mai, dans
la salle de la mairie;
Considérant que les rapports de l'Église
et de l'État, tels qu'ils sont réglés par le Concordat,
ne correspondent pas aux aspirations de l'immense majorité de la
démocratie, engage le gouvernement à dénoncer le Concordat
et à réaliser la séparation de l'Église et de
l'État.
Il demande au ministère Combes de poursuivre énergiquement
toute les infractions à la loi sur les associations.
Trèbes
En
présence de la levée de crosses, les membres du Groupe
d'Études Sociales et de Défense Républicaine, réunis
en assemblée générale, le samedi 16 mai, émettent
le vœu que le gouvernement présente, le plus tôt passible, le
projet de séparation des Églises et de l'État, la dénonciation
du Concordat et l'abrogation de la loi Falloux.
Villedaigne
Les
électeurs de Villedaigne, réunis le 17 mai, considérant
qu'il résulte des manifestations qui se sont produites sur tout le
territoire de la République, que les évêques et le clergé
concordataire se sont solidarisés avec les congréganistes rebelles
à la loi; que cette situation constitue un danger, non seulement pour
l'État laïque, mais aussi pour l'ordre et la paix; les citoyens
présents au nombre de cent, adressent à M. Combes, président
du conseil, l'expression de leurs sympathies; ils l'engagent à aller
jusqu'au bout pour le rétablissement de la paix publique, en présentant
aux Chambres un projet de séparation des Églises et de l'État,
après avoir dénoncé le Concordat.
Villeneuve-Minervois
Les républicains, radicaux et radicaux-socialistes de la commune
de Villeneuve-Minervois ont l'honneur d'adresser à M. le président
du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, leurs félicitations
pour l'attitude ferme dont il a fait preuve dans l'application de la loi
sur les Associations, et l'engagent à continuer cette œuvre d'assainissement
social, afin d'arriver promptement à la solution depuis longtemps
réclamée par le peuple : la séparation des Églises
et de l'État.
Vinassan
Les
républicains radicaux et socialistes de Vinassan, réunis
au nombre de 200, le 17 mai, salle du café des Arts, après
avoir entendu son éloquente parole, votent des félicitations
au conférencier et au gouvernement d'action républicaine, pour
son énergie dans l'application de la loi sur les associations; et
l'engagent à poursuivre énergiquement la lutte entreprise,
et à réaliser par la séparation des Églises et
de l'État, par la suppression du budget des cultes, et la dénonciation
du Concordat, l'affranchissement définitif de la Société
civile.
AVEYRON
Millau
Les
Groupes Socialistes de Millau considérant : que la séparation
des Églises et de l'État est devenue la sanction nécessaire
de la campagne de révolte entreprise par le clergé; que ladite
séparation est inscrite dans les revendications de la classe ouvrière;
que c'est un devoir pour le parti socialiste d'en assurer l'avènement,
par tous les moyens qui sont en son pouvoir, le Groupe socialiste de Millau
invite le gouvernement à présenter aux Chambres un projet
de dénonciation du Concordat.
BASSES-ALPES
Entrevaux
Les
membres de la Ligue des droits de l'Homme appartenant à la
section d'Entrevaux, réunis le 15 mai en assemblée générale;
Après avoir applaudi la belle conférence
du docteur Jacquet sur l'urgence d'une vigoureuse politique de défense
et d'action républicaine et laïque, adressent respectueusement
leurs félicitations au ministère Combes pour l'énergie
qu'il montre dans l'application de la loi du 1er juillet 1901;
L'engagent à exiger de tous le respect de la loi
et, puisque le clergé concordataire persiste dans son attitude d'imprudente
révolte, ils exigent instamment le vœu que le gouvernement complète
son action par la dénonciation du Concordat.
L'Escale
La
section de la Ligue des droits de l'Homme, réunie le 18 mai,
au nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes ont été
affirmés par la Déclaration des Droits de l'Homme et dont
l'exercice est violé par le Concordat.
Déclarent réclamer énergiquement
la dénonciation immédiate du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État.
Malijai
Les
membres de la Section de la Ligue des Droits de l'Homme de Malijai,
réunis en assemblée générale, considérant:
que le clergé séculier s'acharne de plus en plus contre le
gouvernement de la République qui le paye, mais qui ne lui doit rien;
que la liberté absolue de conscience s'oppose au maintien du Concordat
suranné, œuvre d'un Bonaparte; que tout le clergé séculier
français a pour devise : "Maintien des masses populaires dans l'ignorance,
par la lutte incessante contre le Progrès, la Science et la Raison",
adressent leurs plus chaleureuses félicitations aux 247 députés
qui n'ont pas hésiter à voter la motion Hubbard, tendant à
la séparation des Églises et de l'État.
Noyers-sur-Jabron
Les
membres de la Société de Libre Pensée, réunis
en assemblée générale le 10 mai 1903, adressent un
vote de félicitations au ministère Combes pour son attitude
énergique à l'égard des moines rebelles à nos
lois.
Mais en présence de l'esprit de révolte
manifesté si ouvertement par les clergés séculier et
régulier contre la loi sur les Congrégations, les membres de
la Libre Pensée expriment énergiquement le vœu que le
gouvernement complète la loi du 1er juillet 1901 par la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Sisteron
Au
nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes ont été
affirmés par la Déclaration des Droits de l'Homme, et dont
l'exercice est violé par le Concordat, les Libres Penseurs de Sisteron
déclarent réclamer.
Les républicains radicaux-socialistes du canton
de La Motte demandent instamment la séparation des Églises
et de l'État.
Le comité radical-socialiste vote le vœu énergique
pour la séparation des Églises et de l'État.
Le groupe La Raison, en assemblée générale,
exprime énergiquement le vœu pour la dénonciation immédiate
du Concordat.
Les républicains radicaux-socialistes du canton
de Noyers demandent instamment la séparation des Églises et
de l'État.
Les républicains radicaux socialistes du canton
de Turriers demandent instamment la séparation des Églises
et de l'État.
Les républicains radicaux socialistes du canton
de Volonne réclament la séparation des Églises et de
l'État.
Thoard
La
Société de Libre Pensée de Thoard, réunie
dans la salle du café Giraud en réunion publique, en présence
des républicains militants, ont voté l'ordre du jour suivant
:
Les citoyens de la commune de Toard (Basses-Alpes),
déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
la séparation des Églises et de l'État, la dénonciation
du Concordat, la laïcisation complète de la République.
Valensolle
Les
membres des trois Cercles républicains de Valensolle : Les Travailleurs,
Les Montagnards, La Liberté adressent au gouvernement d'action
républicaine et en particulier à l'honorable M. Combes, président
du conseil, leur respectueuses et sincères félicitations pour
l'énergie et la fraternité avec laquelle il fait appliquer
la loi sur les Congrégations. Ils espèrent que, vu la révolte
des évêques, il déposera bientôt sur le bureau
de la Chambre un projet de dénonciation du Concordat et la séparation
de l'Église et de l'État.
Venterol
Les républicains radicaux socialistes et Les
Libres Penseurs de la commune de Venterol (Basses-Alpes), réunis
le 17 mai, adressent au gouvernement une supplique et l'engagent à
voter, à bref délai, la suppression de toutes les Congrégations
et la suppression du budget des cultes.
TERRITOIRE DE BELFORT
Belfort
Les citoyennes et citoyens de Belfort, réunis
dur la convocation du Réveil Social, après avoir entendu
les orateurs sur la situation des Congrégations et du Concordat;
Émettent le vœu que soit appliqué au plus
vite la séparation des Églises et de l'État ainsi que
la dénonciation du Concordat.
BOUCHES-DU-RHONE
Aix-en-Provence
* L'appel
vibrant, claironné par les groupes républicains, socialistes
et libres penseurs d'Aix, aux forces rationalistes a été entendu
au-delà de toute espérance et de toutes prévisions.
Dès dix heures, exacts au rendez-vous, plus de
2.000 citoyens se pressent dans le vaste jardin du café des Arts-et-Métiers.
Les citoyens Leydet,
sénateur, et Gabriel Baron, député qui prennent place
à la tribune sont l'objet de vives ovations. Ils font tout deux en
de brillantes et vigoureuses allocutions, le procès des éternels
et irréductibles chevaliers de l'obscurantisme. L'ordre du jour suivant
est, par acclamation, adopté à l'unanimité :
Les républicains
de toute nuances, les amis de la raison et du progrès, réunis
le dimanche 17 mai, au nombre de 2.000 environ, au café Beaufort, envoient
à M. le président du conseil et aux membres du gouvernement
l'expression de leur vive sympathie, et les engagent à persévérer
dans l'œuvre d'assainissement national commencé par la Révolution
française.
Émettent
les vœux suivants :
1°
Abrogation de la loi Falloux.
2°
Dénonciation du Concordat
3°
Séparation des Églises et de l'État.
Un cortège imposant s'il en fût de forma
ensuite avec en tête les élus Leydet, Gabriel Baron, Lobin et
Meyer, pour aller déposer à la sous-préfecture l'adresse
de félicitations relatée plus haut.
Les principales artères de notre ville sont parcourues
par nos amis sans autre incident que l'arrivée, place de la Mairie,
de quelques jocrisses de sacristie, qui essayent, en de jaunâtres rictus,
de proférer quelques cris hostiles. Ils sont aussitôt couverts
par des : "Vive la République !Vive la loi" que clament deux mille
poitrines républicaines.
A la sous-préfecture, le nombre des manifestants
s'est accru encore et l'enthousiasme est indescriptible lorsque le
sous-préfet, Baron et Leydet paraissent au balcon. Les cris de "Vive
Combes, Vive la république ! Vive la loi !" mêlés aux
applaudissements formidables, emplissent l'espace. Jamais le parti républicain
aixois n'avait vibré avec autant d'intensité ; on sent que
"quelque chose va changer" ; on ne désespère plus d'entendre
le glas des liberticides sonner enfin.
Après la dislocation de cette superbe manifestation
qui a atterré les Jésuites de tout poils, quelques bagarres
se sont produites. Elles ont été provoquées par une
douzaine de calotins qui se sont sauvés à jambes que veux-tu
à la première riposte de nos amis. Deux ou trois arrestations,
non maintenues, ont été opérées. - C. M.
* La
Société de Libre Pensée d'Aix remercie les groupements
républicains qui ont répondu à son appel pour la belle,
imposante et pacifique manifestation du 17 mai.
Elle espères que les sentiments antireligieux
qui se sont manifestés au plein jour auront un écho durable
dans la population Aixoise, dans la représentation parlementaire et
parmi l'exécutif, dont le ministre Combes est la haute expression
de la volonté nationale et démocratique.
* Le Groupe d'études sociales des originaires
de la deuxième circonscription d'Aix, réuni à la brasserie
Colbert, le 17 mai, envoie ses plus sincères félicitations
au ministère de la défense républicaine, présidé
par M. Combes, l'engage à proposer au Parlement la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État,
profite de l'occasion qui lui est fournie pour féliciter le journal
républicain l'Action pour son œuvre utile et nécessaire.
Arles
* Les membres de la Société de la Libre
Pensée d'Arles adressent leurs félicitations au ministère
actuel, et en particulier à M. Combes, ministre des cultes, pour son
attitude énergique à l'égard des moines rebelles à
nos lois et expriment énergiquement le vœu que le gouvernement, en
présence de l'esprit de révolte manifesté si ouvertement
par le clergé séculier et régulier contre la loi sur
les Congrégations, complète son œuvre bienfaisante d'émancipation
en faisant voter par les Chambres la dénonciation du Concordat et la
séparation des Églises et de l'État.
* Les citoyens réunis au siège du groupe
Réveil socialiste d'Arles, le dimanche 17 mai, à 5 heures
du soir, s'associent la campagne anticléricale menée si vigoureusement
par le journal l'Action ; Ils demandent que les cléricaux soient
comme les autres citoyens placés sous le régime du droit commun,
par la dénonciation du Concordat, la suppression du budget des cultes,
et le retour à la Nation des immeubles détenus arbitrairement
par les cléricaux et qui appartiennent à la généralité
des citoyens.
Chateau-Gombert
Les
membres de l'Union radicale et socialiste de Château-Gombert
(banlieue de Marseille) blâment énergiquement le défi
insolent porté au ministère Combes par les archevêques,
évêques, moines de tous ordres, etc., demandent l'application
immédiate de la loi de 1901 dans le pays, la séparation des
Églises et de l'État, et adressent au ministère Combes
les sentiments de leur plus vive sympathie.
Jouques
Le
Groupe de Libre Pensée de Jouques, réunis dans le local
ordinaire de ses séances, invite le Parlement à voter sans retard
la séparation des Églises et de l'État.
Le groupe dénonce comme faux-républicain
les élus qui s réclament de la démocratie et qui hésitent
à voter cette loi réclamée par la Science, la Vérité
et la Raison
Marseille
* Le
Groupe de Libre Pensée Les Enfants de 93, dans son assemblée
extraordinaire du 17 mai 1903, a voté l'ordre du jour suivant :
Considérant que l'application de la loi de 1901
sur les Association est le vœu de tous les amis de la Justice et de la Raison;
Considérant que tergiverser, comme le font nombre
de parquets dans l'application de cette loi; que, en outre, quelques soit-disant
laïcisateurs s'ingénient pour arriver à faire autoriser
certains établissements; blâme énergiquement cette attitude
équivoque, engage le gouvernement à continuer à respecter
le titre que la masse des vrais citoyens lui a décerné, en continuant
l'action républicaine et à faire appliquer par tous les fonctionnaires,
qui en ont la charge, la loi, avec plus de célérité qu'ils
ne le font;
Que les actes répétés du clergé
séculier, qui s'insurge contre les lois d'assainissement, démontrent
la nécessité qu'il y a de continuer l'œuvre d'épurement
en dénonçant le Concordat et en votant la séparation
des Églises et de l'État, qui purgera la République
de ce microbe rongeur.
* Les membres du Cercle Républicain de l'Union
Socialiste de la 1ère circonscription de Marseille, réunis
en assemblée générale le 21 mai flétrissent la
campagne d'injures misérables dirigée contre le citoyen Pelletan,
député des Bouches-du-Rhône, Ministre de la Marine et
adressent au courageux et éloquent représentant
du peuple l'hommage de leur admiration, de leur reconnaissance et
de leur profonde estime.
Ils associent dans la même réprobation indignée
les calomniateurs de la famille du président du Conseil, et ils déclarent
que l'attachement du honnête, pour les républicains fermes et
probes, ne fera qu'augmenter à mesure que s'avisera la colère
empoisonnée de toutes les réactions : cléricale, autocratique
et militariste, combattues si énergiquement par ceux qui sont actuellement
au pouvoir.
* Le Groupe de La Raison demande à
M. Combes de prendre acte du vœu exprimé par tous les sincères
républicains ayant pour but la dénonciation du Concordat et
la suppression du budget des cultes.
* Le groupe de l'union socialiste des Chartreux :
Considérant que l'heure est enfin venue de libérer
le peuple de tous les dogmes religieux, engage le ministère de défense
républicaine à accepter, dès la rentrée des Chambres,
le projet du citoyen de Pressensé, dans
son intégralité, au sujet de la dénonciation du Concordat.
Le groupe invite en outre le ministère à
poursuivre plus que jamais l'application de la loi contre les congrégations
religieuses.
* Le groupe La lutte sociale décide que
devant l'attitude de l'épiscopat français prêchant la
rébellion du haut des chaires entretenues par l'État, il y a
lieu d'engager nos députés et le ministère de l'action
républicaine à dénoncer le Concordat derrière
lequel nos ennemis se retranchent pour mieux frapper et détruire
celle qui, naïvement, les nourrit.
CALVADOS
Caen
Le
Groupe d'Études sociales de Caen, en sa réunion
du 16 mai, déclare ne plus vouloir payer les prêtres et réclame
la séparation des Églises et de l'État, ainsi que la
laïcisation de la République.
CANTAL
Massiac
La Société "La Libre Pensée
de Massiac" (Cantal), réunie le 17 mai, à son siège
habituel, a voté l'ordre du jour suivant:
Elle félicite M. Combes, président du Conseil,
pour son énergie à faire appliquer la loi sur les congrégations,
elle l'engage à faire voter la séparation des Églises
et de l'État, et à dénoncer le Concordat pour que la
République puisse être définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions.
CHARENTE
L'Isle-d'Espagnac
Le Groupe socialiste de l'Isle-d'Espagnac félicite
le gouvernement du zèle qu'il déploie pour appliquer la loi
sur les Congrégations, l'engage à persévérer
dans cette voie et à faire, au plus vite, la séparation de
l'Église et de l'État.
CHARENTE-INFERIEURE
Anais
Les
Républicains de la commune d'Anais réunis en assemblée
particulière, le dimanche 17 mai 1903, engagent vivement le gouvernement
à poursuivre avec la dernière rigueur la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Aytré
La
Libre Pensée d'Aytré "La Raison rurale" en assemblée
générale de mai 1903 a voté à l'unanimité
l'ordre du jour suivant :
Les membres de la Société de Libre Pensée
"La Raison rurale" d'Aytré, près La Rochelle (Charente-Inférieure),
réunis en assemblée générale considérant
:
1° Que les congrégations ont toujours été
les adversaires irréductibles de nos institutions républicaines;
2° Qu'elles ont été un obstacle constant
au progrès de toutes les idées de vérité, de liberté
et de raison;
3° Que notre éminent compatriote, M. Combes,
président du Conseil, a fait preuve d'une rare énergie dans
la lutte qu'il a entreprise contre elles;
4° Que l'œuvre ébauché doit être
parachevée, à l'aide d'autres réformes au premier rang
desquelles se placent la suppression du budget des cultes et le monopole
de l'État en matière d'enseignement;
Adressent à M. Combes, l'expression de leur cordiale
sympathie, de leurs plus vives félicitations;
Et attendent de lui avec une pleine confiance, la réalisation
complète de l'œuvre entreprise.
Loiré
La
Société La Libre Pensée s'est réunie
dimanche 17 mai et a adopté, avec le concours du conseil municipal
et la majorité de la population, l'ordre du jour suivant :
Dénonciation du Concordat; séparation des
Églises et de l'État; laïcisation complète des services
administratifs.
Marennes
Les
citoyens de Marennes, réunis le 17 mai, dans la grande salle des
fêtes, après avoir entendu divers orateurs de la Libre Pensée,
demandent la dénonciation immédiate du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État.
Rochefort
Les
libres penseurs de Rochefort ont adopté dimanche l'ordre du jour
suivant :
Attendu que le cléricalisme, sous toutes ses formes,
manifeste tous les jours, partout, et du haut des chaires, contre les institutions
républicaines; demandent que le gouvernement prenne l'initiative de
dénoncer immédiatement le Concordat, en séparant les
diverses Églises de l'État, et supprimant le budget des diverses
sectes.
Saint-Jean-d'Angély
La
Loge maçonnique de Saint-Jean-d'Angély, dans sa tenue
du 16 mai 1903, après avoir pris connaissance de la situation créée
par la révolte des moines, des évêques et prêtres
contre la loi :
Adresse ses plus vives félicitations au président
du conseil et à ses collègues républicains au sujet
de leur attitude vis-à-vis de l'Église romaine;
Et invite le gouvernement à préparer ,
et les Chambres à voter, le plus tôt possible la séparation
des Églises et de l'État.
Saintes
* Les
républicains de l'arrondissement de saintes, après avoir entendu
les citoyens Bourceret et Reveillaud, député, envoient au président
du conseil l'expression de leur sympathie et leurs félicitations pour
l'énergie qu'il déploie dans l'application des lois contre les
congrégations. Ils l'invitent à présenter, dans le plus
bref délai, un projet de loi tendant à la séparation
des Églises et de l'État.
* Les membres du Congrès des Loges maçonniques
de l'Ouest, réunis à saintes, le 17 mai 1903, réclament
des pouvoirs publics la réalisation, à bref délai,
de la séparation des Églises et de l'État.
Surgères
Le
Groupe d'études sociales de Surgères, en réunion
extraordinaire, le samedi 16 mai 1903, au nom de la Pensée Libre et
au moment de la rentrée des Chambres, émet les vœux que la séparation
des Églises et de l'État soit votée à brève
échéance; réclame encore la laïcisation complète
de la République et félicite les journaux l'Action et
la Raison de leur campagne nettement républicaine et anticléricale;
félicitent aussi tous les militants qui combattent pour la Justice
et la Fraternité.
Tonnay-Boutonne
* Les
citoyennes et citoyens réunis à Annezay affirment leur désir
de voir au plus tôt, prononcer par le Parlement, la séparation
des Églises et de l'État, avec toutes les conséquences
que comporte cette mesure.
* Dimanche 31 mai, a eu lieu dans la salle de la Justice
de Paix, une conférence sur la science et la Religion.
De nombreuses dames assistaient à la réunion.
Malgré de pressantes invitations, aucun contradicteur ne s'est présenté.
A l'issue de la réunion, l'ordre du jour suivant
a été voté:
"Les citoyennes et les citoyens, réunis à
Tonnay-Boutonne, salle de la Justice de Paix, au nombre de 150, affirment
leurs idées anticléricales et leur désir de voir prononcer
au plus tôt, par le Parlement, la séparation des Églises
et de l'État avec toutes les conséquences que comporte cette
mesure".
CHER
Bourges
* Un ordre du jour exigeant du gouvernement l'abolition
des privilèges des curés, la dénonciation immédiate
du Concordat et la reprise des biens de main-morte a été voté
par les 2.000 personnes qui assistaient à la conférence des
citoyens Édouard Vaillant, Thivier
et Dufour députés.
* Le Groupe de Libre Pensée de Bourges,
réuni le lundi 25 mai, voue au mépris de tous les sincères
républicains, les députés qui, dans la séance
du 19 mai, ont une fois de plus trahi leur mandat et trompé les espérances
du peuple; approuvent hautement la campagne vigoureuse menée par l'Action
et la Raison contre l'insolence des moines et félicitent chaudement
Charbonnel, Béranger, Téry, Tailhade et tous les camarades de
Paris pour leurs actes courageux dont tous les libres penseurs doivent se
rendre solidaires : "A bas la Calotte!"
Saint-Amand-Montrond
A
son arrivé à Saint-Amand-Monrond, le citoyen Château
a été reçu par une délégation nombreuse
de républicains.
La conférence a eu lieu au Théâtre,
elle était présidée par le citoyen Pajot, député.
Château a été longuement applaudi
L'ordre du jour suivant a été voté
à l'unanimité :
Les libres penseurs de Saint-Anan-Montrond félicitent
le ministère, et spécialement le citoyen Combes, en raison
de son attitude nettement républicaine et anticléricale ; ils
engagent vivement le cabinet à ne pas se départir de son énergie,
et à présenter au plus tôt, et à soutenir devant
le Parlement, la séparation de l'Église et de l'État
; à demander le monopole de l'enseignement ; l'engagent, en attendant
ces réformes, à poursuivre, sans faiblesse, toutes les congrégations,
et à sévir énergiquement contre les membres du clergé
actuellement en révolte ouverte contre les lois républicaines.
CONSTANTINE
Bône
La
Loge d'Hippone, répondant à l'appel de la Raison
et de l'Action, s'associe à la manifestation du 17 mai, et
demande aux députés de la défense républicaine
de voter la dénonciation du Concordat et la séparation des
Églises et de l'État.
CORREZE
Lamazière-Basse
Quatre
cents citoyens réunis le 17 mai à Lamazière-Basse
(Corrèze), félicitent le ministère Combes de son attitude
énergique vis-à-vis des congrégations et l'engagent
à poursuivre sans défaillance, le but final en demandant au
Parlement la séparation des Églises et de l'État.
Ussel
Les
Républicains, radicaux et socialistes de l'arrondissement d'Ussel,
réunis à Lamazière-Basse, au nombre de 400 environ,
sous la présidence d'honneur de M. Delmas, député, en
un banquet intime qui a eu lieu à la suite de l'inauguration du monument
Panhard, en faveur de la démocratie et de la Libre Pensée,
félicitent M. Combes, président du Conseil, de l'énergie
qu'il déploie à soumettre aux lois de la République,
le clergé et les congrégations, l'engagent à poursuivre
jusqu'au bout la lutte contre le parti clérical et réclament
instamment la séparation des Églises et de l'État.
CORSE
Ajaccio
* La
Loge Émancipation Ajaccienne adresse au chef éminent
du gouvernement, avec son salut fraternel, ses encouragements les plus vifs
pour sa lutte contre les Congrégations, l'engage à poursuivre
avec la plus grande fermeté la loi qui doit à jamais débarrasser
tout le pays de ses éternels ennemis, moines et moinillons de toutes
sortes, qui sont un danger permanent pour la France et la République.
Considérant, en outre, que la neutralité
absolue en matière religieuse est le premier devoir de l'État;
considérant que c'est manquer à cette neutralité que
de reconnaître et de subventionner certains cultes;
Émet le vœu:
Que le Concordat soit dénoncé, que l'État
assure la liberté des libres penseurs et l'équité de
toutes les religions en autorisant tous les cultes et en refusant d'en subventionner
aucun.
* Les Libres penseurs d'Ajaccio déclarent ne plus vouloir
payer de prêtres, réclament la séparation des Églises
et de l'État, félicitent les journaux républicains
l'Action et la Raison pour leur vigoureuse campagne anticléricale.
Bastia
Les
Libres Penseurs de Bastia félicitent le président du
conseil de sa politique anticléricale et se solidarisent avec l'Association
nationale des Libres Penseurs de France pour lui demander de réaliser,
dans un très bref délai la séparation des Églises
et de l'État
Sartène
Le
Groupe de la Libre pensée de Sartène, dans sa séance
du 17 mai, adresse se félicitations aux manifestants d'Aubervilliers;
Demande énergiquement au gouvernement de faire
la séparation des Églises et de l'État.
Sisco
Les Libres Penseurs de Sisco envoient de chaleureuses
félicitations à l'éminent président président
du conseil pour l'énergie déployée dans l'application
de la loi sur les Congrégations et demandent instamment la séparation
des Églises et de l'État.
COTE-D'OR
Bellenod-sur-Seine
Les libres penseurs de Bellenod déclarent ne plus
vouloir d'Églises d'État, ni aucun prêtre salarié
ou fonctionnaire.
Demandent la dénonciation du Concordat, la séparation
immédiate des Églises et de l'État, la vraie liberté
de conscience laïque.
COTES-DU-NORD
Pluzunet
Les
libres penseurs de la commune de Pluzunet;
Considérant que l'Église chrétienne,
en particulier, leure et escroque les faibles, les pauvres, pour la défense
desquels elle s'institue, et met tout son pouvoir au service des puissants,
des grands, rois, empereurs, millionnaires; qu'elle perpétue ainsi
les illégalités, les injustices, les misères, les haines
sociales et par suite, les guerres fratricides;
Considérant, d'ailleurs, que les religions sont
multiples et contradictoires; que les dogmes contraires à la vérité
sont une insulte à la Raison, un obstacle à tout progrès;
Réclament la prompte dénonciation du Concordat,
œuvre de despotes, la séparation des Églises et de l'État,
le retrait de tous leurs privilèges aux ministres salariés des
cultes, leur soumission au droit commun.
CREUSE
Guéret
Les républicains libres penseurs de Guéret,
réunis au nombre de 150 environ, le dimanche 17 mai, pour protester
contre l'attitude factieuse et d'ailleurs, anticoncordataire de la grand
majorité des évêques de France, à l'occasion de
l'application de la loi sur les Congrégations, invitent le gouvernement
à dénoncer, sans délai, le pacte bonapartiste de 1801
et à revenir au régime auquel s'étaient finalement arrêtées
nos grandes assemblées révolutionnaires:
Suppression de toutes le Congrégations religieuse
et du budget des cultes;
Séparation complète complète de
tous les services publics.
DEUX-SEVRES
Niort
* La Loge maçonnique de Niort s'associe
de tout cœur à la manifestation des journaux l'Action et la
Raison, et demande la séparation des Églises et de l'État.
DORDOGNE
Lalinde
Le groupe de la Libre Pensée émet
le vœu suivant
1° Que les prêtres ne soient plus salariés;
2° Que le Concordat soit dénoncé dans
les plus brefs délais;
3° Demande la suppression des armées permanentes
et des conseils de guerre.
Nontron
Les
libres penseurs de Nontron, réunis le 17 mai 1903 en assemblée
générale, déclarent réclamer énergiquement
la dénonciation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État.
Ils ne veulent plus de prêtres salariés,
plus d'évêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État.
Ils exigent que la République soit définitivement
débarrassée des dogmes et des superstitions.
Sarlat
La
Loge Vers la justice émet les trois vœux suivants : 1°
Que le Concordat soit dénoncé - 2° Que le gouvernement
étudie avec intention de les faire aboutir le plus rapidement possible
les projets de séparation des Églises et de l'État,
afin que la République soit définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions. - 3° Que toutes les congrégations
d'hommes et de femmes, autorisées ou non, soient supprimées,
comme anti-sociales et anti-humaines.
Saint-Astier
Le groupe des Libres Penseurs de Saint-Astier
émet le vœu que le Parlement prononce le plus tôt possible la
séparation des Églises et de l'État.
DOUBS
Besançon
Libre Pensée de Besançon. - 2
à 3000 citoyens, après avoir entendu les citoyens Beauquier, député, et Beber,
avocat, encouragent le gouvernement dans la lutte des congrégations,
et comptent sur la majorité républicaine du Parlement pour accomplir
le projet de Pressensé, relatif à la dénonciation du
Concordat et à la séparation de l'Église et de l'État.
Mancenans
Les membres du Cercle républicain de Mancenans
après avoir écouté la conférence du citoyen
Charles Wermy, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et
réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Montbéliard
La
Société de Libre Pensée de Montbéliard "La Raison",
considérant que la liberté de conscience est inviolable, que
c'est porter atteinte à cette liberté, d'obliger tous les citoyens
sans distinction d'opinions, à entretenir à leurs frais un certain
nombre de religions:
Considérant que la résistance apportée
par le clergé régulier à se conformer à la loi
sur les congrégations a revêtu un caractère de violence
inouïe;
Demande la dénonciation du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État;
Émet le vœu qu'une loi intervienne pour réglementer
l'exercice des cultes en France et aux colonies.
Pontarlier
*La
Section pontissalienne de la Ligue pour la défense des Droits
de l'Homme et du Citoyen régulièrement convoquée
en réunion générale déclare, à l'unanimité
de ses membres présents, qu'elle se prononce énergiquement en
faveur de la séparation des Églises et de l'État, celle-ci
opérée par voie d'extinction des ministres des cultes salariés
par l'État, dont les traitements seront convertis en une indemnité
viagère servie par l'État et fixée par le Parlement.
* La Loge maçonnique "Amitié-Progrès"
de Pontarlier, réunie en séance solennelle le 24 mai 1903,
félicite M. Combes, président du Conseil des ministres, de son
attitude énergique en face des congrégations, l'engage à
persévérer sans faiblesse dans la lutte entreprise et émet
le vœu de voir se réaliser enfin, par les pouvoirs publics, la séparation
des Églises et de l'État.
DROME
Charmes
Les
membres du comité républicain radical et radical socialiste
de Charmes (Drôme), réunis en séance le 17 mai 1903,
adressent au Ministre des cultes et à tout le ministère leur
plus chaleureuses félicitations, et l'engagent à expulser radicalement
tous les moines et à n'accorder aucune autorisation aux congrégations
de femmes.
Devant l'attitude insolente des archevêques et
évêques, à propos des dernières circulaires du
ministre des cultes, les républicains considèrent que la seule
mesure à prendre envers ce clergé hors de mode, est la dénonciation
du Concordat ; ils osent espérer que le projet de loi de M. de Pressensé
sera devenu loi sous peu et qu'enfin il ne sera plus donné de voir
le spectacle attristant d'un gouvernement républicain dépourvu
d'armes efficaces contre des prêtres qui l'insultent à jet continu
et pourtant qu'il paye si grassement.
La séparation des Églises et de l'État
s'impose, le peuple républicain la réclame.
Dieulefit
Les
citoyennes et citoyens de Dieulefit, réunis le 16 mai 1903, au nombre
de 300, dans la salle du Théâtre, sous la présidence
du citoyen Jocelyn, adjoint
Après avoir entendu le citoyen Charles Vallier
dans sa magnifique conférence sur les scandale congréganistes
(Tour, Annonay, Nancy) et la séparation des Églises et de l'État;
Invitent les représentants du peuple à
employer leurs efforts pour obtenir, dans les plus brefs délais:
La suppression du budget des cultes et, conséquemment,
la séparation des Églises et de l'État;
La fermeture définitive de tous les établissements
congréganistes, à quelque catégorie qu'ils appartiennent,
sans qu'il soit tenu compte des autorisations - dont quelques-unes remontent
à plusieurs siècles - précédemment accordées;
La laïcisation pure des orphelinats, ou groupe atelier
du genre Bon Pasteur. Les immeubles occupés ayant été
acquis à l'aide du produit du travail d'orphelins, de femmes, de
vieillards affreusement exploités. Chaque jour, la mainmise sur ces
immeubles pour le plus grand profit des malheureux exploités, loin
d'être taxé d'arbitraire ne serait qu'acte de justice, et invoquer
contre l'expulsion des Congrégations exploitrices l'impossibilité
immédiate d'y loger les assistés n'est qu'un prétexte
hypocrite.
Ils demandent d'envoyer le présent ordre du jour
au président du conseil, comptant sur le gouvernement pour réaliser
ces mesures dans le plus bref délai.
Montélimar
* Les
citoyens de Montélimar, après l'admirable conférence
du citoyen Vallier, s'élèvent avec véhémence
contre les menées cléricales, expriment le vœu que le ministère
Combes, dont l'on a admiré l'énergie lors de l'application
de la loi sur les Congrégations, fasse voter par les Chambres :
La dénonciation du Concordat;
La séparation des Églises et de l'État;
L'abrogation de la loi Falloux.
* Les penseurs libres de Montélimar, réunis
le 19 mai, au nombre de 300, salle Vaudelle:
Après avoir entendu la conférence du citoyen
Charles Vallier sur les atrocités commises par les diverses Congrégations
de femmes dans les établissements qu'elles dirigent et sur les dangers
qu'il y aurait à tolérer plus longtemps sur le sol français
l'enseignement confessionnel;
Considérant qu'il est absolument injuste de mettre
nombre de citoyens dans l'obligation de contribuer à l'entretien d'un
clergé dont ils n'usent pas.
Invitent le gouvernement à procéder, dans
le plus bref délai, à la laïcisation complète de
toutes les écoles du territoire, à la dissolution de toutes
les Congrégations existantes sans qu'il soit tenu compte des autorisations
précédemment accordées, à la suppression pure
et simple du budget des cultes, et à la séparation des Églises
et de l'État.
Montmeyran
Le bureau de la Jeunesse républicaine de Montmeyran
déclare réclamer, au nom de la liberté de conscience
et de l'égalité de tous les citoyens devant la loi, la dénonciation
du concordat et la séparations des Églises et de l'État.
Devant
l'attitude insolente des archevêques et évêques à
propos des dernières circulaires du ministre des cultes, les républicains
considèrent que la seule mesure à prendre envers ce clergé
hors de mode, est la dénonciation du Concordat; ils osent espérer
que le projet de loi de M. de Pressensé sera devenu loi sous peu
et qu'enfin il ne sera plus donné à voire le spectacle attristant
d'un gouvernement républicain dépourvu d'armes efficaces contre
les prêtres qui insultent à jet continu et pourtant qu'il paye
grassement.
La séparation des Églises et de l'État
s'impose, le peuple républicain la réclame.
Oriol
Les membres de la Société l'Union fraternelle des démocrates
oriolais, réunis en séance le 21 mai 1903, félicitent
M. Combes pour l'énergie qu'il déploie contre les congrégations
et le clergé rebelle aux lois;
Adressent également leurs félicitations
aux députés de la majorité qui soutiennent si énergiquement
le ministère;
Et espèrent qu'ils achèveront leur œuvre
si bien commencée.
Piégon
Les
membres de la Libre Pensée, réunis le 17 mai, félicitent
le gouvernement pour l'énergie qu'il déploie à l'application
de de la loi sur les Congrégations, et l'engagent à faire
voter au plus tôt, par les Chambres, la suppression du budget des cultes,
la séparation des Églises et de l'État et l'abrogation
de la loi Falloux.
Saint-Jean-en-Royan
Les Républicains, libres penseurs et socialistes
de Saint-Jean-en-Royan, après avoir entendu le citoyen Jules
Nadi faire le procès de la Congrégation et de l'Église;
Expriment le vœu que le gouvernement qui a engagé
courageusement la lutte contre la Congrégation et l'Église,
poursuive jusqu'au bout son œuvre de salubrité publique. Convaincus
que la lutte contre Rome qui épuise la démocratie doit prendre
fin, les républicains, libres penseurs, et socialistes de Saint-Jean,
invitent la Chambre à faire triompher sans retard le projet de séparation
des Églises et de l'État, acclament le triomphe de la pensée
libre et lèvent la séance aux cris de "Vive la République
démocratique et sociale ! A bas la calotte !"
Saint-Laurent-en-Royan
Les
Républicains, libres penseurs et socialistes de Saint-Laurent-en-Royan,
après avoir entendu le citoyen Jules Nadi, secrétaire de la
Fédération socialiste autonome (Ardèche-Drôme),
faire le procès de la Congrégation et de l'Église;
Expriment le vœu que le gouvernement qui a engagé
courageusement la lutte contre la Congrégation et l'Église,
poursuive jusqu'au bout son œuvre de salubrité publique.
Convaincus que la lutte contre Rome qui épuise
la démocratie doit prendre fin, les républicains, libres penseurs,
et socialistes de Saint-Jean, invitent la Chambre à faire triompher
sans retard le projet de séparation des Églises et de l'État,
acclament le triomphe de la pensée libre et lèvent la séance
aux cris de "Vive la République démocratique et sociale ! A
bas la calotte !"
Valence
*Un groupe de libres penseurs socialistes applaudissant
à l'œuvre d'affranchissement entreprise par les courageux journaux
républicains l'Action et la Raison, s'associe de tout
cœur aux imposantes manifestations qui doivent avoir lieu dans toute la
France, en vue d'obtenir, à bref délai, la séparation
des Églises et de l'État ; exprime l'espoir de voir bientôt
triompher l'intellectualité du prolétariat sur la mentalité
de l'Esprit rétrograde.
* (Le Progrès de Lyon) - On nous communique l'ordre
du jour suivant:
Les citoyens républicains, libres penseurs et
socialistes de Valence, appartenant à l'Association républicaine,
au cercle démocratique, à la Libre Pensée, au groupe
d'Études sociales, tiennent à relever l'insolent défi
lancé à la démocratie libre penseuse par la congrégation
et l'Église, en révolte ouverte contre la loi.
Réunis à Valence le 17 mai, ils joignent
leur protestation indignée à celle de tous les penseurs libres
qui, d'un bout à l'autre de la nation, sur l'initiative de l'Action
et la Raison, veulent, par une manifestation grandiose, répondre
aux menées grotesques des révolutionnaires Chouans de Ploudaniel
et de la Grande-Chartreuse.
Ils envoient leurs félicitations au président
du conseil et aux élus qui poursuivent énergiquement le triomphe
de la pensée libre, et ne voulant plus payer les prêtres, adversaires
irréductibles de la démocratie républicaine et socialistes,
il les invitent à accomplir jusqu'au bout, en dénonçant
la Concordat, et en prononçant la séparation des Églises
et de l'État, leur œuvre de salubrité publique.
Une collecte, à l'issue de la réunion des
associations républicaines, a produit la somme de 15fr.40, qui a été
ainsi répartie: 10 francs pour les faïenciers grévistes
de Saint-Uze et 5fr.40 pour le Sou des écoles laïques.
EURE
Brionne
La
Libre Pensée brionnaise, dans sa réunion extraordinaire
du 17 mai 1903, acclame le ministère Combes, émet le vœu que
le gouvernement applique vigoureusement la loi à toutes les Congrégations
sans exception, réclame l'abrogation de la loi Falloux, demande la
séparation des Églises et de l'État, invite le ministère
et le Parlement à voter le projet Pressensé et déclare
qu'il est temps que les Français du vingtième siècle
voient un acte de justice fait par les représentants de la nation,
et qui sera l'honneur de leur vie.
Courdemanche
Les
républicains et libres penseurs du canton de Nouancourt, réunis
à Courdemanche à l'occasion de l'inauguration de la Société
se Libre Pensée de Pont-l'Evêque, après avoir entendu
la conférence du citoyen **** sur la question cléricale et
l'allocution du docteur Grasfiltey, conseiller général, adressent
au président du conseil l'expression de leur sympathie et leurs félicitations
pour l'énergie qu'il déploie dans l'application de la loi sur
les congrégations, et lui demandent expressément de déposer
un projet de loi tendant à la séparation des Églises
et de l'État, seule solution de la question cléricale.
Ezy
Les
citoyens adhérents au Groupe d'études sociale d'Ezy
déclarent ne plus vouloir payer les prêtres de quelque culte
que ce soit et réclament la dénonciation du Concordat, la séparation
des Églises et de l'État et la laïcisation la plus complète
de tous les services publics de la république
Pacy-sur-Eure
* Les citoyens et citoyennes, réunis au nombre de de 500 environ,
dans la salle du théâtre de Pacy-sur Eure, après avoir
entendu la conférence du citoyen Paul Fleurot, puis le citoyen Abel
Lefèvre, et, d'autre part, divers orateurs du Cercle catholique d'Evreux,
invitent le gouvernement à appliquer énergiquement la loi sur
les congrégations, et la majorité républicaine du Parlement
à rompre définitivement avec Rome, en votant sans délai
la séparation des Églises et de l'État.
* Le Congrès des loges de la région Nord-Ouest
avait organisé, à la fin de ses travaux, une grande réunion
publique au théâtre de Pacy-sur-Eure.
Notre collaborateur Paul Fleurot, secrétaire de
l'Association nationale des Libres Penseurs de France a fait une conférence
sur la "Lutte anticléricale et la séparation des Églises
et de l'État".
Convoqué par les journaux cléricaux de
la région, le Cercle catholique d'Evreux était au complet,
sous la conduite de son président, M. Joseph Lhopital et du prince
de Broglie.
Après quelques tentatives d'obstruction et quelques
lamentables essais de réfutation, les jeunes calotins, en face de l'attitude
énergique de l'auditoire et du conférencier, prirent le parti
le plus sage, celui de rester tranquille.
On a voté l'ordre du jour à l'unanimité.
Pont- Audemer
Les
citoyens de Pont-Audemer déclarent ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la république
EURE-ET-LOIRE
Chartres
Les citoyennes et citoyens réunis à la
salle de la justice de paix de Chartres, après avoir entendu le citoyen
Lhermitte développer, dans un éloquent discours les raisons
qui militent en faveur de la séparation immédiate des Églises
et de l'État, décident, en présence de la révolte
de l'Église qui prêche à la foi la résignation
du peuple et la rébellion des chefs de l'armée, de relever par
tous les moyens le défi lancé par la réaction
à la France républicaine.
Ils s'unissent pour demander la séparation des
Églises et de l'État et l'abolition des conseils de guerre.
C'est un
succès complet pour la Libre Pensée.
Un groupe
de gamins, anciens élèves des écoles congréganistes
de Chartres avaient lacéré la veille des affiches de l'Action.
A la conférence, dix jeunes gens ont essayé aussi un semblant
de protestation contre les paroles de l'orateur. Ils ont été
immédiatement expulsés par les nombreux républicains
qui étaient venus acclamer le citoyen Lhermitte.
Janville
Un
groupe de républicains de Janville, réunis le 13 mai, après
avoir entendu le citoyen René Beck, a signé d'enthousiasme
la pétition pour la séparation des Églises et de l'État.
FINISTERE
Brest
Les
républicains brestois de toute nuances, réunis à la
salle de Venise, le 18 mai 1903, à neuf heures du soir, après
avoir entendu le citoyen Louis Loisel, votent à l'unanimité,
des félicitations aux journaux l'Action et la Raison,
à leur délégué, le citoyen Louis Loisel, qu'ils
remercient de sa ferme et éloquente conférence, au ministère
et, en particulier, au citoyen Combes, président du conseil, et les
prient instamment d'employer toute leur énergie pour nous donner,
le plus tôt possible, la séparation des Églises et de
l'État, avec retour aux communes des monuments servant aux cultes,
et, avant de se séparer, adressent un dernier adieu et un témoignage
de sympathie et de confiance au citoyen Camille Pelletan, ministre de la
marine, qui vient à peine de quitter Brest.
Morlaix
Les
citoyennes et citoyens, réunis à la salle du Temps Perdu,
le samedi 16 mai, adressent au gouvernement l'expression de leur sympathie
pour son œuvre d'action républicaine, l'engagent à persévérer
dans cette voie, et demandent, à bref délai, la dénonciation
du Concordat avec toutes ses conséquences.
Pont-l'Abbé
Les
membres de la section de Ligue pour la Défense des Droits de l'Homme
et du Citoyen de Pont-l'Abbé,
Après avoir entendu la conférence du citoyen
Guy sur les rapports de l'Église et de l'État, reconnaissent
que toute conciliation est devenue impossible entre le gouvernement de la
République démocratique et la théocratie romaine, et
demandent la séparation des Églises et de l'État.
Poullaouën
Les
Libres Penseurs de la commune de Poullaouën (Finistère),
s'associent de tout cœur à la campagne anticléricale menée
par le journal l'Action.
Ils sont heureux de joindre leurs noms à tous
les vrais républicains et de réclamer réclamer avec
eux:
La suppression de tous les prêtres salariés;
La dénonciation du Concordat;
La suppression des Églises d'État
Le retour à l'État des biens du clergé
L'abrogation de la loi Falloux
L'émancipation du cerveau humain
GARD
Aimargues
A
la veille de la rentrée des Chambres, et en présence de la
révolte manifeste des clergés séculier et régulier
contre la loi sur les Congrégations, les républicains anticléricaux
d'Aimargues adressent leurs félicitations au ministère Combes
pour son attitude énergique à l'égard des congrégations
et l'engagent à persévérer dans cette œuvre d'épuration
laïque.
En outre, ils expriment le vœu que le gouvernement prépare
la dénonciation du Concordat, prenne en considération le projet
de Pressensé, tendant à la séparation des Églises
et de l'État, et le fasse adopter par les Chambres.
Alais
La
réunion des délégués des groupes républicains
et libres-penseurs, tenue le 17 mai à la salle Roustan, invite le
gouvernement a poursuivre énergiquement la dissolution des congrégations
autorisées ou non et à proposer au Parlement, dans le plus
bref délai, la dénonciation du Concordat, la suppression du
budget des cultes et le retour à la nation des biens dits de mainmorte,
dont le revenu sera affecté à la création d'une caisse
de retraite pour tous les travailleurs, le monopole de l'enseignement par
l'État.
Anduze
La Ligue des Droits de l'Homme a voté
des félicitations au gouvernement et demande la dénonciation
du Concordat. Il invite les sénateurs et députés du bloc
à marcher dans cette voie.
Aubais
Les
membres de Libre pensée, groupe Victor Hugo d'Aubais (Gard),
réunis en séance extraordinaire, adressent leur félicitations
sincères au ministre Combes pour sa ferme attitude à l'égard
des congrégations et l'engagent à persévérer
dans cette œuvre dépuration laïque. En outre, ils expriment le
vœu que le gouvernement prépare la dénonciation du Concordat,
prenne en considération le projet de Pressensé tendant à
la séparation des Églises et de l'État, et le fasse
adopter par les Chambres.
Ce vœu est adressé au citoyen Doumergue, ministre
des colonies, pour être remis à M. le Président du Conseil,
ministre des cultes.
Beaucaire-sur-Rhône
La
Libre Pensée de Beaucaire approuve et félicite le ministère
Combes pour l'application de la loi d e1901 sur les Congrégations
; elle compte sur son énergie pour que cette application soit intégrale,
et émet le vœu que le ministère Combes fasse bien le projet
de loi qui sera déposé, à la rentrée des Chambres,
par le citoyen de Pressensé, et visant la dénonciation du
Concordat.
Bessège
* Les républicains de Béssège, réunis
sur l'invitation de la Jeunesse rationaliste et sous le présidence
de de M. Seveyrat Marcellin :
Félicitent le ministère Combes;
Acclament les journaux républicains l'Action
et la Raison ;
Protestent contre les évêques rebelles;
Réclament la dénonciation du Concordat
et la séparation des Églises et de l'État.
* La Société du Sou des école
laïques, réunie en assemblée, le 17 mai, vote des
félicitations au ministre Combes pour son œuvre de laïcisation,
et l'engage à persévérer dans cette voie, la seule qui
doive assurer le triomphe de la République.
* Le cercle d'Études Sociales, dans une
réunion tenue le 17 mai, a voté l'ordre du jour suivant:
Considérant que tous les citoyens doivent être
égaux devant la loi; Proteste énergiquement contre la campagne
entreprise contre nos institutions, par les prêtres, frocards et moines
factieux en révolte ouverte contre la loi et la société
laïque qui les entretien;
Félicite le ministère Combe pour son œuvre
de laïcisation, l'engage à persévérer et à
user, à l'égard de la meute cléricale, des mêmes
procédés employés vis-à-vis des grévistes,
il l'engage, en outre, pour répondre aux arrogantes provocations des
congréganistes, à dénoncer le Concordat, à faire
voter, à bref délai par le parlement, l'abrogation de la loi
Falloux, la suppression du budget des cultes et la séparation des Églises
et de l'Etat;
Il blâme, sévèrement, les députés
soi-disant radicaux, des Hautes-Pyrénées qui, dans un but
commercial, ont cru devoir demander le maintien des privilèges des
pères de Lourdes.
Ils lèvent la séance au cri de "Vive la
République sociale !"
Canaules
Le
groupe des Libres Penseurs de Canaules engage le ministère
à persister dans la voie où il s'est engagé au sujet
des Congrégations.
Mais convaincu que la lutte contre l'esprit romain épuise
la démocratie, le groupe compte sur le ministère Combes pour
faire aboutir au plus tôt la séparation des Églises et
de l'État.
Castillon-de-Gagnière
Le
Cercle du progrès démocratique et social, réuni
en vue de protester contre les manifestations récentes du cléricalisme,
a émis le vœu suivant :
Considérant qu'il appartient à tous les
défenseurs de l'esprit laïque de mettre un terme à la violente
campagne d'injures, d'outrages aux institutions républicaines faites
par les vieux débris du moyen-âge, le Cercle invite le ministère
Combes et les représentants au parlement à proposer et à
voter, dans le plus bref délai possible, la séparation des
Églises et de l'État;
Ils demandent en outre, pour démolir les subterfuges
employés par les congrégations enseignantes pour tourner la
loi de 1901 sur les Associations, que le monopole de l'enseignement, ou tout
au moins le projet élaboré par le citoyen Henri Brisson, soit
soumis à l'agrément des Chambres et adopté;
Il fait le vœu, en même temps, que l'inamovibilité
de la magistrature soit supprimée, à seule fin d'avoir des
magistrat capables d'interpréter les lois de la République
dans le texte et dans la pensée des législateurs, en même
temps que susceptibles d'appliquer la loi, dans la mesure à tous les
citoyens sans distinction.
Gallargues
Les citoyennes et citoyens de Gallargues et des
environ, réunis au nombre de 300 partagent l'idée du rôle
néfaste joué depuis longtemps par les religions et devant l'attitude
de tout le clergé dans l'application de la loi sur les Associations,
sont d'avis que la séparation, tant désirée, des Églises
et de l'État et la dénonciation du Concordat ne peuvent plus
être ajournées, et ils décident de demander au député
de la circonscription et aux sénateurs du département de les
faire voter dans le plus bref délais possible.
Jasse-Larnac
Les
citoyens du Groupe d'études sociales de la Jasse-Larnac, commune
de Saint Hilaire-de-Brethmas (Gard), déclarent, dans la réunion
du 16 mai, ne plus vouloir payer les prêtres, et réclament la
séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République.
Lassalle
Les
membres du Groupe de la Libre Pensée de Lassalle, réunis
le dimanche 17 mai, dans leur local, café de France, pour protester
contre les manifestations cléricales de ce jour, votent à
l'unanimité, la décision suivante, pour être transmise
aux députés du bloc anticlérical:
Considérant que tous les hommes libres doivent
répondre aux insolences de la servilité romaine par une décisive
affirmation des droits de la libre conscience laïque;
Considérant qu'aux paroles de mensonge et de domination
proférées du haut des chaires, dans toutes les cathédrales,
on doit opposer des paroles de justice et de raison affranchies;
Persuadé que les libres penseurs ont pour but
la raison, le bon sens et la vraie liberté de conscience;
Nous adressons nos félicitations et nos remerciements
au ministère Combes pour l'énergie dont il fait preuve dans
la mise en application des décrets votés par le Parlement
sur les congrégations;
Nous l'engageons à persévérer dans
la voie où il est entrée et émettons les vœux suivants
:
Plus de prêtres salariés, plus d'évêques
fonctionnaires, plus d'Églises d'État;
Dénonciation du Concordat;
Séparation de la République Française
de Rome, de Luther, de Calvin et de Jérusalem.
Lédignan
Le groupe des Libres Penseurs de Lédignan
Considérant qu'il est indigne que des religions
puissent être officiellement reconnues par l'État;
Que la dénonciation du Concordat s'impose par
suite de l'attitude insolente du clergé;
Émet le vœu :
Que les prêtre d'aucun culte ne soient plus salariés
par l'État;
Que la laïcisation complète de la République
devienne, à bref délai, une réalité;
Et adresse aux vaillants collaborateurs de l'Action
et de la Raison, toutes leurs félicitations pour leur grande
œuvre d'émancipation morale qu'ils ont entreprise.
Le Vigan
Les
électeurs républicains du Vigan remercient leur député,
le citoyen Pastre, de sa remarquable conférence sur la libre pensée
et la séparation des Églises et de l'État.
Ils félicitent l'Association nationale des Libres
Penseurs et les journaux l'Action et la Raison de leur initiative.
Ils s'engagent à les encourager dans leur énergique
campagnes démasquant les agents de la contre-Révolution.
Lezan
Les
socialistes et libres penseurs lézanais, réunis au café
de la Gare, le dimanche 17 mai, ont, après discussion, voté
l'ordre du jour suivant :
En présence des manifestations organisées
par les cléricaux;
Demandent la suppression complète de toutes les
congrégations; la dénonciation du Concordat, impliquant la séparation
des Églises et de l'État et la laïcisation complète
de la République;
Ils déclarent, en outre, réprouver absolument
la conduite des élus républicains des Hautes-Pyrénées,
qui ont compromis leur dignité en défendant, auprès
de M. Combes, l'exploitation des eaux miraculeuses de Lourdes.
Moussac
Le
Groupe Socialiste félicite les directeurs des journaux l'Action
et la Raison et les engagent à continuer, plus que jamais,
la lutte qu'ils ont entreprise pour le triomphe de la vérité.
Le vœux suivant sont aussi exprimé :
Suppression du budget des cultes et de l'ambassade au
Vatican;
Séparation des Églises et de l'État;
Abrogation de la loi Falloux;
Laïcisation de tous les services publics
La séance est levée assez tard au cri de
"Vive la République sociale et anticléricale"
Nîmes
* Les Groupes républicains et socialistes de
Nîmes ont voté un ordre du jour exprimant le vœu que le gouvernement
poursuive jusqu'au bout sa lutte contre les Congrégations et qu'il
fasse aboutir, sans retard, la séparation des Églises et de
l'État.
* La Fédération de la jeunesse laïque
et tous les groupements républicains de Nîmes ont voté
un ordre du jour réclamant la séparation des Églises
et de l'État
* Le Groupe d'Union et d'action de Jeunesse républicaine,
réuni le dimanche 17 mai, à deux heures de l'après-midi,
au moment même où, dans toutes les Églises de France,
les évêques, moines, moinillon assermentés par l'État,
prêchent contre le gouvernement républicain que la majorité
des citoyens français s'est légalement donné;
Considérant que ces êtres inutiles prêchent
et vivent largement d'un mystère que nul ne peut définir;
Considérant, en outre, que ces gens là
poussent à la guerre civile;
Le groupe engage le ministère à poursuivre
son œuvre d'assainissement anticlérical, et de faire la séparation
de l'Église et de l'État.
*Réunis le dimanche 17 mai dans leurs locaux respectifs,
les divers groupements républicains de Nîmes ont voté
un ordre du jour exprimant que le gouvernement, qui a engagé la lutte
contre les Congrégations, poursuive cette lutte jusqu'au bout;
Convaincus, d'autre part, que la lutte contre l'esprit
romain qui épuise la démocratie doit prendre fin, les groupes
invitent le gouvernement à faire aboutir, sans retard, la séparation
des Églises et de l'État.
Quissac
Le groupe de la Libre Pensée de Quissac
demande aux membres du parlement :
De dénoncer le Concordat;
De délivrer promptement le pays de la lèpre
congréganiste;
De faire appliquer la loi aux pratiquants de tous les
cultes religieux;
De poursuivre sans relâche la réalisation
de la séparation des Églises et de l'État.
St-Laurent-d'Aigouze
Le groupe socialiste de St-Laurent-d'Aigouze,
réuni en séance ordinaire le 16 mai, a adressé ses félicitations
au ministère Combes, pour son attitude énergique dans l'application
de la loi sur les congrégations, et l'engage à proposer à
la Chambre la dénonciation du Concordat et la séparation des
Eglises et de l'Etat
Uchaud
Le Conseil municipal, réuni hors séance,
vient d'adresser au président du Conseil et à ses collègues,
une adresse de félicitations pour leur conduite républicaine
et les engage à persévérer dans la lutte qu'ils ont entreprise
contre le cléricalisme.
GERS
Auch
Au théâtre, devant 800 personnes, eurent
lieu des conférences en faveur de la séparation des Églises
et de l'État. M. Destieux-Junca,
sénateur, présidait. M. Decker-David, député,
a fait voter un ordre du jour félicitant le ministère, demandant
l'abrogation du Concordat et la suppression du budget des cultes.
Voici le texte de l'ordre du jour :
Le Radical-socialiste, sous la présidence
du citoyen Destieux-Junca, sénateur, et le Comité d'action
républicaine, réunis à près de 1.000 personnes,
dont beaucoup de dames;
Après deux conférences très applaudies
sur le cléricalisme, les congrégations et sur la séparation
des Églises et de l'État, le citoyen Decker-David, député,
rappelle que depuis onze ans il votait à la Chambre le principe de
la séparation des Églises et de l'État, et que le conseil
général du Gers avait récemment émis un
vœu dans ce sens.
Il dépose ensuite l'ordre du jour voté
la veille dans une tenue maçonnique à la Loge des Cadets
de Gascogne, tendant à ce que le ministère Combes continue
énergiquement la lutte contre les Congrégations et propose
ensuite l'abrogation du Concordat et la suppression du budget des cultes.
Eauze
Les
membres de l'Union républicaine Elusate, réunis en
assemblé générale, au nombre de 60, envoient à
M. Combes, président du conseil, ministre des cultes, leurs salutations
respectueuses en souvenir de son passage à Eauze, lui témoignent
leur confiance, le prient d'appliquer, sans faiblesse, la loi sur les Congrégations,
de réprimer énergiquement les actes de rébellion
du clergé séculier, et de provoquer la séparation des
Églises et de l'État, par la dénonciation du Concordat
et la suppression du budget des cultes.
Fleurance
Le
Cercle radical-socialiste de Fleurance, réuni en assemblée
générale, félicite le citoyen Thierry Cazes de son attitude
nettement anticléricale, l'engage à persévérer
dans cette voie jusqu'à la disparition complète des Congrégations.
Et cela en conformité des décisions de l'Assemblée constituante
et de la Convention nationale
Lectoure
Les citoyennes et citoyens, réunis au nombre de 500, au théâtre
municipal de Lectoure, sous la présidence du citoyen Trémont,
adjoint au maire, après avoir entendu les citoyens Trémont;
Cordé, secrétaire général du P.O.S.R.,; Dupuy,
trésorier de la Fédération de Gascogne; Willm, rédacteur
à l'Action, s'engagent à s'organiser en parti de classe
sur le terrain politique et économique, à maintenir la tradition
révolutionnaire du parti socialiste, envoient leur salut fraternel
aux prolétaires de tous les pays en lutte pour conquérir leur
affranchissement intégral, et somment, dès maintenant, les pouvoirs
publics de préparer la suppressiosn de toutes les exploitations en
supprimant immédiatement le budget des cultes et le juridictions d'exception,
telles que les conseils de guerre.
Miradoux
Les
citoyens de Miradoux, réunis au nombre de 400, le dimanche 17
mai mai 1903, sous la présidence du citoyen Chaudin, doyen de la Fédération
socialiste de Gascogne, après avoir entendu les citoyens Cordé
et Albert Willm, déclarent poursuivre par tous les moyens pacifiques
ou révolutionnaires, l'organisation du prolétariat international
en parti de classe, l'expropriation de la la Société capitaliste,
et prenant acte de la manifestation organisée, ce jour, par le journal
l'Action, somment les pouvoirs publics de réaliser, dès maintenant,
la suppression du budget des cultes et le retour à la nation des biens
de main-morte.
Ils lèvent la séance aux cris de "A bas
les bastilles militaristes et capitalistes. Vive l'internationale ouvrière.
Vive la Libre Pensée !"
GIRONDE
Bordeaux
* La Fédération de la Jeunesse laïque
déclare réclamer énergiquement la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
* La Jeunesse Socialiste Révolutionnaire de
Bordeaux, invite les élus socialistes révolutionnaire à
proposer au Parlement;
La séparation des Églises et de l'État,
suppression du budget des Cultes et retour à la nation des biens
dit de mainmorte, meubles et immeubles, appartenant aux corporations religieuses
- décret de la Commune du 2 avril 1871 - y compris les annexes industrielles
et commerciales de ces corporations
* Les Républicains Radicaux du 4° canton,
Bordeaux et Talence, réunis en un banquet fraternel, à l'établissement
de la Médoçaine, demandent au Parlement la suppression des
prières publiques, parce que ces prières sont le vestige ridicule
de la religion d'État, et la séparation, dans le plus bref
délai possible, des Églises et de l'État.
HAUTES-ALPES
Briançon
Le
Comité Radical et Radical-Socialiste de Briançon adresse
ses plus chaleureuses félicitations au président du conseil
pour son œuvre de défense républicaine; l'engage à persister
dans cette voie, et émet le vœu que le Concordat soit dénoncé
aussitôt qu'il sera possible.
Gap
* Au
nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes ont été
affirmés par la déclaration des Droits de l'Homme, et dont
l'exercice est violé par le Concordat, les membres de la Libre
Pensée Gapençaise, déclarent réclamer énergiquement
la dénonciation immédiate du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État.
* La Loge "Les Amis des Hautes-Alpes"; Les Sections
Gapençaise des Droits de l'Homme et du Citoyen, La commission du
Cercle démocratique ont envoyé à M. Combes, Président
du Conseil, des adresses de félicitation et d'encouragement à
l'occasion de la rentrée des Chambres.
Laragne
Le groupe des républicains socialistes et les adhérents
de l'association nationale des Libres penseurs de France, réunis
en grand nombre au café du Jardin.
Déclarent unanimement ne plus vouloir payer les
représentants des superstitions dogmatiques de n'importe quel culte,
tous fauteurs des plus grands désordres et propagateurs, honteusement
salariés par l'État, d'idées surannées, anti-sociales
et contraires à tout principe de vérité scientifique;
Et proclament hautement s'associer à la grande
manifestation générale de ce jour, organisée dans toute
la France par les vaillants conférenciers des journaux l'Action
et la Raison, ayant pour but immédiat d'obtenir d'obtenir à
brève échéance, non seulement la séparation définitive
des Églises et de l'État, mais encore le triomphe de la République
laïque, démocratique et sociale, une et indivisible, aspiration
vers le bonheur commun de tous les êtres de l'humanité !
Ribiers
Les membres du Cercle de l'Union sociale, de la commune de Ribiers,
Hautes-Alpes, et les libres penseurs, réunis en assemblée
générale, tenue le 17 mai, ont voté à l'unanimité
un ordre du jour félicitant les socialistes de la tâche qu'ils
ont entreprise et les engagent à agir d'une façon énergique
contre tous les calotins rebelles à la loi, à demander dans
le plus bref délai la suppression de l'ambassade au Vatican, la dénonciation
du Concordat et la séparation de l'Église et de l'État.
Venterol
Les républicains radicaux socialistes et libres
penseurs des communes de de Venterol et d'Urlis, se sont réunis
pour voter un ordre du jour demandant à bref délai, la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État.
HAUTE-GARONNE
Fronsac
Au nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes ont été
affirmé par la Déclaration des Droits de l'Homme, et dont
l'exercice est violé par le Concordat, les Citoyens de Saint-Béat
(Haute-Garonne) réunis à Fronsac, après avoir entendu
les citoyens Cazanus, adjoint au maire de Saint-Gaudens, Louis Soulé,
publiciste, membre de l'Alliance Nationale des Libres Penseurs de France
et Dumay, de l'Action Libérale et des cercles catholiques, déclarent
réclamer énergiquement la dénonciation immédiate
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Toulouse
* L'Union
amicale des francs-maçons socialistes de Toulouse s'associent
entièrement à l'Action et à la Raison,
et engage les pouvoirs publics à faire aboutir, sans retard, la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
* La Loge La parfaite Harmonie,
dans sa séance du 17 mai, émet le vœu que le gouvernement prenne
les mesures nécessaires pour proposer au Parlement la séparation
des Églises et de l'État.
* Les membres de la Loge L'Encyclopédique
ont décidé d'inviter le gouvernement à prendre,
sans retard et sans hésitation, les mesures nécessaires pour
assurer la séparation des Églises et de l'État.
* Les républicains et libres
penseurs, invitent le gouvernement à assurer, sans retard, la séparation
des Églises et de l'État.
* La Loge Les vrais amis réunis
et l'Indépendance française de Toulouse, réunis
en assemblée solennelle, le 17 mai, émet, à l'unanimité,
le vœu
Que le gouvernement, en qui la Loge a la plus grande
confiance, réalise de la façon la plus urgente, et par tous
les moyens en son pouvoir, la séparation des Églises et de
l'État et la laïcisation de la République.
* Désireuse de débarrasser définitivement
la République des dogmes et des superstitions, la Loge "La Française
des Arts", spécialement réunie le 17 mai, émet
le vœu que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour réaliser,
dans les plus brefs délai, la séparation des Églises
et de l'État.
La loge compte sur la vigilance et sur l'énergie
du président du Conseil.
* Les membres de La Loge "L'Encyclopédique",
réunis au temple maçonnique le 17 mai 1903, ont décidé,
à l'unanimité, d'inviter le Gouvernement à prendre, sans
retard et sans hésitation, les mesures nécessaires pour assurer
la séparation des Églises et de l'État.
HAUTE-MARNE
Fayl-Billot
Le Comité socialiste et la section de
Libre Pensé de Fayl-Billot félicitent le gouvernement pour
son attitude vis-à-vis des congrégations, demandent la suppression
totale de toute cette vermine cléricale et invitent le gouvernement
et les Chambres à voter de suite la séparation des Églises
et de l'État.
Bize
Les
membres du Comité républicain de la commune de Bize, réunis
en séance pour la formation dudit comité, le 17 mai 1903,
adressent au ministère de Défense et d'Action Républicaine,
et en particulier à M. le président du Conseil, leurs respectueuses
et chaleureuses félicitations pour l'énergie qu'il déploie
dans l'application de la loi du 1er juillet 1901, contre les congrégations
et émettent, en outre, un vœu pressant, en faveur de la dénonciation
du Concordat et de la séparation prochaine des Églises et
de l'État.
HAUTE-LOIRE
Blesle
Le Comité radical-socialiste de Blesle,
réuni en sa séance du 17 mai, a voté, à l'unanimité
de ses membres, l'ordre du jour suivant :
"Considérant la guerre acharnée déclarée
au gouvernement de la république par tous les membres des clergés
séculier et régulier et leur mépris des lois que le
pays s'est librement données, demande instamment au gouvernement de
faire voter le plus tôt possible, aux deux Chambres, la dénonciation
de Concordat et la séparation des Églises et de l'État;
"Demande l'abrogation de la loi Falloux, et que l'enseignement
soit, désormais, un service public;
"Déclare ne plus vouloir de prêtres salariés,
plus d'évêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État."
Lempdes
* Le
Comité socialiste de Lempdes avait organisé une réunion.
Nombreux les citoyens qui avaient répondu à son appel.
Le citoyen Sally a fait le procès du cléricalisme
et a été longuement applaudi.
Finalement, un ordre du jour demandant que le Concordat
soit dénoncé, que la République soit définitivement
débarrassée des dogmes et des superstitions et que le budget
des cultes soit attribué à l'enseignement laïque, aux
retraites ouvrières et aux victimes du travail a été
voté par toute l'assistance.
* Les membres de la Société de Libre
Pensée de Lempdes (Haute-Loire) déclarent ne plus vouloir
payer les prêtres et réclament, au nom de la liberté
de conscience, la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Sainte-Florine
* La Municipalité de Sainte-Florine, élue
sur un programme socialiste-révolutionnaire, par conséquent
nettement anticlérical ;
En attendant la transformation de la société
bourgeoise en une société communiste qui fera table rase de
tous les préjugés ;
Considérant que le budget des cultes impose des
charges à tous les citoyens, sans distinction de culte ;
Qu'il est inadmissible que ceux qui que ceux qui sont
libérés du dogme paient pour l'entretien de charlatans et d'escrocs;
Demandent aux aux pouvoirs publics la suppression du
budget des cultes ;
Considérant que le Concordat, qui lie la République
à la papauté, n'est qu'une duperie qui laisse le gouvernement
désarmé en face des insolents défis des évêques,
des moines et des prêtres ;
Demande la dénonciation du Concordat.
Considérant qu'il importe dans l'intérêt
même de la république de baser l'enseignement sur la Science
et la Raison, qu'il est nécessaire de la débarrasser des mensonges
et des faux que les religions y ont (illisible)
Demande la suppression de toutes les congrégations
religieuses d'hommes et de femmes.
Pour la municipalité
Le maire : Louis Parassols
* Les Groupes socialistes de Saintes-Florine et Lempdes
(Haute-Loire), Brassac (Puy-de-Dôme), réunis le 1er
mai 1903 à la mairie de Sainte-Florine, sous la présidence
du citoyen Bertrand, adressent au président du conseil leurs plus
chaleureuses félicitations pour l'œuvre anticléricale qu'il
a entreprises; demandent la séparation des Églises et de l'État;
émettent le vœu d'organiser une série de conférences
dans la région, pour combattre les dogmes et préjugés
de l'Église;
Prennent la résolution de resserrer les liens
d'amitié qui doivent les unir dans la lutte contre les ennemis de
la République.
HAUTE-SAONE
Vesoul
Les
membres de la Libre Pensée de Vesoul, réunis au nombre
de 90, après avoir entendu le camarade G. Schneider, ont voté
à l'unanimité l'ordre du jour suivant :
Ils déclarent ne plus vouloir payer les prêtres,
réclament la séparation des Églises et de l'État
et la laïcisation complète de la République;
Ils espèrent que le gouvernement demandera sans
retard le vote :
1° Du monopole de l'enseignement;
2° De la séparation des Églises et
de l'État;
3° D'un projet de loi réprimant impitoyablement
et d'une manière efficace la rébellion et les encouragement
à la rébellion contre la loi, ainsi que les injures adressées
à la république et à ses défenseurs.
HAUTE-SAVOIE
Chablais
Le
comité de la Société républicaine démocratique
du Chablais, réuni à son siège social, a voté
l'ordre du jour suivant :
Le comité engage le gouvernement à prendre
des mesures efficaces pour assurer le respect des récentes circulaires
du président conseil; il émet le vœu que le Parlement procède,
dans le plus bref délai, à la séparation des Églises
et de l'État.
Saint-Julien-en-Genevois
Les citoyens libres penseurs de Saint-Julien-en-Genevois
protestent contre le maintien du budget des cultes; demandent la dénonciation
immédiate du Concordat et prient le gouvernement de présenter
au Parlement le projet de loi élaboré par le citoyen de Pressensé,
député du Rhône, relatif à la police des cultes
et à la séparation des Églises et de l'État.
Sallanches
Au
nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes sont affirmés
par la Déclaration des Droits de l'Homme et dont l'exercice est violé
par le Concordat, considérant que les prêtres ne sont que les
médecins des âmes, en conséquence, doivent être
payés et entretenus par ceux qui les emploient.
Les membres de la Société de Libre Pensée
de Sallanches, après avoir entendu la lecture des projets de
loi de MM. de Pressensé et Yves Guyot, demandent énergiquement
ma dénonciation du Concordat, la séparation des Églises
et de l'État, la suppression du budget des Cultes.
Adressent à M. Combes, Président du Conseil,
tous leurs remerciements pour l'énergie qu'il a déjà
déployé et leurs encouragements pour ce qu'il reste à
faire.
Courage, Monsieur Combes ! Si les cagots et les imbéciles
vous maudissent, la postérité vous élèvera des
statues.
HAUTE-VIENNE
Droux
La Libre Pensée de Droux a voté,
à l'unanimité, l'ordre du jour suivant :
Nous ne voulons plus payer de prêtres, demandons
énergiquement la séparation des Églises et de l'État,
la dénonciation du Concordat, l'abrogation de la loi Falloux;
Nous demandons que la République soit débarrassée
des dogmes et des superstitions et réclamons hautement l'affirmation
des droits de libre conscience laïque;
Nous réclamons l'abolition des privilèges
dont jouissent les religions officielles, et demandons que le gouvernement
fasse tous ses efforts pour séparer la République de Rome,
de Calvin, de Luther et de Jérusalem.
Limoges
Plus de trois mille personnes sont venues entendre la
conférence sur la séparation des Églises et de l'État,
organisée au Cirque par l'Université populaire avec le
concours de la Libre Pensée et des groupes socialistes et qui a été
faite par Gustave Téry, le brillant rédacteur de l'Action.
Le député Labussière a présenté
Téry et dit l'objet de la conférence. Le député
Tourgnol a exprimé le vœu que le gouvernement ne cesse d'agir avec
énergie contre les Congrégations. Le citoyen Pierre Bertrand
a fait sagement observer que la lutte contre le cléricalisme ne doit
pas faire oublier aux travailleurs la lutte contre le capitalisme qui est
le principal objet des revendications prolétariennes.
Le discours de Gustave Terry a duré près
d'une heure. Il a été fréquemment interrompu par les
applaudissements de l'assistance. Une immense acclamation a salué
les dernières paroles de l'orateur.
Un ordre du jour invitant le gouvernement à poursuivre
avec la plus grande énergie sa lutte contre les menées cléricales
et a prononcer la séparation des Églises et de l'État
a été voté à l'unanimité.
A l'issue de la réunion du Cirque, Gustave
Téry a été invité, par un groupe d'études
sociales à faire une conférence à Saint-Junien. Le
conférencier n'a pu, à son grand regret, déférer
à ce désir. Il a transmis aux camarades socialistes de Saint-Junien
les vœux et les encouragements de l'Association nationale des libres penseurs.
L'Université populaire à offert à
Gustave Tery, à l'hôtel Vialle, un banquet qui a été
présidé par M. Labus frère, député et
maire de Limoges. Des toasts ont été portés au président
du conseil, lui demandant de dénoncer le Concordat. ce soir, nouveau
banquet offert par la Loge de Limoges. Téry doit y prendre la parole.
HÉRAULT
Balaruc-les-Bains
Les
citoyens des Usines de Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, membres de la
Société de "Balaruc Libre Penseur", réunis en assemblée
générale, dans la salle d'école de Balaruc-les-Usines,
le samedi 16 mai, protestent avec la dernière énergie et la
plus grande indignation, contre la révolte des congrégations,
le refus d'obéissance du clergé séculier et l'insubordination
de certains officiers rebelles.
Ils ont la plus entière confiance en M. Combes
et dans sa majorité républicaine pour mettre un terme à
toutes ces manifestations ridicules et révoltantes en même
temps.
Ils ont la prétention de croire que le suffrage
universel qui s'est exprimé clairement, nettement et librement aux
élections de 1902 sera enfin écouté et que les réformes
constamment demandées et depuis trop longtemps attendues par le pays,
seront réalisées.
Leur vœu immédiat est celui de tous les républicains
affranchis; séparation des Églises et de l'État.
Ils estiment que si le gouvernement et les Chambres se
dérobaient une fois encore, ce serait la banqueroute de la République.
La bataille doit donc se livrer dès la rentrée des Chambres;
elle peut être âpre, mais ne doit pas être douteuse. La
Raison et la LIberté doivent triompher du dogme et du syllabus, et
amener la pieuse débâcle de l'État Romain.
Ils sont convaincus que l'ouverture de la 2° session
parlementaire sera l'heureux prélude de l'installation de la République,
vraiment démocratique, sociale et surtout anticléricale.
Bessan
Le Groupe d'études sociales de Bessan émet
le vœu que, devant l'attitude démonstrative du clergé, le gouvernement
n'hésite pas à faire la séparation des Églises
et de l'État, réforme depuis longtemps promise par les élus
de la Gauche et demandée par la démocratie française.
Beziers
Les
membres des Loges maçonniques : L'Action Sociale et La
Réunion des Amis choisis, ainsi que Le Groupe de Libre Pensée,
de Béziers, ont voté l'ordre du jour suivant proposé
par l'Action et le Raison:
Plus de prêtres salariés, plus
d'évêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État;
Que le Concordat soit dénoncé;
Que la République soit définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions.
Cette
La
Loge les Vrais Amis Fidèles, s'associent à la manifestation
républicaine et anticléricale du 17 mai, proclame la nécessité
de la séparation des Églises et de l'État, et engage
le gouvernement à faire acte vigoureux et moral.
Gabian
Le
Groupe Socialiste de Gabian, sous la présidence du citoyen Dessup,
félicite les députés et sénateurs de l'Hérault
pour leurs votes sincèrement républicains, les engage à
persévérer dans leur vraie ligne démocratique et laïque,
à voter en bloc la suppression du Budget des Cultes, la séparation
des Églises et de l'État et la dénonciation du Concordat.
Loupian
Les
Membres de "La Libre Pensée de Loupian" réunis en assemblée
extraordinaire, dans la salle de la mairie, devant l'insoumission des moines
frondeurs, la levée de bouclier des évêques et archevêques,
la rébellion de certains officiers cléricaux, font un ferme
et pressant appel à l'énergie, jusqu'ici inébranlable
de M. Combes, président du Conseil, pour que la loi agisse avec son
plein effet sur tous les citoyens français.
Persuadés que l'époque des demi-mesures
a fait son temps, ils pensent que l'heure de "L'Action" a sonné. Ils
sont donc convaincus que le gouvernement et la majorité de la Chambre
des députés et de Sénat, dès l'ouverture de la
2° session parlementaire, sauront combiner leurs efforts pour assurer
la tranquillité du pays et lui accorder les réformes indispensables,
toujours promises et jamais réalisées.
Voilà pourquoi ils ont la plus ferme conviction
que les Chambres, par un vote énergique, prononceront la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Ils croient être les interprètes de tous les républicains
en décrétant qu'ils veulent ni prêtres, ni évêques
salariés, ni dogmes, ni superstitions.
Les républicains libres penseurs s'engagent en
même temps à suivre l'exemple des fermes républicains
: Charbonnel, Téry, Béranger, taillade et leurs amis si un
fait analogue à celui d'Aubervilliers se produisait dans leurs communes.
Lunel
Les
membres adhérents de La Libre Pensée de Lunel, réunis
le 17 mai 1903,
Considérant que la longanimité des pouvoirs
publics vis-à-vis d'un clergé séditieux a eu pour résultat
incontestables de redoubler l'arrogance et l'impudence de celui-ci.
Que le gouvernement qui pour mission de servir la République
n'a pas le droit de le rendre ridicule
Invite le gouvernement
A dénoncer le Concordat;
A abroger la loi Falloux;
A supprimer l'ambassade du Vatican, le budget des cultes
et ses diverses applications, la part de budget réservée aux
cultes dans les budgets des divers ministères, afin de rendre la République
vraiment laïque.
Marsillargues
* Le
Groupe d'Études Sociales, de Marsillargues, réuni le
17 mai, en séance extraordinaire, déclare ne plus vouloir payer
les prêtres, réclame la séparation des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
Les membres se séparent au cri de "Vive la Révolution
sociale !"
* Les Libres Penseurs, de Marsillargues, réunis
en séance extraordinaires la 17 mai, émettent les vœux suivants
:
1° Que le ministère Combes poursuive jusqu'au
bout et sans défaillance la lutte qu'il a entreprise vis-à-vis
des congrégations;
2° Que la séparation des Églises et
de l'État, l'abrogation de la loi Falloux, la suppression de l'ambassade
au Vatican, etc., soient votées au cours de la présente législature.
Adressent, en outre, leurs plus vives félicitations
aux journaux républicains la Raison et L'Action, pour
la vigoureuse campagne qu'ils ont entreprise contre les frocards de tout
acabit.
Montpellier
Les Groupes de Libre Pensée de la région
de Montpellier et de nombreux antireligieux, réunis à Montpellier,
le 17 mai, protestent énergiquement contre les procédés
dilatoires dont se servent toutes les Églises pour maintenir l'humanité
dans l'ignorance et l'asservissement; ils engagent tous ceux qui luttent contre
le Dogme à persévérer dans cette voie d'affranchissement,
et à orienter l'opinion publique vers la séparation des Églises
et de l'État, la suppression du budget des cultes et l'ambassade du
Vatican; ils demandent que l'erreur religieuse n'ait enfin plus de place dans
l'enseignement.
Pézenas
* Les
membres du Groupe d'études sociales l'Avant-Garde, réunis
en assemblée générale le samedi 16 mai, à leur
siège social, protestent contre tous les vieux préjugés
de toutes les Églises, demandent la dénonciation immédiate
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
* Les fervents partisans de la Justice, de la Vérité,
de la Science et de la Raison de Pézenas (Hérault), réunis
le dimanche 17 mai 1903, au siège social du Groupe Antireligieux,
protestent énergiquement contre l'infâme Concordat, dont ils
demandent la dénonciation immédiate. Ils forment les vœux les
plus sincères pour que la séparation des Églises et de
l'État soit faite le plus tôt possible.
Saint-Chinian
Le
groupe libre penseur de Saint-Chinian, peu nombreux, il est vrai, dont les
sentiments sont nettement anticléricaux, adresse ses chaleureuses
félicitations au citoyen Hubbard, pour sa motion tendant au divorce
de l'État et de l'Église, tout en regrettant profondément
que le citoyen Combes, président du Conseil, chef du gouvernement,
n'ait pas jugé opportun de la prendre en considération et en
blâmant les 40 qui n'ont pas cru devoir venir en aide, en pareille
occurence.
Le groupe espère que cette question reviendra,
avant peu devant la Chambre et que la leçon donnée par les
journaux libres penseurs, aux défaillants du bloc, ayant porté
ses fruits, ces derniers se ressaisiront et feront œuvre salutaire.
En terminant, le groupe adresse ses plus vives félicitations
au citoyen Razimbaud, son député, pour son attitude franchement
anticléricale en cette circonstance.
Villeneuve-les-Béziers
Les
membres du Groupe d'Études Sociales "L'Avant-Garde", réunis
en assemblée générale, déclarent la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
ILLE-ET-VILLAINE
Rennes
Le
Groupe de la Libre Pensée Rennaise "La Lumière", réuni
en assemblée extraordinaire le samedi 16 courant, émet le
vœu : de voir activer la dénonciation du Concordat, demande la suppression
des évêques fonctionnaires, de tous les religieux salariés
par l'État.
Exige la laïcisation des hôpitaux;
Espère que le gouvernement ne laissera pas en
suspens la question des lois ouvrières
Saint-Malo
La Section Malouine des Bleus de Bretagne, de Saint-Malo, s'est réunie
le dimanche 17 mai et, à l'unanimité de ses membres présents,
à voté un ordre du jour demandant la séparation de l'Église
et de l'État dans les limites du projet présenté par
M. de Pressensé.
A l'unanimité la section a aussi donné
son soutien au vœu présenté le 6 mai par le Comité des
Bleus de Bretagne en faveur de l'enquête demandée au général
André, au sujet de l'affaire Dreyfus
INDRE
Châteauroux
La
Loge "La Gauloise" réunie en tenue solennelle le 17 mai 1903,
considérant :
1° Que l'Église romaine est l'ennemie irréconciliable
de la démocratie et de la République;
2° Que c'est une illusion et une chimère que
d'espérer venir à bout du cléricalisme ultramontain
en continuant à le subventionner et à le fortifier par les
mains de l'État;
3° Que l'union de l'Église et de l'État
républicain est un défi à la Raison, contraire au bon
ordre et à la tranquillité de la société civile.
Demande avec force :
1° Que le Concordat soit dénoncé;
2° Qu'il n'y ait plus de prêtres salariés,
dévêques fonctionnaires, d'Églises d'État;
3° Que la République soit débarrassée
des dogmes et des superstitions.
Et engage le ministère à poursuivre, sans
défaillance et jusqu'au bout, l'exécution de la loi sur les
associations.
La Châtre
Le Groupe de la Libre Pensée de La Châtre,
adresse, à l'occasion du 17 mai, ses félicitations les plus
vives et tous ses encouragements à M. Combes et à ses dignes
collaborateurs pour l'œuvre de progrès qu'il a entrepris. Il l'engage
à persévérer dans la bonne voie qu'il s'est tracée.
Le Groupe insiste pour la séparation des Églises
et de l'État dans le plus bref délai possible.
Reuilly
LesÉlecteurs
de Reuilly (Indre), réunis le 16 courant, salle Roberge, à
8h30 du soir, au nombre d'environ 600, après avoir entendu le citoyen
Dufour, député, approuvent son attitude tant dans le pays
qu'à la Chambre et expriment le désir de voir la séparation
des Églises et de l'État votée par la législature
actuelle.
INDRE-ET-LOIR
Manthelan
Les
Citoyens de Manthelan réunis dans la salle Robin déclarent
ne plus vouloir payer de prêtres et demandent la séparation
des Églises et de l'État et la laïcisation complète
de la République
Tours
Conférence magnifique au Théâtre
Français. Plus de 2000 personnes s'y pressaient. Le citoyen Laferre,
député, rédacteur à l'Action et René
Bénard ont été longuement acclamés.
ISÈRE
Fontaine
Les
membres du Groupe d'études sociales, réunis en assemblée
générale, adressent leurs félicitations au ministère
Combes pour l'énergie déployée envers les Congrégations.
Ils l'engagent à persévérer dans l'œuvre de salubrité
publique en nous débarrassant de toutes les Congrégations
autorisées ou non qui sont la honte de l'humanité; à
compléter la loi du 1er juillet 1901 par la dénonciation du
Concordat et la séparation des Églises et de l'État,
et enfin à faire aboutir rapidement les réformes démocratiques
attendues par le peuple.
Grenoble
Hier soir, les libres penseurs de Grenoble et le parti socialiste ont organisé
une grande réunion en faveur de la séparation des Églises
et de l'État.
2000 personnes ont entendu la conférence de A.
Zévaès, qui, dans un très intéressant discours,
a fait l'historique des relations des Églises et de l'État,
et a démontré la nécessité de dénoncer
le Concordat.
Une belle ovation a été faite à
l'orateur : l'ordre du jour demandant la séparation des Églises
et de l'État, et invitant le gouvernement à continuer la lutte
contre les Congrégations, a été voté à
l'unanimité.
La Motte-d'Aveillan
Le Groupe cantonal d'Union socialiste félicite
le gouvernement de défense républicaine de son énergie
dans la lutte contre les congrégations, et l'engage à faire
voter, à bref délai, la séparation des Églises
et de l'État qui sera le triomphe de la science et de la raison sur
l'ignorance et la superstition.
Pont-en-Royans
Les
citoyens libres penseurs de Pont-en-Royans, envoient leurs sincères
félicitations à M? le Président du Conseil, pour sa lutte
énergique contre les congrégations.
Profitent de l'insolent défi lancé par
le clergé concordataire, qui se solidarise avec les congrégations,
pour résister aux lois, pour vous adjurer de faire de faire voter
par la majorité républicaine:
La dénonciation du Concordat;
La suppression du budget des cultes;
La séparation complète des Églises
et de l'État.
Vienne
Les citoyens de Vienne, réunis au nombre de 600
au théâtre municipal, après avoir entendu la conférence
du citoyen Charles Villier, délégué de l'Association
Nationale des Libres Penseurs de France, ont été votés
à l'unanimité l'ordre du jour suivant:
Suppression du budget des cultes, et comme conséquence
séparation des Églises et de l'État.
fermeture définitive de tous les établissements
congréganistes quels qu'ils soient;
Ils émettent le vœu que les immeubles occupés
par les congrégations et acquis par l'exploitation odieuse de vieillards,
de femmes et d'enfants appartiennent à ces derniers.
Ils invitent le président du Conseil à
remplacer purement et simplement dans ces établissements les religieux
et les religieuses par des Laïques.
Ils se séparent aux cris de "A bas tous les dogmes
! Vive la République rationaliste !"
Vizille
Les membres de la Société "L'Émancipation
Vizilloise", réunis dans son banquet fraternel le 17 mai 1903,
protestent énergiquement contre la levée des goupillons
faite ce jour par la réaction cléricale et capitaliste, invitent
les pouvoirs publics à opérer dans le plus bref délai
la séparation des Églises et de l'État et la dénonciation
du Concordat.
JURA
Lons-le-Saunier
* Les
membres actifs de la Loge "La Prudente Amitié", de Lons-le-Saunier
(Jura), réunis en séance régulière le dimanche
18 mai, demandent qu'au nom des principes de liberté de conscience
et d'égalité proclamés par la Révolution, le
gouvernement de la République prenne l'initiative d'une législation
tendant à la séparation complète des Églises
et de l'État.
Ils estiment que seule cette mesure logique et loyale
pourra assurer en France la résolution définitive des questions
politico religieuses.
Ils croient devoir ajouter que cette importante mesure
ne devra être prise qu'après avoir, par des lois suffisantes,
assuré la démocratie contre tout retour offensif des organisations
cléricales.
* Les membres de la Société de Libre
pensée de l'arrondissement de Lons-le-Saunier et Action Laïque,
réunis en assemblée générale le samedi 16 mai
1903, justement indignés par la conduite du clergé et de ses
évêques, profondément émus par les menaces sans
cesse renouvelées des moines et des prêtres, lassés de
voir les représentants d'un clergé entretenu par la République
insulter et calomnier, avec autant d'énergie que de lâcheté,
tous les républicains, demandent au gouvernement de faire au plus tôt
la séparation des Églises et de l'État et invitent leurs
mandataires à poursuivre de tous leur pouvoir la réalisation
de ce vœu.
Morbier
* La
Société de Libre pensée de Morbier, dans sa séance
du 29 mai 1903, invite le gouvernement et les républicains du parlement
à voter, dans le plus bref délai possible, la séparation
des Églises et de l'État et le monopole de de l'enseignement,
seule mesure efficace contre les écoles congréganistes que
la loi sur les congrégation n'a pu atteindre, lève la séance
aux cris de : "Vive la pensée libre ! Vive la république anticléricale
!"
* Le Groupe socialiste de Morbier, dans sa réunion
du 31 mai, vote à l'unanimité l'ordre du jour suivant :
Considérant qu'il est du devoir de tous les vrais
républicains de protester contre les puissances perfides de mensonge
et d'hypocrisie que sont les dogmes religieux, que ces dogmes ne servent qu'à
asservir l'esprit d'initiative et de liberté qui doit animer les citoyens
vivant sous un régime démocratique, félicite l'Action,
pour la brillante campagne anticléricale qu'elle mène si brillamment
avec l'aide des écrivains libres penseurs et invite le gouvernement
et le bloc républicain à voter, sans retard, la séparation
des Églises et de l'État et le retour à la nation des
biens dits de main morte mobiliers et immobiliers appartenant aux congrégations
religieuses et lève la séance aux cris répétés
de : "Vive la République démocratique et sociale ! A bas la
calotte !"
Morez
Le
Comité des Sociétés d'Athéisme et de Libre Pensée
du canton de Morez (Jura), adressent au journal l'Action, au nom de tous les
libres penseurs de la région, l'ordre du jour suivant : "Les citoyens
libres penseurs de Morez viennent affirmer, en ce jour du 17 mai 1903, le
désir formel et conscient de ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament du Gouvernement et du Parlement la séparation des
Églises et de l'État, la laïcisation complète de
la République.
Poligny
Les républicains libres penseurs, réunis
au nombre de 800, félicitent la majorité républicaine
et le ministère Combves de leur lutte contre les Congrégations,
et demandent la séparation des Eglises et de l'Etat.
LOIRE
Bourg-Argental
Les membres de la Libre Pensée félicitent
le président du conseil de la vigueur qu'il déploie dans la
défense de la société civile contre le pouvoir religieux,
l'engagent à persévérer dans cette voie par l'application
intégrale de la loi du 1er juillet 1901, l'abrogation de la loi Falloux,
la séparation des Églises et de l'État, la répression
énergique de toute tentative de rébellion dans la caste militaire
et sacerdotale.
Chazelles-sur-Lyon
Les
citoyens libres penseurs de Chazelles-sur-Lyon (Loire), réunis au
Groupe d'étude sociales, le 17 mai 1903, déclarent
ne plus vouloir payer les prêtres de quelque culte que ce soit, et
réclament instantanément la séparation des Églises
et de l'État.
Firminy
* Les
membres du Groupe de Libre Pensée de Firminy considérant
qu'il est antirépublicain de subventionner les propagateurs de subversions
religieuses, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et
réclament la prompte séparation des Églises et de l'État
et la laïcisation complète de la République.
* Les membres de l'Université Populaire
de Firminy (Loire), déclarent désapprouver toute subvention
accordée aux cultes, désirer la prompte dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État,
la confiscation des biens des congrégations pour être affectés
à la création d'une caisse nationale de retraites pour les
travailleurs, et demandent que dans l'application de toutes ces réformes,
le Gouvernement apporte l'énergie nécessaire.
* Les Membres de la bibliothèque les Abeilles
sociales de Firminy (Loire) réunis le 25 mai, après l'étude
approfondie des méfaits du cléricalisme, ont approuvé
l'ordre du jour suivant:
Considérant que les préjugés religieux
sont contraires à tous les principes rationnels; que l'éducation
cléricale arrivant à déformer les esprits est un antagoniste
puissant de l'émancipation du prolétariat, nous réclamons
des pouvoirs publics, en attendant la propre émancipation des peuples
organisés d'où surgira une Société libre et
égalitaire, l'abrogation de la loi Falloux, la séparation des
Églises et de l'État, et espérant à ce sujet
une prompte décision du gouvernement, nous levons la séance
au cri de : "A bas la calotte ! Vive l'émancipation sociale !"
Rive-de-Gier
*Le Comité administratif de la section de la
Ligue des Droits de l'Homme adresse ses félicitations à
M. Combes pour l'application loyale et énergique de la loi sur les
congrégations et émet le vœu que celui-ci fasse voter, par les
Chambres, la suppression du budget des cultes et la séparation des
Églises et de l'État, conformément au programme républicain.
*Les citoyens réunis le dimanche 17 mai, salle
des conseils à Rive-de Gier, réclament des pouvoirs publics
la dissolution de tous les ordres religieux sans distinction, le retour à
la collectivité des biens de main-morte, la dénonciation du
Concordat, la séparation des Églises et de l'État, l'abrogation
de la loi Falloux et le monopole par la Société de l'instruction
publique.
Ils réclament, en outre, l'organisation de l'assistance
sociale en faveur des invalides, des chômeurs et des vieillards, en
attendant l'organisation d'une Société égalitaire et
humaine ou chacun produira selon ses forces et consommera selon ses besoins.
Ils lèvent la séance aux cris de "A bas
la calotte ! VIve la révolution sociale !"
Roanne
Les
Républicains Démocrates et Socialistes, réunis
à la Bourse du travail, au nombre de 800, après avoir entendu
le citoyen Henri Arnould rappeler dans une conférence magistrale les
progrès de l'esprit humain à travers les siècles, la
poursuite haineuse de l'Église contre tous les hommes de vérité,
convaincus qu'un abîme existe entre les données positives de
la science moderne et l'enseignement religieux, estiment que c'est une honte
pour un Gouvernement républicain d'entretenir des prêtres dont
le but est l'exploitation de la crédulité des masses
En conséquence, ils émettent le vœu que
le Parlement mette fin à cette déformation odieuse et officielle
de l'esprit français par les prêtres en votant immédiatement
la séparation des Églises et de l'État
Roche-la-Molière
Les
citoyennes et citoyens de Roche-la-Molière, réunis au nombre
de 1200, après avoir entendu le citoyen Bouchard, secrétaire
de la fédération des mineurs, dans son exposé sur la
politique religieuse;
Considérant que la liberté de conscience
est une liberté imprescriptible et qu'à ce titre elle ne saurait
être refusée aux seuls Libres penseurs, que le fait de ne pas
être obligé d'adhérer à un culte dogmatique quelconque
ne saurait constituer en fait la liberté de conscience, tant que libres
penseurs seront obligés de coopérer à l'entretien de
cultes qu'ils désapprouvent comme étant contraire à la
raison et à l'humanité.
Pour ces motifs déclarent être fermement
résolus à combattre le cléricalisme d'État et
à clouer au pilori d'infamie et de trahison les élus républicains
et socialistes qui, ayant inscrit dans leur programme la séparation
des Églises et de l'État, se dérobent derrière
un faux-fuyant quelconque le jour de l'action.
Expriment le vœu que le Gouvernement prenne au plus tôt
des mesures énergiques en vue de la dénonciation du Concordat
et de la suppression du budget des Cultes.
Saint-Etienne
Les
Libres Penseurs Stéphanois réunis à l'occasion
de la manifestation anticléricale du 17 mai, après avoir entendu
les citoyens Piger, député et J. Honoré, de la Jeunesse
Socialiste indépendante de Saint-Etienne, s'unissent à tous
les libres penseurs de France pour demander aux Chambres de voter la séparation
des Églises et de l'État, sont décidés à
clouer au pilori les républicains qui, ayant inscrit cette réforme
sur leur programme, se dérobent sous un prétexte quelconque
le jour où ils seront appelés à se prononcer.
S'engagent à réduire au silence, par tous
les moyens possibles, les frocards non autorisés qui oseraient encore
monter en chaire.
Saint-Jean-
Bonnefonds
Les
citoyens de Saint-Jean-Bonnefonds, réunis en assemblée
publique et contradictoire, après avoir entendu les citoyens Jules
Drevet, Mirabel et Jalabert, ayant reconnu les méfaits des religions
dans le passé, demandent énergiquement au Gouvernement de
faire voter par les Chambres la séparation des Églises avec
l'État. Décident d'envoyer lesdits ordres du jour à
l'Action et à la Raison, les grands journaux libres
penseurs parisiens.
Saint-Just-sur-Loire
Le groupe de jeunesse socialiste indépendante
de Saint-Just-sur-Loire, réuni en assemblée générale,
le vendredi 15 mai, proteste contre les menées cléricales
et demande au gouvernement qu'il fasse, au plus vite, la séparation
des Églises et de l'État.
Il envoie, en outre, ses félicitations aux journaux
la Raison et l'Action, pour la campagne qu'ils ont entreprise
contre l'obscurantisme et le dogme.
LOIRE-INFERIEURE
Nantes
La salle était trop petite pour contenir la foule
qui était accourue de toutes parts. Aussi les alentours étaient-ils
aussi bondés que la salle.
C'est au milieu d'ovations constantes que le citoyen
Braut a pris la parole.
Trois contradicteurs cléricaux ayant tenté
de réfuter le conférencier ont dû battre en retraite
sous les unanimes protestations de l'assistance.
A l'unanimité, moins 10 voix, l'assemblée
a voté un ordre du jour réclamant la suppression du budget
des cultes, la dénonciation du Concordat, la laïcisation de tous
les services publics.
L'effet moral de cette réunion est considérable
en ville, les cléricaux sont atterrés.
Saint-Nazaire
Lundi soir a eu lieu, salle de la Jeunesse, la conférence
organisée par les Groupement des Sociétés Libres Penseuses
républicaines et socialistes de Saint-Nazaire.
Le citoyen Braut a longuement développé
la question à l'ordre du jour : La séparation des Églises
et de l'État et le mot d'ordre qui parcourt maintenant toute la France
: plus de prêtres salariés, plus d'évêques fonctionnaires,
plus d'Églises d'État. Une ovation a été faite
à l'orateur à l'issue de sa conférence. Voici l'ordre
du jour voté par l'assemblée :
"Les 1500 libres-penseurs, réunis à la
salle de la Jeunesse, après avoir entendu le citoyen Braut, font appel
à tous les députés républicains en cette grave
circonstance, comptent sur leur énergique attitude, au moment du vote,
mettent leur confiance en M. Combes président du Conseil, qui, dans
maintes circonstances, par son attitude ferme et résolue, a donné
l'espérance à tous les vrais républicains de voir bientôt
la France sauvée de la lèpre noire"
Votent à l'unanimité la dénonciation
du Concordat et la séparation de l'Église et de l'État.
LOIRET
Bonny-sur-Loire
Les
citoyens membres du Groupe d'Études Sociales "L'Émancipation"
réunis le 17 mai, salle de la Mairie, à l'issue des obsèques
civiles de la citoyenne Jarreau, déclarent ne plus vouloir payer
les prêtres et réclament incessamment la séparation des
Églises et de l'État, la laïcisation complète de
la République.
Gien
Les
Sociétés de Libre Pensée de Gien et de Briare,
réunies le 17 mai, demandent : la séparation des Églises
et de l'État et la suppression du budget des cultes.
Pithiviers
Les
républicains libres penseurs de l'arrondissement de Pithiviers approuvent
l'attitude du ministère Combes, relativement à l'application
de la loi relative aux Congrégations. Considérant que le fait
d'entretenir un clergé avec les deniers publics constitue, de la part
de l'État, un véritable abus de confiance vis-à-vis
des contribuables, ils protestent contre l'existence d'un budget des cultes
et réclament la séparation immédiate des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
Saint-Paul-en-Jarez
Le
Groupe d'Études Sociales de Saint-Jean-en-Jarez (Loiret), après
avoir constaté la connexité et l'identité des divers
projets de loi tendant à proclamer la séparation des Églises
et de l'État, envoie son appui moral au Gouvernement, mais estime
toutefois que cette œuvre ne serait parfaitement équitable que si
les crédits alloués aux cultes étaient affectés
désormais à la création de retraites au prolétariat,
et non à dégrever les contribuables proprement dits, attendu
que si les contributions directes sont une charge par trop lourde pour ceux-ci,
la plus grande charge est encore supportée par la classe indigente,
sinon directement, mais d'une façon indirecte.
Considérant, d'autre part, que l'impôt sur
le revenu est la solution la plus pratique, en même temps la plus juste
pour dégrever les petits contribuables, exprime le vœu de voir aboutir
promptement cette réforme depuis si longtemps à l'étude.
LOT-ET-GARONNE
Clairac
La
Loge Espérance et Fraternité a, dans sa tenue du 16
mai, émis le vœu suivant:
Considérant d'une part que l'obéissance
à la loi est le premier devoir de tout citoyen français;
Que tout appel à la résistance et à
la rébellion constitue un crime passible des peines les plus sévères;
Considérant, d'autre part que les Congrégations
refusent d'obéir aux décrets du gouvernement de la République;
Que les évêques de France font cause commune
avec le clergé régulier révolté et multiplient
leurs appel à la résistance;
Considérant enfin que la tactique systématique
de l'Église est de s'opposer à toute réforme démocratique
et sociale;
Invite le gouvernement à sévir énergiquement
contre ces insolences et à mettre fin à cette situation intolérable
en déposant sur le bureau de la Chambre, dans le plus bref délai
possible, un projet de loi demandant :
La dénonciation du Concordat;
La séparation des Églises et de l'État;
La suppression du budget des Cultes et de l'ambassade
du Vatican.
Agen
* Le groupe La Raison, réuni le 17 mai,
en séance extraordinaire, a voté, à l'unanimité,
l'ordre du jour suivant:
Nous ne voulons plus de prêtres salariés,
plus d'évêques fonctionnaires, plus d'Église d'État;
Nous voulons que le Concordat soit dénoncé;
Nous exigeons que la République soit définitivement
débarrassée des dogmes et des superstitions.
* Les Membres de la Jeunesse socialiste d'Agen
ne veulent plus de prêtres salariés ni d'évêques
fonctionnaires, plus d'Églises d'État. Ils veulent que le Concordat
soit dénoncé et exigent que la République soit débarrassée
des dogmes et des superstitions.
"A bas la calotte ! Vive la sociale !"
Villeneuve-sur-Lot
L'Union
de la Jeunesse Laïque, réunie en assemblée générale
demande:
"Que les Libres Penseurs de France soient dispensés
de subventionner un culte qu'ils ne pratiquent pas,
"Que le divorce complet entre la société
civile et le monde religieux, c'est à dire la séparation radicale
de l'État et des Églises, se fasse à bref délai.
LOZÈRE
Langogne
A l'issue de la conférence donnée le dimanche
17 mai par le citoyen Chalazon sur "la Raison et la Libre Pensée",
les républicains de Langogne, réunis au nombre de 300,
ont, à l'unanimité, adopté l'ordre du jour suivant :
Devant les menées cléricales et l'attitude
agressive du clergé, il importe que l'on procède promptement
à la séparation des Églises et de l'État et
à la dénonciation du Concordat, qui, seules, assureront l'avènement
d'une République nettement réformatrice et vraiment laïque.
Florac
Les
membres du cercle socialiste de Florac, réunis en assemblée
extraordinaire, votent à l'unanimité des félicitations
au gouvernement pour l'énergie qu'il a déployée dans
l'application des lois visant les congrégations d'hommes et l'engagent
à présenter aux Chambres un projet rejetant en bloc l'autorisation
des congrégations de femmes. De plus, ils demandent la séparation
des Églises et de l'État, comme sanction suprême et
comme réforme aux provocations du clergé romain.
Mende
* Les
membres de l'Association républicaine de la Lozère, réunis
en assemblée générale, le 17 mai, à Mende, adressent
à M. Combes, président du conseil des ministres, l'assurance
de leur respectueuse et profonde sympathie;
Ils le félicitent de mener vaillamment le combat
contre les congrégations factieuses ;
Et l'invitent, à l'unanimité, en présence
des insolences de l'épiscopat français, et notamment de l'évêque
de Mende, qui, dans sa lettre ouverte, adressée aux Frères
du Sacré-Coeur et insérée dans la Croix de la Lozère,
du 17 mai, s'insurge contre la loi sur les associations et indique cyniquement
les moyens de l'éluder et de la violer, à dénoncer
le Concordat et à revenir à la tradition de la première
République, par le dépôt d'un projet de loi sur la séparation
des Églises et de l'État.
* Le Groupe Socialiste Mendois et de nombreux
citoyens républicains de Mende, réunis en assemblée
générale, dimanche 17 mai pour entendre une causerie sur la
séparation des Églises et de l'État, adressent au gouvernement
leurs chaleureuses félicitations pour son attitude très ferme
à l'égard des Congrégations et du clergé factieux;
Ils expriment le vœu que, sortant de la défensive,
dans laquelle il s'est tenu, il il relève les défis lancés
par les évêques et les moines et que, répondant à
leurs violentes provocations par un acte énergique, il demande au
Parlement d'assurer la suprématie de la libre conscience laïque
sur la théocratie romaine par la dénonciation du Concordat
et la séparation des Églises et de l'État, réclamée
par tous les républicains sincères.
* La Loge "L'Union Lozérienne" de Mende
assure de sa profonde sympathie le chef du ministère d'action républicaine,
et lui adresse ses plus vives félicitations pour l'énergie
et l'esprit de suite qu'il montre dans sa lutte contre les Congrégations.
Il l'invite à couronner cette campagne anticléricale
en prenant l'initiative de dénoncer le Concordat et à déposer
un projet de loi sur la séparation des Églises et de l'État.
MAINE-ET-LOIRE
Angers
* Notre collaborateur Renaudel à fait Cirque une
réunion qui a obtenu les succès que nous étions en droit
d'attendre.
Le conférencier a traité de la séparation
des Églises et de l'État. Il a fait allusion aux incidents
d'Aubervilliers et a indiqué les raisons qui imposent la séparation.
De nombreux applaudissements ont, à différents
reprises, interrompus l'orateur.
La cléricaille d'Angers n'a pas cru devoir envoyer
des contradicteurs, la conférence a eu lieu sans sans incidents.
L'ordre du jour suivant a été voté
:
Les citoyennes et citoyens d'Angers réunis au
Cirque, au nombre de plus de mille, après avoir entendu le citoyen
Renaudel dans son exposé sur la question anticlérical, s'engagent
à réclamer énergiquement : la suppression des congrégations;
la dénonciation du Concordat; la suppression du budget des cultes
; la séparation des Églises et de l'État.
La séance s'est terminée aux cris de :
Vive l'Action ! Vive la Sociale ! A bas la calotte !
* La jeunesse socialiste d'Angers, l'Aurore
Sociale, réunie le dimanche 17 courant, a décidé
d'envoyer au journal l'Action l'ordre du jour suivant :
Les camarades socialistes , adhérant à
l'Aurore Sociale, félicitent les camarades de Paris pour les
actes accomplis dans l'église d'Aubervilliers; demandent la séparation
des Églises et de l'État le plus vite possible.
Saumur
* Le comité républicain socialiste de Saumur
engage le ministère Combes à continuer, sans recul ni faiblesse,
son action vigoureuse contre les évêques qui s'insurgent contre
les lois de la république, et à soutenir, devant les Chambres,
le projet de loi de Pressensé, sur la séparation des Églises
et de l'État.
* Au théâtre de Saumur, le citoyen L.-A.
Lichy, publiciste, a fait l'historique des crimes du christianisme et du catholicisme
et le Dr Debierre, conseiller municipal de Lille, a démontré
que la séparation des Églises et de l'État s'imposait.
A l'issue de la réunion, l'ordre du jour suivant
a été voté à l'unanimité moins deux voix
:
Les républicains et socialistes réunis
au nombre d'environ 1.100 au théâtre de Saumur, félicitent
M. Combes de l'énergie avec laquelle il a appliqué la loi
sur les Associations, et l'engagent vivement, pour parfaire son œuvre, à
présenter un projet de loi sur la séparation des Églises
et de l'État.
MARNE
Châlon-sur-Marne
La Libre Pensée de Châlon-sur-Marne
félicite le gouvernement de son énergie à appliquer
la loi, et l'engage à faire, le plus tôt possible, la séparation
des Églises et de l'État qui se le couronnement de son œuvre
et le triomphe de la république par la raison.
Cheminon
Le comité républicain de Cheminon, réuni en
assemblée générale le 21 mai, adresse ses félicitations
au gouvernement pour sa lutte contre les congrégations et son œuvre
de laïcisation, et l'engage à agir d'une façon aussi énergique
contre les dissidents du clergé séculier et à hâter
la séparation des Églises et de l'État.
Epernay
Le
Groupe radical et socialiste d'Epernay,
Les
membres de la Section Sparnacienne de la Ligue des Droits de l'Homme,
réunis en assemblée générale, le 18 mai 1903,
au nombre de 70, sous la présidence du citoyen Jamais, envoient leurs
plus sincères félicitations aux journaux l'Action et La Raison,
pour leur attitude énergique et ne sauraient trop engager M. Combes
à poursuivre contre les Congrégations, invitant la majorité
républicaine du Parlement à dénoncer le Concordat, à
opérer la séparation des Églises et de l'État,
et à débarrasser la France de tous les dogmes de la superstition,
prélude au triomphe de la République démocratique et
sociale.
L'assemblé décide que cet ordre du jour
sera envoyé, par les soins de son comité, à chacun des
intéressés.
Fère-Champenoise
Les membres de la Libre Pensée déclarent
ne plus vouloir payer les prêtres et réclament la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
Vitry-le-François
Les membres des Associations républicaines
de Vitry-le-François, réunis au nombre de 200, félicitent
le président du conseil des ministres de l'action énergique
qu'il a menée contre les Congrégations et comptent sur la
majorité républicaine du Parlement pour opérer la dénonciation
du Concordat et voter la séparation des Églises et de l'État.
MAYENNE
Laval
La
Libre Pensée mayennaise, considérant que tous les moyens
palliatifs employés jusqu'ici pour endormir les populations sur le
péril clérical démontrent par leur impuissance l'urgence
des procédés plus énergiques et définitifs;
Invite catégoriquement les pouvoirs publics à
dénoncer immédiatement le Concordat, à supprimer le budget
des cultes, à reprendre, pour cause d'indignité, comme le fit
la Constituante, les biens des Congrégations et à les employer
à la réalisation de l'égalité sociale.
Fait appel à tous les citoyens pour qu'ils sémancipent
eux-même des préjugés d'antan et ne reconnaissent plus
qu'une loi générale : la Raison.
MEURTHE-ET-MOSELLE
Nancy
* La Libre Pensée et l'Union Populaire de Nancy,
les libres penseurs de toutes les opinions républicaines, réunis
au nombre de plus de 1.000 à la Maison du peuple, demandent la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État
et la suppression du budget des cultes.
C'est à Nancy que l'évêque
Turinaz porta naguère le plus audacieux défi au gouvernement
de la République en déclarant qu'en dépit de toutes
les lois et de toutes les circulaires, un jésuite parlerait dans sa
cathédrale. Et, en effet, le jésuite parla. Et M. Combes n'a
point autrement sévit que par cette puérilité : une
suspension de traitement.
M. Turinaz se propose d'ailleurs de recommencer.
Il fallait donc qu'à Nancy les manifestations
du 17 mai pour la séparation des Églises et de l'État
fût un avertissement à l'évêque rebelle.
Turinaz devait parler hier matin en sa cathédrale.
Le préfet le fit officieusement prévenir qu'il ne répondait
de rien si, dans son sermon, les républicains libres penseurs étaient
attaqués et injuriés, selon l'habitude qu'en a prise Son Insolence.
En effet, des manifestations étaient prévues
pour les vêpres et il eût suffi de la moindre allusion offensante
pour que la cathédrale fût envahie et bouleversée.
L'évêque a compris et s'est tu. L'énergie
des libres penseurs, qui naguère surent à Nancy, comme à
Notre-Dame-de-Lorette et à Aubervilliers, l'a mis à la raison.
C'est déjà cela de gagné.
Le préfet et le commissaire central ont, par la
suite, convoqué le citoyen Marquet, secrétaire de la Libre
pensée, et il lui ont demandé, en considération de
l'attitude de l'évêque, de ne pas faire de manifestation violente.
Le citoyen Victor Charbonnel a parlé à
la Maison du Peuple devant plus de 1.000 personnes. Il a expliqué
le sens des manifestations organisées, le 17 mai, dans toute la France,
et a montré qu'au nom de la moralité sociale, le budget des
cultes devait être supprimé et l'Église devait être
séparée de l'État : car il est scandaleux que l'état
paie de s prêtres sous le vain prétexte d'acheter leur soumission
et que, d'autre part, des prêtres se laissant ainsi payer et acheter,
n'en trahissent pas moins la République qui les paie et les achète.
La rupture serait un acte d'honnêteté pour l'État comme
pour l'Église.
Toute la conférence a été frénétiquement
applaudie par tout l'auditoire, qui comprenait quelques cléricaux
et nationalistes.
Un rédacteur de la Volonté nationale,
le journal de M. Flayelle à Remiremont, a pris la parole après
le citoyen Charbonnel. Lui, catholique, s'est déclaré partisan
de la séparation des Églises et de l'État, "avec M.
l'abbé Lemire et M. Édouard
Drumont". M. Charbonnel a pris acte de cette déclaration et a répondu
à quelques affirmations du contradicteur.
La foule s'est retirée, sans incident, et a reconduit
l'orateur à la gare, qui a été envahie. La police est
intervenue et a dégagé les quais tandis qu'une dernière
acclamation : "A bas la calotte ! Vive la République ! Vive Combes
!" saluait le départ de M. Charbonnel et de M. Gervais, député
de Sceaux, qui se trouvait dans le même train, venant de faire une conférence
à Neufmaison .
* M. Gervais, député de la Seine, a fait,
a fait à Nancy, à la fédération républicaine,
hier dimanche, à dix heures du matin, une conférence sur la
politique générale. Un ordre du jour a été voté
à l'unanimité demandant la séparation des Églises
et de l'État.
Pont-à-Mousson
Les citoyennes et citoyens, réunis à la
salle du Chariot d'Or, à Pont-à-Mousson, au nombre de 300 environ,
après avoir entendu le citoyen Bouhet-Allex, député
de la Côte-d'Or, faire l'exposé des principes de la doctrine
du Parti,
Acclament l'idéal socialiste et souhaitent en
même temps que l'émancipation des travailleurs, l'avènement
de la République sociale universelle;
Encouragent le gouvernement dans sa lutte contre les
Congrégations et demandent la séparation des Églises
et de l'État, le report du budget des cultes sur le budget de l'instituteur
et la dénonciation du Concordat.
Pont-Saint-Vincent
Les
électeurs républicains de Pont-Saint-Vincent adressent leurs
félicitations à M. Combes président du conseil des
ministres pour l'énergie avec laquelle il fait appliquer la loi sur
les congrégations.
Et l'engagent à persévérer dans
cette voie en amenant à bref délai la dénonciation du
Concordat et la séparation définitive des Églises et
de l'État
Toul
En assemblée générale du 17 mai,
le Groupe des radicaux-socialistes libres penseurs toulois La Raison
a décidé d'adresser au gouvernement de défense républicaine,
les félicitations du groupe pour l'attitude ferme et énergique
prise par le ministre de l'intérieur vis-à-vis des Congrégations.
Il émet, en outre, le vœu de voir présenter
aux Chambres, le plus tôt possible, un projet de séparation
des Églises et de l'État.
MORBIHAN
Auray
Le bureau du Comité républicain d'Auray
décide :
Qu'en présence de la conduite agressive du haut
clergé, il y a lieu de dénoncer le Concordat dans le plus bref
délai, et de prononcer la séparation des Églises et de
l'État.
Lorient
* Les
citoyens réunis salle du Château-d'Eau, au nombre de 1500,
félicitent le citoyen Combes de l'œuvre d'apaisement qu'il a entreprise
et l'invitent à persévérer dans cette voie, l'assurent
de la collaboration dévouée et énergique des démocrates
bretons;
L'invitent, en outre, à proposer et à soutenir
un projet de loi tendant à assurer la séparation des Églises
et de l'État, et aussi la dénonciation du Concordat.
* Les membres de la Loge "Nature et Philantropie"
Orient de LOrient, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la Laïcisation complète de la République, et l'épuration
administrative
NIÈVRE
La Charité
Les
Citoyennes et Citoyens de la Charité (Nièvre), réunis
au théâtre le 19 mai, au nombre de plus de 700, pour entendre
la conférence du citoyen Massé, député, sur
les "congrégations religieuse", remercient vivement le sympathique
et éminent orateur des paroles de vérité et de raison
qu'il leur a apportées. Ils adressent leurs félicitations au
ministère Combes pour l'énergie qu'il déploie dans l'application
des lois républicaines, l'engagent à ne pas faiblir dans la
lutte et lui demandent très instamment d'aborder à bref délai,
la question vitale de la dénonciation du Concordat et de la séparation
des Églises et de l'État.
Decize
Les
Libres Penseurs de la Société de Nevers, section de Decize,
réunis le 17 mai 1903, au nombre de 50, déclarent ne plus
vouloir payer les prêtres, réclament la séparation des
Églises et de l'État et la laïcisation complète
de la République
Tannay
Les membres individuels de la Ligue des Droits de
l'Homme du canton de Tannay (Nièvre), libres penseurs, demandant
la suppression de toutes les Congrégations religieuses encore existantes,
autorisées ou non, et la séparation des Églises et de
l'État.
NORD
Le Cateau
Les
membres de la Société de Libre Pensée du Cateau
et des environs, "les Voltairiens", réunis en leur local, le samedi
16 mai 1903.
Vu l'attitude insurrectionnelle des clergés séculier
et régulier, réclament à brève échéance,
la séparation des Églises et de l'État et la laïcisation
intégrale de la République. Ils déclarent en outre ne
plus vouloir payer de prêtres, à quelque confession qu'ils appartiennent.
Dunkerque
Les
Groupes de la Libre Pensée de Dunkerque dans son assemblé
générale extraordinaire du 16 mai 1903, adresse à M.
Combes ses plus sincères félicitations pour la façon
énergique avec laquelle il fait appliquer la loi du 1er juillet 1901,
sur les Congrégations; il le prie de faire voter, dans le plus bref
délai possible, par les Chambres, la séparation des Églises
et de l'État, réforme impatiemment attendue par la France républicaine.
Il le prie en outre de donner des ordres afin que la
cavalcade politique ou religieuse organisée à Dunkerque le
1er juin prochain soit interdite. En effet, cette cérémonie,
soit-disant religieuse, n'est qu'un prétexte pour donner cours aux
torrents d'injures que doivent déverser sur le gouvernement les quinze
évêques convoqués, parmi lesquels M. l'évêque
Turinaz, qui s'est récemment distingué par ses diatribes violentes
contre la République.
Ecuelin
Le groupe de la Libre Pensée d'Ecuelin
émet le vœu :
Que les ministres des cultes ne soient plus salariés
par l'État;
Que le Concordat soit dénoncé;
Que la République soit définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions.
Engage le gouvernement de défense républicaine
a agir, sans retard, et à demander aux Chambres la séparation
des Églises et de l'État ; et, les élus républicains
à voter sans retard cette mesure de salut public.
Ferrière-la-Grande
La
Libre Pensée de Ferrière-la-Grande envoie ses félicitations
au président du Conseil pour sa courageuse campagne anticléricale
et l'engage vivement à poursuivre en dénonçant le Concordat
et en appuyant la séparation des Églises et de l'État.
Fourmies
La
Libre Pensée socialiste de Fourmies "La Raison" réunis
en assemblé générale chez le citoyen Duthois,
Considérant que le régime institué
par le Concordat est manifestement contraire à la volonté
générale du pays;
En présence de la révolte générale
des moines et des évêques insurgés contre le gouvernement
de la République;
Invite le Président du Conseil à continuer
son œuvre d'épuration en ce qui concerne les congrégations
de tous ordres, encore en France, et à poursuivre énergiquement
la suppression du budget des cultes et le retour à la nation des
biens dits de mainmorte, meubles et immeubles appartenant aux congrégations
religieuses, y compris tous les annexes industriels et commerciaux de ces
corporations et de faire servir leurs produits comme première mise
de fonds à une caisse des retraites pour les travailleurs
Haveluy
Les
citoyens d'Haveluy, réunis au salon Deville, au nombre de 200, après
avoir entendu les citoyens Selle, député, et Bexant;
Considérant que forcer les citoyens, quelles que
soient leurs opinions religieuses, à contribuer à l'entretien
d'un culte quelconque est une violation de la liberté de conscience;
Déclarent ne plus vouloir payer les prêtres,
pasteurs, etc. ; réclament la séparation des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
Lille
La conférence en faveur de la séparation
des Églises et de l'État a eu lieu au Kursaal, à quatre
heures.
Nos amis Gustave Hubbard et Furnémont, député
de Charleroi, étaient arrivés de Bruxelles à midi et
avaient été reçus à la gare par les libres penseurs,
les républicains et les socialistes aux cris de : Vive l'Action
! A bas la calotte !
La réunion du Kursaal était comble et sur
la place, une foule de citoyens qui n'avaient pu entrer stationnaient sous
la pluie acclamant la République et conspuant les évêques.
La magnifique conférence de Hubbard et de Furnémont
a été applaudie avec enthousiasme et les deux orateurs ont été
l'objet d'une imposante ovation.
Les citoyens Hubbard et Furnémont ont été
accompagnés par les vivats et les chaleureuses félicitations
de la jeunesse lilloise de toute nuance républicaine, heureuse de
son union et du triomphe de la libre pensée.
Un ordre du jour réclamant la dénonciation
du Concordat a été acclamé.
Une liste de pétitions demandant la séparation
des Églises et de l'État et la suppression des conseils de
guerre avaient été mises à la disposition du public.
Elles ont été couvertes de signatures.
Roubaix
* C'est salle du Palais du Travail
qu'à eu lieu, avec le concours du citoyen Cauvel, la conférence
organisée par la Fédération de la Jeunesse Laïque.
Un ordre du jour anti-clérical a été
voté.
* La Pensée Libre roubaisienne
considérant 1° que le gouvernement républicain à
le devoir de répondre à l'attitude de l'épiscopat français
en dénonçant sans atermoiement le Concordat; 2° qu'il importe
d'avoir le régime de la raison libre dans la République libre
engage le gouvernement à persévérer dans la voie de
libération et d'affranchissement qu'il a tracé au pays, l'adjure
de poursuivre, sans faiblesse, l'acte de suprême délivrance,
c'est à dire la séparation des Églises et de l'État
et la suppression du budget des cultes.
* La Ligue la Raison de Roubaix, dans sa grande
réunion tenue le 17 mai, salle du Palais du Travail, après
avoir entendu les orateurs Charles Dhooghe et Marcel Cauvel, ont adopté
à l'unanimité un ordre du jour ayant pour but la séparation
des Églises et de l'État
Rousies
* Les
membres du groupe socialiste, l'Action sociale de Rousies (Nord) protestent
avec la dernière énergie contre le maintien du Concordat et
demandent la suppression du budget des cultes.
* Le Groupe rationaliste "La Raison" de Rousies,
réuni ce jour, 17 mai, adresse ses félicitations à
M. Combes, pour sa courageuse attitude dans l'application de la loi sur les
congrégations et demande avec la dernière énergie qu'il
propose à la Chambre dans le plus bref délais, la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Valenciennes
Il y a quinze jours, les cléricaux faisaient une
réunion privée, se cachant honteusement. Hier, les républicains
se réunissaient à l'Hippodrome au nombre d'environ 3.000.
Le citoyen Selle, député, présidait
la réunion, assisté des citoyens Dure, conseiller d'arrondissement,
et de M. Mélin, conseiller prud'homme.
Chauvière qui parlait au nom de la Libre Pensée
et du socialisme, a obtenu un énorme succès et une ovation superbe
a été faite à la conférence du citoyen Chauvière
et à l'Action.
Un ordre du jour réclamant la suppression
du budget des cultes et la dénonciation du Concordat a été
voté d'enthousiasme.
Pas un clérical n'a osé protester. Succès
énorme pour notre parti.
OISE
Andeville
Les
Membres de la société de Libre Pensée d'Andeville
et de ses environs au nombre de 200, réunis en assemblée générale
le 18 mai 1903, ont voté l'ordre du jour suivant:
Écoeures des rébellions manifestées
continuellement et ouvertement par le clergé séculier et régulier
alliés contre l'application des lois votées récemment
au Parlement envers les congrégations;
Considérant que le seul moyen de concilier le
respect et les intérêts dus à la liberté individuelle,
doit être :
"Que les représentants des divers cultes, à
quelque degré qu'ils appartiennent, soient entretenus par leurs propres
partisans, afin que les sommes inscrites au budget en leur faveur soient utilisées
à des œuvres humanitaires."
Déclarent donc : qu'ils ne veulent plus payer
les prêtres, dont la mission a toujours été nuisible
à l'avènement d'une société libre, entièrement
basée sur la science, la raison, la vérité et la justice;
s'associent à la manifestation nationale du 17 mai; demandent la séparation
de l'Église et de l'État et l'abrogation de la loi Falloux;
Décident également que le présent
ordre du jour soit communiqué au journal l'Action, qui, en
ce moment mène le bon combat à l'obscurantisme et envoient
leur salut fraternel et leur appui à tous ceux qui luttent loyalement.
PAS-DE-CALAIS
Boulogne-sur-Mer
Samedi soir à huit heures et demie, nos camarades
de l'Action démocratique et sociale avaient organisé
- répondant à notre appel - un magnifique meeting de protestation
avec le concours des citoyens Siauve-Evansy, rédacteur en chef au
Réveil du Nord, remplaçant Dellesalle empêché,
et Maurice Monier, secrétaire de la fédération autonome
du Nord et du Pas-de-calais.
3.000 citoyennes et citoyens garnissaient l'immense salle
de la rue Nationale, entassés dans les tribunes et dans le parterre.
Le citoyen Chochoy, conseiller municipal, secrétaire
de l'Action est acclamé comme président, avec comme assesseurs
les citoyens Lecomte, adjoint au maire ; Bouvard, Deneupont et Sauvage,
conseillers municipaux.
La parole est d'abord donnée à Maurice
Monier qui traite spécialement de la séparation des Églises
et de l'État. Son discours très complet au point de vue historique
est très applaudi et il fait acclamer, par toute la salle, le projet
de Francis de Pressensé.
Notre collègue Slauve-Evansy envisageant la question
à un point de vue plus large, montre avec une éloquence et une
précision magnifique le rôle de l'émancipation intellectuelle
et morale dans la réalisation future de l'émancipation intégrale,
économique et sociale du prolétariat. La conférence a
obtenu un grand succès.
Aucun contradicteur ne demandant la parole, le président
met aux voix un ordre du jour réclamant la dénonciation du
Concordat et la séparation des Églises et de l'État,
prélude au triomphe de la république démocratique et
sociale.
Une adresse, dans ce sens, a été envoyée
aux pouvoirs publics. La séance est levée et une manifestation
enthousiaste se produit à la sortie de la conférence.
Lens
Les
citoyens de Lens, membres du Cercle de Libre Pensée l'Action émancipatrice,
déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République.
Ils ont en outre décidé de remettre les
vœux au citoyen Basly, député, maire de Lens et de le prier
d'user de son mandat pour hâter ladite séparation.
PUY-DE-DOME
La Bourboule-les-Bains
Le
jeudi 21 mai, jour de la prétendue ascension de N.-S.-J.-C. , les
républicains socialistes et libres penseurs de la Bourboule-les-Bains,
réunis en un banquet fraternel à l'hôtel-restaurant Point,
adressent leurs félicitations les plus sincères à M.
Paul Joly, préfet du Puy-de-Dôme, pour l'interdiction de la
procession de Notre-Dame-du-Port, à Clermont-Ferrand ; à M.
E. Combes, président du Conseil, pour lénergie qu'il déploie
à chasser l'infâme, et le prient d'agir auprès du gouvernement
pour qu'il complète la loi du 1er juillet 1901 par:
La dénonciation du Concordat;
La séparation des Églises et de l'État;
L'abrogation de la loi Falloux et la laïcisation
des écoles républicaines.
Brassac-les-Mines
Les
membres du Comité socialiste révolutionnaire ne veulent
plus de prêtres salariés, plus dévêques fonctionnaires,
plus d'Église d'État. Ils veulent que le Concordat soit dénoncé
et exigent que la République soit débarrassée des dogmes
et des superstitions.
Ils adressent leurs plus sincères félicitations
au gouvernement pour l'énergie qu'il déploie en faveur de
la suppression des congrégations et l'engagent à persévérer.
Brenat
Les
Citoyens républicains de Brenat,
Considérant que la résistance acharnée
des bandes cléricales aux lois qui ont fermé les écoles
où on atrophiait les esprits, et qui ont donné une lueur d'espoir
aux républicains, doit unir dans un sublime élan toutes les
forces républicaines afin d'achever de briser le joug clérical
qui pèse sur le peuple depuis si longtemps au détriment de la
justice et de la raison;
Considérant qu'il est du devoir de tout républicain
de protéger sa liberté et son indépendance par tous
les moyens légaux;
Pour ces motifs, engagent vivement "le bloc" républicain
à ne pas se séparer dans la suprême lutte et à
voter rigoureusement la séparation des Églises et de l'État,
pensant que cette sanction fera faire un grand pas pour l'émancipation
du peuple.
Clermont-Ferrand
A la sortie de la grand'messe à Notre-Dame-du-Port,
une soixantaine de socialistes ont parcouru certaines rues par où
devait passer la procession interdite. Vers
trois heures, à l'arrivée des évêques à
la cathédrale pour les vêpres, des manifestations diverses ont
eu lieu, suivies de quelques bousculades sans gravité. A la sortie
des évêques, vers cinq heures, les manifestations ont recommencées.
La section clermontoise de la Ligue des Droits de l'Homme
adonné, à deux heures et demie, sous la présidence de
M. Chambige, député, une conférence à laquelle
assistait deux mille personnes environ.
M. Delpech, sénateur de l'Ariège, a parlé
des droits de la Libre Pensée. Iml a été très
chaleureusement applaudi.
Un ordre du jour, envoyant à M. Loubet les respectueuses
félicitations de l'assemblée, félicitant le gouvernement
de son énergie à combattre les Congrégations, réclamant
la résiliation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État, a été voté à l'unanimité.
Voici le texte de cet ordre du jour :
2.000 républicains,
réunis au théâtre municipal de Clermont-Ferrand, après
avoir entendu la conférence du citoyen sénateur Delpech organisé
par la Libre Pensée de Clermont-Ferrand et la Ligue des Droits de l'Homme,
remercient l'éloquent conférencier du concours précieux
qu'il a bien voulu prêter à la défense des idées
démocratiques et laïques dans le Puy-de-Dôme, adressent
à M. Loubet, le vénéré président de la
République, l'hommage respectueux de leur sympathie; félicitent
M. Combes, président du conseil et ses collègues, de l'énergie
qu'ils déploient contre les congrégations; engagent le gouvernement
à persévérer dans la voie où il s'est vaillamment
engagé et à poursuivre la lutte contre le cléricalisme
par la dénonciation du Concordat, la suppression du budget des cultes,
la séparation des Églises et de l'État, logique aboutissement
de la politique de défense et d'action républicaine et laïque,
et prologue nécessaire des réformes financières, économiques
et sociales réclamées par la démocratie.
A six heures, un banquet présidé, comme
la réunion de l'après-midi, par le citoyen Chambige, député,
réunissait 500 convives.
On a beaucoup remarqué que M. Joly, préfet
du Puy-de-Dôme, assistait à la conférence de notre ami
le sénateur Delpech.
Job
Les membres du Comité républicain de
Job ne veulent plus de prêtres salariés, plus d'évêques
fonctionnaires, plus d'Églises d'État. Ils veulent que le
Concordat soit dénoncé et exigent que la République
soit définitivement débarrassée des dogmes et des superstitions.
Neschers
Les
Sociétés de Libre Pensée de Neschers, Champeix et
Chadeleuf, réunis le 17 mai, protestent énergiquement
contre les abus que le clergé commet envers la république; déclarent
ne plus vouloir payer les prêtres, réclament la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
Émettent le vœu que l'argent qui sert à
salarier les prêtres soit employé à la fondation d'une
caisse de retraite pour les ouvriers atteints par la limite d'âge où
ils ne peuvent plus travailler. Par ce moyen, la République aura fait
un grand pas vers l'émancipation du prolétariat.
Pardines
Les
membres du Comité républicain radical démocrate
de Pardines (Puy-de-Dôme) adressent à M. Bony Cisternes,
leur député et président d'honneur, leurs respectueuses
et chaleureuses félicitations pour les votes qu'ils ont émis
pendant la dernière session de la Chambre, spécialement pour
ceux relatifs aux congrégations; l'engagent à persévérer
dans cette voie et aller toujours de l'avant dans l'intérêt
de la démocratie luttant contre la réaction et le cléricalisme;
ils le prient d'adresser à M. Combes, président du ministère,
leurs humbles encouragements pour poursuivre sans faiblesse l'application
de la loi du 1er juillet 1901, demander au parlement la suppression des
Congrégations féminines, le divorce des Églises et de
l'État, et assurer la suprématie laïque de ce dernier.
Plauzat
Les
libres penseurs et les républicains de Plauzat s'associent de tout
cœur à la campagne anticléricale menée par les vaillants
journaux l'Action et la Raison. Ils sont heureux de joindre leurs noms à
tous les vrais républicains et de réclamer avec eux :
La suppression de tous les prêtres salariés;
La dénonciation du Concordat;
La suppression des Églises d'État;
Le retour à l'État des biens du clergé;
L'abrogation de la loi Falloux;
L'émancipation du cerveau humain.
Saint-Eloy-les-Mines
* Les
membres de la Ligue des Droits de l'Homme appartenant à la
section de Sant-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) ont, dans leur réunion
de mai, décidé à l'unanimité d'adresser à
M. Combes, président du conseil des ministres, leur félicitations
pour sa politique franchement laïque et républicaine.
Ils le prient instamment de poursuivre avec son énergie
habituelle, la dénonciation du Concordat et de proposer, dans le
plus brefs délai, la suppression du budget des Cultes et la dissolution
de toutes les Congrégations. A ces conditions seules, la raison humaine,
enfin dégagée des entraves séculaires que voudrait lui
conserver le parti clérical et ultramontain, pourra s'épanouir
en toute liberté et prendre définitivement la place qui lui
revient dans la direction de l'individu et de l'humanité;
Ils adressent en outre leurs félicitations à
F. de Pressensé, pour son projet de séparation des Églises
et de l'État, au président Magnaud, pour son interprétation
humaine et rationnelle de la loi, à M. Barklay, dont les efforts tendent
à provoquer la création d'un tribunal d'arbitrage entre la France
et l'Angleterre.
* Les Groupes socialistes révolutionnaires
et Parti socialiste de France réunis en assemblée générale
le 24 mai, déclarent s'associer à la campagne de l'Action
contre le cléricalisme et les dogmes religieux; réclament énergiquement
du ministère bourgeois actuel la séparation des Églises
et de l'État et déclarent vouloir des actes et non des discours.
La séance est levée aux cris de : "A bas la calotte ! Vive la
révolution sociale !"
PYRENNEES-ORIENTALES
Arles-sur-Tech
Les
citoyens membres de la Société "La Libre Pensée
d'Arles-sur-Tech et environ approuvent la politique d'action républicaine
du ministère Combes, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République affranchie des
dogmes et des superstitions.
Baixas
Les
membres de l'Amicale laïque de Baixas, réunis au nombre
de 400 pour protester contre les insolences cléricales, après
avoir entendu les citoyens Deloncle et Thomas, instituteurs, sur la nécessité
absolue de libérer l'esprit laïque de l'oppression cléricale
Félicitent le gouvernement de sa lutte contre
la Congrégation romaine, et émettent le vœu qu'il accomplisse
définitivement la laïcisation de l'État par la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État,
et le monopole de l'enseignement.
Boulou
Le
Groupe de la Libre Pensée de Boulou réuni le 16 mai
1903, à la salle Colomines a voté les résolution suivantes:
Considérant que la solution des questions sociales
de notre époque est intimement lié à la question des
religions, que cette solution n'aura son plein effet qu'à partir du
jour où la nation, agissant en personne majeure aura déblayé
le terrain, en brisant le contrat nommé Concordat, que des ancêtres
imprévoyants nous ont légué.
Considérant qu'il est temps que les pouvoirs publics,
ministres, Sénat, Chambres, conseils généraux, d'arrondissement
et municipaux, ne bernent plus le parti républicain en renvoyant toujours
à plus tard la question de la séparation des Églises
et de l'État, sous le prétexte que les individus devraient d'abord
se séparer des Églises;
Considérant que cette manière de voir est
fausse, car si elle avait été adoptée pour maintes questions
résolues aujourd'hui, entre autres pour le divorce, la suppression
des doubles conseils dans les communes, la laïcité, la gratuité
et l'obligation des écoles, le service militaire pour tous, etc., etc.,
les améliorations obtenues seraient encore lettre morte.
Considérant qu'il est visible que la séparation
faite par l'État , des Écoles et de l'Église, a pour
corollaire forcé la séparation des Églises et de l'État,
car les mensonges et l'hypocrisie dont l'État a voulu préserver
les enfants en les remplaçant par des données scientifiques,
sont les mêmes que les mensonges et hypothèses enseignés
à l'église aux grandes personnes;
Considérant que cette question a figuré
de tout temps dans les programmes des républicains, qu'elle y a été
maintenue plus que jamais lors des dernières élections;
Considérant qu'il est d'honnêteté
élémentaire pour les élus républicains, de ne
pas renvoyer aux calendes, sous prétexte d'opportunité ou autre
motifs hypocrites, l'exécution des promesses faites en période
électorale;
Considérant que l'expulsion des membres des associations
religieuses irrégulières, la fermeture de leurs établissements
et la reprise par l'État de leurs biens ne doit être que la préface
de la réforme plus importante que le parti républicain demande
depuis si longtemps et qui consiste à faire rentrer dans le droit
commun, comme émolument, habillement et autres privilèges, le
clergé séculier et à traiter ces courtiers de nature
céleste comme des courtiers de choses terrestres, admettant, bien entendu,
pour tous, le droit usuel qu'à tout fonctionnaire à une retraite
le jour où l'État supprime son emploi;
Considérant que le soin des subsides des propagandistes
de toute théologie quelle qu'elle soit, incombe exclusivement à
la clientèle des disciples et non des nations;
Considérant enfin, que la question de séparation
des Églises et de l'État est mûre, que cette question
agitée maintenant dans les milieux sera résolue prochainement
par la violence si les pouvoirs publics n'ont pas la sagesse de la solutionner
par une loi.
Pour ces motifs, plus de cent soussignés demandent:
Que le Concordat soit dénoncé;
Que l'État soit séparé de l'Église;
Que ceux qui ont besoin de sacerdoces les payent;
Que les églises, temples, synagogues, chapelles,
etc., soient mis à la disposition du public pour fêtes populaires,
conférences, réunion professionnelles, exercices religieux
ou transformés en musées, écoles, mairies, préfectures,
hôpitaux, etc., selon les milieux et les besoins.
Perpignan
Les
citoyens membres de la Libre Pensée de Perpignan, réunis
en assemblée générale et spéciale, déclarent
qu'ils ne veulent plus de prêtres salariés, plus d'évêques
fonctionnaires, plus d'Églises d'État. Veulent que la République
soit définitivement débarrassée des dogmes et des superstitions.
Ponteilla
Les
Membres de la Libre Pensée, réunis en assemblé
générale, félicitent les citoyens Béranger,
Charbonel, Téry, Tailhade, etc., pour leur belle attitude à
l'église d'Aubervilliere;
Envoient leur salut fraternel aux collaborateurs de l'Action
et la Raison et les remercient d'avoir d'avoir relevé le défi
des moines, des évêques et des congrégations en opposant
aux paroles de mensonge et de domination tombées du haut des chaires,
les paroles de justice et de raison affranchie.
Félicitent M. Combes d'appliquer la loi dans toute
sa rigueur contre les congrégations, l'encouragent à marcher
dans cette voie en dénonçant le Concordat, pour qu'il n'y ait
plus de prêtres salariés, plus d'évêques fonctionnaires,
plus d'Églises d'État, pour qu'en un mot, la séparation
des Églises et de l'État soit faite de façon décisive
et complète au profit d'une République vraiment laïque
et définitivement débarrassée des dogmes et des superstitions.
Rivesaltes
* Les
groupes de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales): parti radical
socialiste, groupe d'étude sociale, Libre pensée, section
de la Ligue des Droits de l'Homme, réunis le 17 mai, déclarent
ne vouloir plus de fonctionnaires salariés des cultes, plus d'Églises
d'État, réclament énergiquement la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État
et la laïcisation complète de la République.
* Les membres de la Société de Secours
mutuels de la Libre Pensée de Rivesaltes, à l'unanimité,
déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
avec insistance la séparation des Églises et de l'État.
Vingrau
Les
membres de la Libre Pensée de Vingrau, réunis extraordinairement
le dimanche 17 mai à deux heures du soir, au siège de la société,
ont voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant, pour
être transmis, par l'intermédiaire de la Raison, au groupe
parlementaire de la LIbre Pensée, et celui-ci au gouvernement.
Les membres de la LIbre Pensée estiment que le
gouvernement républicain doit répondre à l'attitude
du clergé français en dénonçant sans retard le
Concordat et en organisant le régime de séparation des Églises
et de l'État.
RHÔNE
Cours
Le
groupe de la Libre Pensée de Cours (Rhône), réuni
en assemblé générale le 16 mai 1903, profondément
écœuré par les manifestations ridicules des moines et par
l'attitude rebelle de l'épiscopat, réclame la dénonciation
du Concordat, la suppression immédiate du budget des Cultes, la séparation
définitive des Églises et de l'État et la laïcisation
complète de la République;
Il adresse ses plus vives félicitations aux journaux
l'Action et la Raison pour leur propagande rationaliste.
Grégny
Le
groupe des Libres Penseurs de Grégny (Rhône), dans sa
réunion du 14 mai, déclare se rallier à l'ordre du jour
voté le 5 mai, par l'Association Nationale des Libres Penseurs de France,
au nom de la Raison et de la Vérité, tous les députés
républicains à solliciter le gouvernement à dénoncer
le Concordat, demander la séparation de l'Église et de l'État.
Assez de ténèbres, assez de fanatisme.
Lyon
Les
citoyennes et citoyens membres du Groupe de Libre pensée du sixième
arrondissement de Lyon, réunis en assemblée extraordinaire
le dimanche 17 mai,
Après avoir entendu le citoyen Colliard, député,
exposer et flétrir en termes énergiques toutes les menées
factieuses autant que ténébreuses du parti clérical,
qui tendent à supprimer toutes les conquêtes civiles et l'esprit
laïque obtenues par la Révolution française.
Invitent le gouvernement de la République à
procéder, dans le plus bref délai, à la dénonciation
du Concordat et à la séparation des Églises et de l'État.
Et donnent mandat au citoyen Colliard, député
du Rhône, de faire le nécessaire pour faire aboutir d'une façon
radicale ces réformes de préservation sociale.
Marnand
Les
Comités de Concentration des forces républicaines, radicales
et socialistes de Marnand (Rhône), considérant que la loi
doit être la même pour tous, demandent que les articles 205 et
206 du Code pénal soient appliqués aux citoyens évêques
et archevêques, en attendant la réalisation du vœu, déjà
exprimé, demandant dans le plus bref délai, la séparation
des Églises et de l'État.
Il demande en outre la suppression des conseils de guerre
en temps de paix, en attendant le remplacement des armées permanente
par les milices.
Montrottier
Le
Comité d'Union républicaine socialiste de Montrottier
a voté un ordre du jour demandant la séparation des Églises
et de l'État.
Tarare
* Le
groupe de propagande socialiste du canton de Tarare, réuni
en séance plénière samedi 23 mai, à huit heure
du soir, sous la présidence du citoyen Perrin, a voté, à
l'unanimité, l'ordre du jour suivant :
Le groupe s'associe de tout cœur à la campagne
énergique menée par les Libres Penseurs de France pour faire
aboutir, à bref délai, la séparation des Églises
et de l'État, premier pas dans l'émancipation intégrale
des travailleurs; regrette que le ministère n'ait pas poussé
la question à fond, surtout que les ministres, députés,
antireligieux aient cru devoir faire passer leur portefeuille avant leurs
convictions en s'abaissant dans le vote de la motion Hubbard, et passe à
l'ordre du jour.
* Les membres de la Loge Maçonnique de
Tarare "Les Amis de la Raison" engagent le gouvernement de demander le
plus tôt possible au Parlement la dénonciation du Concordat
prélude de la suppression du budget des cultes et le monopole de l'enseignement
à tous les degrés par l'État.
* Le Comité socialiste de Tarare demande
au ministère Combes de faire la séparation des Églises
et de l'État, d'abroger la loi Falloux et d'organiser le monopole
de l'État en matière d'enseignement.
* Les citoyennes et citoyens, au nombre de 43, composant
la Libre Pensée de Tarare et de Valsonne (Rhône) adressent
au ministère Combes leurs félicitations pour la lutte entreprise
contre les Congrégations et l'engagent à présenter
au Parlement un projet de séparation de l'Église et de l'État.
Valsonne
Les
citoyens du Comité radical-socialiste, réunis le 17
mai, déclarent, à l'unanimité, ne plus vouloir payer
les prêtres, invitent le gouvernement à dénoncer le Concordat,
à faire la séparation de l'Église et de l'État,
et demandent la laïcisation absolue de la République.
SAONE-ET-LOIRE
Autun
Les
membres de la Libre Pensée autunoise réunis le dimanche
17 mai, félicitent les journaux l'Action et la Raison
pour la rude campagne anticléricale qu'ils soutiennent.
Ils engagent le ministère, dès la rentrée
des Chambres, à déposer un projet de loi demandant le vote immédiat
de la dénonciation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État.
Demandent également la laïcisation complète
de la République.
Blanzy
Au nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les principes ont été
affirmés par la Déclaration des Droits de l'Homme, les conseillers
municipaux de Blanzy, réunis hors séance, le 17 mai 1903,
déclarent réclamer énergiquement la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État
et renouvellent à M. Combes leur inaltérable confiance, comptant
sur la fermeté et ses dévouements habituels pour atteindre
ce but.
Chagny
Le
Groupe d'Étude Sociales, dans sa réunion du 17 mai,
a voté un ordre du jour félicitant le ministère Combes
de son action anticléricale, mais l'invitant à déposer
sur le bureau de la Chambre, dès la rentrée, un projet de loi
comportant la dénonciation du Concordat, la séparation des Églises
et de l'État, le monopole de l'enseignement.
La Libre Pensée de Chagny à
voté un ordre du jour identique.
Châlon-sur-Saône
Hier
soir, M. Dubief, député de Mâcon, a fait au théâtre
une conférence sur le rôle des missionnaires calotins, en Orient
et en Extrême-Orient. L'orateur a conclu à la nécessité
de la séparation des Églises et de l'État, aux acclamations
des 800 auditeurs.
M. Bauchaux, maire de Châlon, présidait,
assisté de MM. Martin et Gillot, sénateurs et de M. Chaussier,
député.
Gueugnon
Le
Comité Républicain du canton de Gueugnon fidèle
à la politique anticléricale du vieux parti républicain
(programme de 1869), inscrit dans son programme politique : la séparation
des Églises et de l'État.
Considérant
Que la société civile est sans cesse menacée
par les attaques toujours renaissantes de l'Église;
Que l'Église ne veut accepter du Concordat que
les avantages et non les obligations qui en résultent, que c'est une
injustice flagrante de faire rétribuer les ministres d'un culte quelconque
par des citoyens affranchis des dogmes religieux;
Demande:
1° Que le Concordat soit dénoncé;
2° Que les droits de l'État envers l'Église
soient renforcés;
3° Que les sanctions pénales envers les membres
de l'Église qui menacent la société laïque soient
aggravées;
4° Que la séparation des Églises et
de l'État se fasse dans le plus bref délai
Ils expriment à nouveau leur confiance dans le
Ministère Combes et compte sur lui pour cette œuvre républicaine
que le pays tout entier attend.
La séance est levée aux cris de
Plus de prêtres salariés !
Plus d'évêques fonctionnaires!
Plus d'Églises d'État !
Le Creusot
Devant
la levée de goupillons qui se manifeste au grand jour contre la République
et la liberté de conscience, la Société l'Union des
Libres Penseurs du Creusot émet les vœux suivants:
1° Que le Concordat soit dénoncé à
brève échéance :
2° Qu'il n'y ait plus de prêtres salariés,
plus dévêques fonctionnaires, plus d'Églises d'État,
en un mot, que la République soit définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions;
3° Approuve le ministère Combes dans ces actes
contre les congrégations religieuses et l'engage à persévérer
dans cette voie et dans l'application de la loi.
Mâcon
La
Jeunesse Laïque de l'arrondissement de Mâcon, considérant
que le devoir de la République est de supprimer le budget des cultes,
émet le vœu que le projet de loi présenté par le député
F. de Pressensé soit pris en considération et admis par le
gouvernement.
Montchanin-les-Mines
* Les
institueurs-adjoints du Groupe Centre de Montchanin-les-Mines se
sont réunis en séance extraordinaire le dimanche 17 mai; ils
envoient leurs remerciements aux rédacteurs de l'Action et
de la Raison, pour leur besogne anticléricale et réclament,
dans le plus bref délai la suppression du budget des cultes et la
laïcisation complète de la République démocratique.
* Les membres del a Libre Pensée de Montchanin-les-Mines,
se sont réunis le dimanche 17 mai, salle Bretin. Ils engagent le
gouvernement à persévérer jusqu'au bout dans la voie
qu'il s'est tracée, à faire la séparation des Églises
et de l'État et à laïciser complètement la République.
Saint-Léger-sur-Dheune
La
Société de la Libre Pensée de Saint-Léger-sur-Dheune,
réunie en assemblée extraordinaire, adopte à l'unanimité
l'ordre du jour suivant :
Vu la résistance du clergé ainsi que toute
la secte religieuse fait à la loi;
Vu les menaces ainsi que les promesses qu'ils emploient
contre les travailleurs et commerçants timides, qui sont obligés
de signer des pétitions ou de manifester contre leurs volontés
pour le maintien des religieux;
Attendu que tous ces attentats sont contre la véritable
liberté de conscience et n'encouragent les gens qu'à la haine
les uns contre les autres; ce qui est contre la paix et l'humanité.
Par ce fait la société approuve le gouvernement
dans sa ligne de conduite, qui consiste à faire respecter la loi, lui
envoie toutes ses sympathies, l'engage, pour avoir la véritable liberté
de conscience, à faire, dans le plus bref délai, la dénonciation
du Concordat, à voter la séparation des Églises de l'État
et la suppression du Budget des cultes.
Saint-Sernin-du-Bois
La
Commission administrative du groupe l'Union Sociale, réunie
au siège social, le 17 mai 1903, demande aux pouvoirs publics et
aux représentants républicains :
1° La suppression du traitement aux curés,
évêques, etc.;
2° La suppression du budget des cultes;
3° La dénonciation du Concordat;
4° Le monopole de l'enseignement à l'État;
Enfin, demande d'être débarrassée,
à tout jamais, de toute engeance cléricale, soit séculière,
soit régulière.
Saint-Vallier
Les
citoyens de la Libre Pensée "L'Égalité de Saint-Vallier",
réunis en assemblée générale le 17 mai 1903,
adressent leurs sincères félicitations aux citoyens énergiques
qui ont su protester dans l'église d'Aubervilliers contre l'audace
du père Coubé et de l'abbé Valadier et les avoir réduit
au silence, pour qu'ils n'aient pas à s'insurger contre les lois
de la République.
demandent la séparation des Églises et
de l'État; déclarent ne plus vouloir de prêtres salariés,
plus dévêques fonctionnaires; demandent la dénonciation
du Concordat.
Sanvignes
Le
Groupe Socialiste de Sanvignes, réuni en assemblée
générale le 17 mai, engage le Ministère Combes à
persévérer dans l'application de la loi sur les congrégations
et l'invite à la rentrée des Chambres, à bien vouloir
appuyer le projet de loi concernant la séparation des Églises
et de l'État, déposé par M. de Pressensé et
plusieurs de ses collègues.
SARTHE
Le Mans
Répondant à l'appel du Comité socialiste
du Mans, de la Ligue des droits de l'Homme et de la Libre Pensée,
de nombreux citoyens s'étaient rendus salle des Concerts pour entendre
notre collaborateur Jules Lermina.
Notre ami a fait un éloquent exposé de
la situation, dénoncé les mensonges et les critiques de l'Église.
L'assemblée a envoyé des félicitations
à M. Combes pour son action contre les Congrégations, invitant
la majorité républicaine du Parlement à dénoncer
le Concordat, opérer la séparation des Églises et de
l'État et débarrasser la République de tous les dogmes
et de la superstition.
SAVOIE
Notre-Dame-des-Millières
(Le Progrès de Lyon) - Adresse au gouvernement
- Le conseil municipal de notre commune a envoyé au gouvernement de
la République l'adresse suivante :
Les membres du conseil municipal de Notre-Dame-des-Millières
(Savoie), réunis en séance, à l'unanimité, adressent
au ministère du gouvernement de la République, et en particulier
à M. Combes, le vénéré président du conseil,
l'expression de sa respectueuse sympathie et de son profond dévouement.
Ils l'engagent à continuer courageusement son
action de défense républicaine et maintenir l'union de tous
les francs démocrates, pour vaincre définitivement l'esprit
de domination congréganiste et cléricale et afin d'obtenir
le plus tôt possible l'émancipation de la société
civile, ce qui sera le vrai triomphe d'un peuple libre.
Suivent les signatures au registre des délibérations
POur copie conforme, le maire, signé : Cros
SEINE
Alfortville
* Les
adhérents de L'idée, U.P. d'Alfortville et Maison-Alfort
(Seine), après avoir entendu la conférence du citoyen Henri
Duchmann sur "la société de Jésus", déclarent
adhérer au mouvement en faveur de la séparation des Églises
et de l'État, félicitent les militants de la libre pensée
de leur active propagande et expriment l'espoir de voir le ministère
Combes persévérer dans son attitude énergique contre
les Congrégations.
* Le Groupe d'Études sociales les précurseurs
d'Alfortville (parti ouvrier), émet le vœu suivant : la séparation
des Églises et l'État, l'abrogation du Concordat, et que le
port du costume ecclésiastique soit supprimé intégralement
sur tout le territoire français.
Aubervilliers
Les anticléricaux d'Aubervilliers, au nombre de
400, se sont réunis pour protester contre le maintien des Congrégations
autorisées ou non, contre l'attitude du clergé en général
et du curé d'Aubervilliers en particulier.
Ils exigent des pouvoirs publics la séparation
des Églises et de l'État.
L'assemblée proteste également contre le
licenciement projeté des allumettiers.
Bagnolet
Le
Comité républicain d'union socialiste de Bagnolet,
prenant acte des promesses du président du conseil, lui envoie ses
sincères félicitations et compte absolument qu'il continuera
le travail commencé par la dénonciation du Concordat.
Bécon-les-Bruyères
Les
citoyennes et citoyens de Bécon-les-Bruyères (Seine), réunis
au nombre de 200, après avoir entendu le citoyen Armand Charpentier
sur "l'Éducation sociale de l'enfant", félicitent M. Combes
des mesures qu'il a prises à l'égard des Congrégations,
et l'invitent à faire aboutir, le plus tôt possible, la séparation
des Églises et de l'État.
Bezons
Le
Comité radical-socialiste de Bezons, en présence de
la campagne de révolte contre la loi organisée par le clergé
avec l'appui de toute la réaction; adresse ses félicitations
au gouvernement pour la fermeté avec laquelle il poursuit l'exécution
de la loi sur les associations, en exprimant l'espoir de le voir appliquer
dans toute son intégralité le vote formellement exprimé
par la Chambre contre les Congrégations.
Il émet le vœu que, dans le plus bref délai
possible, un projet de loi soit déposé pour aboutir à
la dénonciation du Concordat et à la séparation définitive
des Églises et de l'État.
Bois-Colombe
Les membres de la Ligue des Droits de l'Homme
(section de Bois-Colombe) envoient leurs plus vives félicitations
au président du conseil et à ses collègues républicains
pour leur attitude vis-à-vis de l'armée romaine. Ils adressent
un pressant appel aux ministres, sénateurs et députés
pour qu'ils votent dans le plus bref délai, la dénonciation
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État.
Charenton
La
Fédération des Groupes Socialistes Révolutionnaires
du Canton de Charenton, réunie le 16 mai 1903.
S'associe entièrement à l'énergique
campagne entreprise par les vaillants journaux l'Action et la Raison,
engage les pouvoirs publics à faire aboutir, sans retard, la dénonciation
du Concordat et la séparation de l'Église et de l'État.
Émet le vœu que toutes les congrégations
autorisées ou non soient supprimées comme antisociales, antihumanitaires,
et demande la répression énergique de toute tentative de rébellion
dans les castes, Militaires et Sacerdotale.
Clichy
Dans une réunion publique publique organisée
salle Garrigues, sous la présidence du citoyen Mascuraud, président
du comité républicain du commerce et de l'industrie ; Achille,
secrétaire du conseil municipal de Paris ; Marquez, conseiller général
de la Seine, notre ami Lenormand , membre de la commission exécutive
de l'Association des libres penseurs de France, a fait adopter à
l'unanimité l'ordre du jour suivant :
Les citoyens de Clichy, réunis le 17 mai 1903,
grande salle Garrigues, au nombre de 600, sous la présidence de M.
Mascuraud, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République.
Aux applaudissements unanimes de l'assemblée,
le président constate l'unanimité et lève la séance
aux cris de Vive la République !
Gentilly
Les
membres de Justice, université populaire de Gentilly, réunis
au nombre de 300, ont voté à l'unanimité l'ordre du
jour suivant, présenté par le citoyen Cresson, de la commission
exécutive de l'Association des Libres Penseurs;
Devant les empiétements du clergé et son
œuvre néfaste, les citoyennes et citoyens de Gentilly demandent aux
pouvoirs publics et aux représentants, la dissolution de toutes les
Congrégations, l'abrogation immédiate du Concordat et la suppression
du budget des cultes.
La Garenne
La
Loge "Les Réformateurs unis" de La Garenne, considérant
que la lutte est nettement engagée entre l'esprit républicain
laïque et l'esprit clérical réactionnaire.
Considérant qu'il est absolument certain que l'un
des deux doive disparaître;
Considérant que le fait de laisser impunis les
prêtres séculiers permettant les prédications de congréganistes
non autorisés dans les monuments nationaux ouverts au culte constitue
une faiblesse;
Considérant que les républicains doivent
protester publiquement comme l'ont fait si vaillamment les rédacteurs
de l'Action;
Considérant que ces luttes qui commencent
peuvent amener un embryon de guerre civile qui ne peut profiter qu'à
ceux qui aiment pêcher en eau trouble;
Qu'il y a lieu de supprimer les effets en supprimant
la cause;
Émet le vœu que le gouvernement républicain,
présidé par M. Combes, ordonne la fermeture de tous les édifices
ouverts au culte dans lesquels un prédicateur, appartenant à
une congrégation dissoute, aura pris la parole en dépit de
la loi.
Joinville-le-pont
Le
Groupe socialiste révolutionnaire réuni le 16 mai,
constatant la révolte de plus en plus menaçante des frocards
de tout ordre.
Réclame, des pouvoirs publics, la dénonciation
du Concordat, la suppression du budget des cultes, seules sanctions qui
amèneront la séparation des Églises et de l'État
et qui donneront satisfaction aux républicains qui vœu ... ant de
la pensée libre;
De plus, proteste énergiquement contre les procédés
de la police des mœurs, institution anti-sociale pour une République
qui n'hésite pas à prêter main-forte au clergé,
lere
Pantin
Dans
la conférence du 18 mai 1903, sous la présidence de M. Roux,
maire , les citoyens, réunis au nombre de 800, salle des fêtes,
route d'Aubervilliers, à Pantin; après avoir entendu et applaudi
chaleureusement les discours des citoyens Aubriot et Hoppenheimer sur le
procès du Bon Pasteur et sur les Congrégations, votent, à
l'unanimité, la suppression de toutes les congrégations et
la reprise de tous les biens de mainmorte pour que le produit en soit affecté
à la constitution de caisse de retraites pour les travailleurs.
L'assemblée émet le vœu :
Après avoir entendu le citoyen Verschmester, secrétaire
de la chambre syndicale des ouvriers maçons : Que le gouvernement ne
procède à aucun renvoi des ouvriers allumettiers, et qu'il se
produise par extinction, au fur et à mesure de la limite d'âge
et ne pas les remplacer.
La Plaine-Saint-Denis
Les
membres de La Libre Pensée de La Plaine-Saint-Denis, réunis
le 17 mai, forment le vœu que les représentants au Parlement votent,
dans le plus bref délai, la séparation de l'Église
et de l'État.
Le Perreux
Au
nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi, dont les privilèges ont été
affirmés par la Déclaration de Droits de l'Homme et dont l'exercice
est violé par le Concordat, le Comité républicain
socialiste réclame énergiquement la dénonciation
immédiate du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État.
Levallois-Perret
* Les groupes républicains de LevalloisPerret,
radicaux-socialistes et socialistes révolutionnaires et Ligue anticléricale
invitent M. Combes, président du conseil a persévérer
dans son énergique attitude envers les Congrégations et demandent
en présence des manifestations du clergé concordataire autorisé,
que la séparation des Églises et de l'État soit faite
immédiatement.
Les groupes ci-dessus s'engagent à soutenir énergiquement
le gouvernement dans cette voie.
* La Loge des Travailleurs de Levallois-Perret,
réunie dans son local, 105, rue du Bois, le 17 mai, à deux
heures, a pris à l'unanimité les résolutions suivantes
:
Elle adresse au président du conseil ses félicitations
pour son action énergique contre les Congrégations, et l'invite
à persévérer dans cette voie.
Elle est d'avis que le gouvernement doit, à la
rentrée, réclamer au Parlement :
1° La dénonciation du Concordat.
2° La suppression du budget des cultes.
3° La séparation des Églises et de
l'État
4° L'abrogation de la loi Falloux.
* Les citoyens réunis salle Méplais, sur
la convocation du groupe l'Action révolutionnaire de Levallois
(parti ouvrier socialiste révolutionnaire), demandent la séparation
de l'Église et de l'État et engagent les députés
républicains à la voter immédiatement.
* Les membres des six sections du Comité radical-socialiste
de Levallois, réunis le 17 mai 1903, à leurs sièges
respectifs, viennent d'adresser à M. Combes, président du conseil,
une invitation à faire appliquer dans toute sa teneur la loi de 1901
sur les Congrégations, et, en présence de la levée de
crosses des chefs du clergé concordataire, ont exprimé le désir
de voir se réaliser sans délai, la séparation des Églises
et de l'État, la suppression du budget des cultes et l'affectation
des crédits de ce budget à la création d'une caisse de
retraite pour les travailleurs.
Les
Lilas
Le
Réveil des Lilas (P.O.S.R.), après avoir pris connaissance
des votes de la séance de la Chambre des Députés, 20
mai 1903, félicite les 247 députés qui, à quelque
nuance qu'ils appartiennent, avaient compris la nécessité de
la séparation des Églises et de l'État.
Réclame plus que jamais cette réforme,
et engage le journal l'Action à persévérer dans
cette voie.
Romainville
Le
Groupe socialiste de Romainville, dans sa séance du 14 mai
1903, salle Devillers, 56, rue Carnot, à la suite d'une conférence
du citoyen Thioonama, sur l'action des Congrégations aux colonies,
a voté à l'unanimité, et avec enthousiasme, l'ordre
du jour suivant :
Considérant 1° Que Dieu a été
créé par les exploiteurs pour servir de clef de voûte
à toutes les tyrannies et maintenir les peuples dans l'asservissement
et l'idiotie;
2° Que dieu n'existant pas n'a pas besoin de ministres;
3° Que s'il existait, il n'aurait pas besoin des
services de l'homme;
4° Que le premier devoir d'une Société
organisée est d'assurer le droit à l'existence de tous ses
membres et plus particulièrement de ceux qui ont peiné toute
leur vie pour produire la subsistance de la collectivité;
5° Approuvant l'esprit et les termes du projet du
citoyen Francis de Pressensé;
Émet le vœu:
1° Qu'à la rentrée des Chambres le
Concordat soit dénoncé;
2° Que le budget des cultes soit supprimé;
3° Que le crédit restant disponible par suite
de cette suppression soit affecté à la création immédiate
d'une caisse nationale pour les retraites ouvrières;
4° Que les mêmes mesures soient intégralement
appliquées dans toutes les colonies françaises.
Saint-Denis
* Les citoyennes et citoyens du Parti Ouvrier Socialiste
Révolutionnaire (groupe de Saint-Denis) réclament une répression
énergique des menées des moines et évêques en révolte,
et demandent la séparation immédiate des Églises et
de l'État.
* Le Groupe de Libre Pensée l'Anticlérical
de Saint-Denis, réuni en assemblée extraordinaire, le
17 mai 1903, à trois heures du soir, à son siège social,
17, rue de la Charronnerie;
Après avoir entendu divers orateur traiter la
séparation des Églises et de l'État, et voulant assure
la la prédominance de l'instruction laïque, qui est basée
sur la Science et la Raison, contre l'enseignement clérical, qui ne
repose que sur l'obscurantisme et le mensonge, niant toutes les découvertes
scientifiques;
Demande au Parlement le vote de la séparation
des Églises et de l'État et la suppression du budget des cultes
dans le plus bref délai.
* La Loge "Les Cœurs unis indivisibles" réunis
en tenue solennelle.
Félicite M. Combes, président du Conseil,
de son attitude énergique en faveur de la Congrégation.
L'engage à persévérer sans faiblesse
dans la lutte entreprise, et renouvelle son vœu de voir réaliser enfin,
par les pouvoirs publics, la séparation des Églises et de l'État.
Saint-Maur
Les
Groupes socialistes révolutionnaires de Saint-Maur, réunis
en assemblée le samedi 16 mai, devant les provocations du clergé,
demandent au gouvernement et eu Parlement de faire, dans le plus bref délai,
la séparation des Églises et de l'État par la dénonciation
du Concordat.
Saint-Ouen
Les citoyennes et citoyens, réunis au nombre de
1.500, le 17 mai, sur l'appel du Groupe d'Études Socialistes de
l'Université populaire et la Ligue des Droits de l'Homme
de Saint-Ouen, après avoir entendu la citoyenne Maria Véronne
et le citoyen docteur Meslier, député, retracer les crimes
de l'Eglise
Réclament énergiquement la dénonciation
du Concordat, la séparation des Eglises et de l'Etat, la suppression
du budget des cultes ainsi que la suppression de toutes les congrégations
religieuses.
SEINE-INFERIEURE
Bolbec
Les
citoyennes et citoyens, réunis le 17 mai à Bolbec, salle du
Théâtre, au nombre de 250, remercient le citoyen Raoul Fauconnet
pour son exposé lumineux qu'il vient de leur faire du rôle néfaste
de la religion dans la marche du progrès humain et pour son argumentation
convaincante relative à la nécessité absolue du divorce
immédiat de l'État Républicain et de l'Église
réactionnaire.
En conséquence, ils en appellent de toute leurs
force de leur volonté au gouvernement pour la prompte dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État,
la suppression du budget des cultes et se séparent aux cris de "Vive
la pensée libre dans la République laïque."
Elbeuf
* La réunion organisée à Elbeuf
par la Libre Pensée avec le concours de notre ami et collaborateur
Gustave Kahn a été un véritable triomphe pour l'Action.
Un millier de personnes ont vigoureusement applaudi
le conférencier et le journal et voté l'ordre du jour demandant
la séparation des Églises et de l'État, la suppression
du Concordat et adressent à M. Combes de vives félicitations
pour son attitude.
Les journaux réactionnaires de la région
avaient tenté d'organiser une contre-manifestation. En gens prudents
les cléricaux s'étaient abstenus.
* La conférence de notre ami et collaborateur Gustave
Kahn, à Elbeuf, a été écoutée par
milieux de libres penseurs. Des journaux catholiques de Rouen avaient bien
voulu promettre l'arrivée en nombre et en force de trouble-fête
catholiques. Ils n'ont pu réunir qu'un loustic qui a crié,
à la fin de la conférence :"Vive la liberté !" et s'est
rapidement retiré sous les huées joyeuse des assistants.
Les libres penseurs d'Elbeuf et de Caudebec avaient porté
à la présidence de la réunion le citoyen Mangeot, conseiller
d'arrondissement, et lui avaient adjoint, comme assesseur, les citoyens camille
Martin,, docteur Loursé, Vigneron, Poulain.
A la suite de la conférence, fréquemment
coupée de bravos, le citoyen Mangeot a énoncé, en termes
éloquents, la sympathie que les elbeuviens portent à l'Action,
et leur approbation totale pour la ligne de conduite vigoureuse. Il a proposé
une adresse de félicitations au gouvernement, à M. Combes, et
a fait voter des remerciements au préfet, M. Fosse, dont l'action civique
et anticléricale s'exerce avec fermeté. Le citoyen Martin a
fait voter, à la suite, un ordre du jour concluant à la séparation
des Églises et de l'État, et à une répression
vigoureuse des des insolences tant monacales que que sacerdotales, insistant
sur la nécessité de mettre de mettre hors d'état de
nuire, non seulement le moine, mais encore les curés.
A l'issue de la réunion, on s'est réuni
à la Coopérative fondée par la Société
de la Libre pensée, et la plupart des assistants se sont rendus à
Sotteville pour y écouter, le soir, la conférence annoncée
de notre ami et collaborateur Charles Dumont, député du Jura.
Le Havre
* Deux
mille personnes environ assistaient à la salle Franklin, au Havre,
à la conférence anticléricale du citoyen Allemane,
qui avait lieu sous la présidence du citoyen Hanriot, directeur du
Progrès du Havre. L'orateur a été applaudi avec
un enthousiasme admirable, et l'ordre du jour suivant a été
voté par acclamation:
Les citoyennes et citoyens, réunis le 17 mai,
à la salle Franklin, après avoir entendu le citoyen Allemane;
Engagent le Parlement à poursuivre son œuvre d'épuration
sociale et à ne la terminer que par la séparation totale des
Églises et de l'État, la dénonciation du Concordat et
la suppression des conseils de guerre.
* Les
Membres de la Libre Pensée du Havre, réunis en assemblée
générale, à la Maison du Peuple, rue Lemaistre, le
mercredi 20 mai 1903, engagent le ministère à persévérer
dans sa lutte contre le cléricalisme et à déposer dans
le plus bref délai, sur le bureau de la Chambre, un projet de loi tendant
à la séparation des Églises et de l'État.
La Mivoie
Les
citoyens de La Mivoie, réunis au nombre de 100, salle Dehors, après
avoir entendu les explications nettes du conférencier, le citoyen
Lepez, protestent contre les envahissements du Clergé dans la République,
déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République et se séparent aux cris de
: "Vive la République vraiment laïque et sociale !"
Lillebonne
* Le
Groupe de Libre Pensée "Etienne Dolet", réuni le dimanche
17 mai, approuve le gouvernement dans son œuvre d'assainissement et
espère qu'il réalisera enfin la République laïque
en appuyant, lors de sa discussion le projet de loi F. de Pressensé
tendant à la séparation des Églises et de l'État.
* Les Groupes socialistes l'Évolution et Jeunesse
Communiste, réunis le samedi 16 mai, demandent au gouvernement:
1° L'application énergique et intégrale
de la loi sur les congrégations;
2° D'achever son œuvre de laïcité en
monopolisant l'enseignement et en appuyant, lors de sa discussion le projet
de loi F. de Pressensé, tendant à la séparation des
Églises et de l'État.
* Les citoyennes et citoyens, réunis le 17 mai, à
Lillebonne, salle Florentin Lebigre, au nombre de plus de 300, félicitent
le citoyen Raoul Fauconnet pour son lumineux exposé de l'histoire sanglante
de l'Église et par son argumentation concluant à la nécessité
de rompre avec l'Église despotique, ignorante et sanguinaire.
Ils réclament à l'unanimité la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État,
la suppression du budget des cultes et se séparent aux cris de :"Vive
la Pensée Libre dans la République laïque."
Rouen
M. Charles Dumont, député du Jura, qui
devait faire hier, à Sotteville, une conférence pour la séparation
des Églises et de l'État, est arrivé à 7h20 du
soir à Rouen. Un millier de personnes l'attendaient à la gare
et l'ont accueilli par les cris de :"A bas la Calotte ! Vive Dumont !"
Le député du Jura, suivi par la foule,
s'est rendu à pied à l'Eldorado de Sotteville, qui se trouve
à 2 kilomètres de la gare d'arrivée. A deux cents mètres
de la gare, des cris de : "Vive la liberté !" et quelques sifflets
se sont fait entendre. Il y a eu une bousculade et des altercations qui amenèrent
l'intervention de la police. Le cortège se trouva coupé en deux
parties; la tête continua son chemin en acclamant toujours le conférencier,
tandis que l'autre partie revenait à Rouen, entourant et huant un
petit groupe de protestataires.
M. Dumont a, devant deux mille personnes environ, plaidé
ce soir à l'Eldorado de Sotteville, la séparation des Églises
et de l'État.
Il l'a fait avec une chaleur et un emportement parfois
brutal, qui ont fait éclater à plusieurs reprises des applaudissements.
L'orateur a, en passant, énergiquement défendu
la politique du gouvernement actuel et terminé ainsi sa conférence
:
Le peuple
est majeur et voilà pourquoi nous lui demandons, aujourd'hui, de
déclarer qu'il est assez éclairé pour savoir que l'ancien
pacte napoléonien a fait son temps et que c'est à l'instituteur
et non au prêtre à instruire les enfants. Dites au gouvernement
: plus de religion officielle ; soyez sincères ; vous n'y croyez pas,
donc ne payez pas.
De nombreux assistants ont ensuite pris la parole pour
étayer par de nouveaux arguments la thèse de l'orateur et attaquer
le parti nationaliste.
La soirée avait commencée par les chants
de l'Internationale et de la Carmagnole, entonnés par
la majorité de l'assistance. Pour finir, après l'adoption d'un
ordre du jour réclamant au plus tôt la séparation des
Églises et de l'État, la séance a été
levée au chant de l'Internationale.
Deux cents personnes ont accompagnées, depuis
Sotteville jusqu'à la gare de Rouen pour Paris, M. Dumont, en chantant
l'Internationale et en poussant les cris de "Hou! hou! A bas la Calotte
! Conspuez Borgnet ! Démission ! Démission !"
Ils se sont arrêtés, en traversant la ville,
devant le Nouvelliste et le Journal de Rouen et ont hué
ces deux journaux.
Des gardiens de la paix et des agents de la Sûreté
encadraient les manifestants qui se sont dispersés d'eux-même
devant la gare.
Les membres de la Libre pensée de Rouen prient
l'Action et la Raison d'être leur interprète auprès
du ministère, du Sénat et de la Chambre, afin d'activer la
séparation des Églises et de l'État.
* Les réunions organisées dans la Seine-Inférieure
ont été ce que nous espérions ; partout les salles étaient
trop petites pour contenir les auditeurs, et c'est au milieu de vives acclamations
que les conférenciers ont pris la parole.
A Amfreville-la-Mie-Voie, comme à Notre-Dame-de-Franqueville,
le citoyen Lepez a été applaudi par des assistants nombreux,
et des ordres du jour anticléricaux ont été votés.
A Lillebonne et à Bolbec, succès considérable
pour le citoyen Fauconnet. La séparation des Églises et de
l'État a été énergiquement réclamée.
Au Havre, notre camarade Allemane a groupé autour
de lui plus de 1500 personnes qui ont acclamé la Libre Pensée
et voté
un ordre du jour demandant la dénonciation du Concordat.
* Le Groupe Philanthropique Adrien Pasquier, considérant
qu'en allant protester au pied des chaires d'où les moines réfractaires
lancent l'insulte à la la République, les républicains
libres penseurs commettent un acte bien légitime.
Considérant la fréquence de ces rébellions,
engage les libres penseurs et les républicains militants à
adresser leurs protestations au gouvernement, en affirmant leur confiance
en l'énergie du ministère et en l'invitant à user de
tout son pouvoir pour obtenir des Chambres :
1° La dénonciation du Concordat;
2° Le monopole de l'enseignement;
3° La laïcisation complète de cet enseignement
et de tous les pénitenciers et établissements hospitaliers;
4° Affectation des édifices religieux à
l'installation de crèches, d'ouvroirs, d'orphelinats, d'asiles pour
vieillards;
5° Emploi du budget des cultes à la création
, à l'entretien et à la disposition des œuvres d'assistance
et d'instruction;
6° Expropriation des biens de mainmorte au profit
de l'État.
Saint-Etienne-de-Rouvray
* Les membres du Syndicat des cotonniers de Saint-Etienne-du-Rouvray,
réunis hors séance, déclarent ne plus vouloir payer
les prêtres et réclament la séparation des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
* Le Groupe d'étude et de propagande socialiste
de Saint-Etienne-du-Rouvray déclare exiger des pouvoirs publics
la dénonciation du Concordat, la suppression du budget des cultes
et la séparation des Églises et de l'État.
* Les citoyennes et citoyens au nombre de plus de 500, conviés
par la Section de Saint-Etienne-du-Rouvray, après avoir entendu le
citoyen Trochet dans son instructive et passionnante conférence, le
félicitent et le remercient d'avoir dénoncé les crimes
de l'Église contre la Raison et la Vérité, et comptent
sur la majorité républicaine du Parlement pour opérer
la séparation de l'Église et de l'État.
Ils félicitent en particulier les vaillants journaux
la Raison et l'Action pour leur combat anticlécléricale
en faveur de la pensée libre et de l'émancipation sociale.
* Les libres penseurs et penseurs libres, réunis
salle des anciennes écoles des filles, après avoir entendu
le citoyen Trochet, traitant de la séparation de l'Église et
de l'État, conformément à l'ordre du jour, dont le journal
l'Action a pris l'initiative, s'engagent par tous les moyens, mis à
la dispositions des travailleurs, à combattre tous les dogmes religieux
et à préconiser les principes antireligieux et demandent la
dénonciation du Concordat et la séparation de l'Église
et de l'État, dans le plus bref délai
SEINE-ET-MARNE
Chelles
Les citoyennes et citoyens, au nombre de 500 environ,
conviés par le groupe de Libre Pensée du canton de Lagny, à
une réunion publique et contradictoire, à la salle Lepreux,
Après avoir entendu le citoyen Félix Gaborit
de l'Association nationale des Libres Penseurs de France développer
le sujet : " La République, le Concordat et la Femme", approuvent
dans toute sa teneur l'idée de la dénonciation du Concordat
et la suppression de tous les budgets des cultes, solution équitable
qui aura pour but de faire payer ces frais par ceux qui croient en avoir
besoin et traiter prêtres, évêques et tous autres, sur
le même pied que tous les citoyens, que les Églises soient reprises
puis louées au profit des villes et des communes;
Ils engagent le président du conseil, ministre
des cultes, à s'inspirer du vœu du suffrage universel aux dernières
élections, afin de présenter à bref délai cette
solution, que les deux tiers des députés ont promis à
leurs électeurs, dont la plupart depuis plus de vingt ans. Enfin,
ils remercient le gouvernement pour son œuvre d'épuration des nonnes
et moines de toutes robes.
Meaux
L'Action
républicaine de Meaux, réunie lundi 18 mai 1903, félicite
M. Combes, président du conseil, ainsi que les ministres, ses collaborateurs,
pour l'action énergique et continue menée contre les Congrégations;
elle félicite également la majorité républicaine
du Parlement qui l'a aidé dans la tâche entreprise.
Étant donné l'état de révolte
des clergés régulier et séculier, elle émet
le vœu que le gouvernement prenne en considération tout projet de
loi tendant à la dénonciation du Concordat et à la séparation
des Églises et de l'État.
Misy
Un
groupe de républicains libres penseurs réunis ce jour, au
nombre de 70, salle Le Moine, déclarent à l'unanimité
ne plus vouloir payer les prêtres, et réclament la séparation
des Églises et de l'État, la laïcisation complète
de la République.
Moret-sur-Loing
La Loge Germinal, ora, de Moret, réunie
en tenue solennelle le dimanche 17 mai 1903, félicite M. Combes de
sa politique anticléricale et l'engage énergiquement à
déposer sur le bureau de la Chambre dès la rentrée,
un projet de loi dénonçant la Concordat et réalisant
la séparation des Églises et de l'État.
Saacy
Les
citoyens membres du groupe de la Libre pensée de Saacy félicitent
les journaux l'Action et la Raison, et demandent avec énergie
la dénonciation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État
Voulx
Les
citoyens libres penseurs et socialistes du canton de Lorrez-le-Boccage,
communes de Voulx, Chevry, Blennes, Diant, Ferrolles, Egreville, réunis
le dimanche 17 mai 1903 dans la salle de l'asile de Voulx, sur l'appel de
l'Association nationale des Libres Penseurs de France, au nombre d'environ
200;
Remercient le citoyen Noël Reylar de sa belle et
savante conférence;
S'engagent à combattre, aussi bien dans leurs
foyers que dans la République, tous les impôts du cléricalisme
et à substituer à la morale dogmatique la Justice et la Raison.
SEINE-ET-OISE
Argenteuil
Le
17 mai 1903, les républicains et tous les libres penseurs d'Argenteuil
et de ses environs, réunis au nombre d'environ 600 en un grand meeting
à la salle du gymnase municipal, après avoir entendu les citoyens
Émile Wianne, Armand Peckstadt, Virgile Depoix et Valat, réclament
énergiquement la séparation des Églises et de l'État
et décident l'envoi à M. Combes, président du ministère
d'action républicaine, d'une adresse de félicitations pour l'application
de la loi sur les associations et d'encouragement dans la voie de laïcisation
du pays.
Cet ordre du jour a été voté à
l'unanimité et l'assemblée s'est séparée aux cris
de : "Vive la République laïque !"
Beaumont-sur-Oise
Les républicains et libres penseurs, réunis
salle Gaudefroy, à Beaumont-sur-Oise, le 17 mai,
Considérant les agissements du curé de
persan, fondateur et directeur du journal La paix sociale dans lequel
il insulte les libres penseurs, combat le ministère Combes, diffame
les municipalités amie du du ministère;
Considérant que, quelles que soient les relations
que se vante d'avoir en haut lieu l'abbé Bordron, il est regrettable
de laisser un prêtre violer ouvertement les lois concordataires;
Protestent énergiquement contre l'attitude dudit
curé, et appellent sur lui l'attention des pouvoirs publics, dont il
est le salarié;
Et décident de transmettre cet ordre du jour à
M. le président du conseil et au journal l'Action.
Chanteloup
Les membres du Groupe républicain radical-socialiste
de Chanteloup réclament, de la façon la plus énergique,
la dénonciation du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État, et comptent sur la bonne foi de tous les députés
républicains pour faire aboutir cette réforme si longtemps
attendue.
Groslay
Les
membres du Cercle Républicain de Groslay (Seine-et-Oise),
duquel font partie le maire et tous les Conseillers municipaux, réunis
le 16 mai 1903 en séance extraordinaire de protestation contre les
agissements factieux d'un clergé rebelle aux lois du pays;
Envoient à M. Combes, président du conseil
des ministres, leurs sincères félicitations pour son action
énergique contre les congrégations, l'engagent à mener
à bonne fin cette œuvre de salubrité salubrité sociale;
Comptent sur la majorité républicaine au
Parlement pour opérer la dénonciation du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État;
Et félicitent toute la presse républicaine
de sa courageuse campagne contre la cléricalisme et la superstition.
Houilles
Les
membres du Comité d'Action républicaine et anticléricale
de Houilles, réunis sous la présidence de leur député,
M. Berteaux, le prient de présenter en leur nom leurs félicitations
au gouvernement pour sa ferme attitude dans l'exécution de la loi
sur les associations et espèrent qu'elle sera appliquée intégralement
à toutes les congrégations;
Émettent le vœu, en présence de la campagne
de révolte organisée par le clergé et la réaction,
que dans le plus bref délai une loi soit déposée afin
d'aboutir à la dénonciation du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État.
Limeil-Brévannes
Le
groupe de la Libre Pensée de Limeil-Brévannes, réuni
le dimanche 17 mai, salle de l'Espérance. Après avoir entendu
les citoyens Vaudet sur la République et le Jésuites et Dobelle
sur l'action décisive des républicains à l'égard
du gouvernement et du Parlement, vote un ordre du jour réclamant
énergiquement la séparation des Églises et de l'État
et la suppression du budget des Cultes.
Livry
Le
Comité Fédéral de la Fédération Socialiste
Révolutionnaire de Seine-et-Oise réuni en séance
ordinaire le dimanche 17 mai 1903, invite le gouvernement à appuyer,
et les Chambres à voter le projet présenté par le citoyen
de Pressensé sur la séparation des Églises et de l'État.
Maison-Lafitte
Le
Comité Républicain Anticlérical de Maison-Lafitte;
Considérant que l'attitude du clergé
français, à l'occasion de l'exécution de la loi de
1901, est absolument anticoncordataire et ne saurait être toléré
dans un régime démocratique.
Demande aux Pouvoirs Publics de prononcer dans le plus
bref délai la séparation des Églises et de l'État
par la dénonciation immédiate du Concordat.
Meulan
Les
Républicains réunis à Meulan le 17 mai 1903, estiment
qu'en présence de la révolte du clergé, la séparation
des Églises et de l'État est la seule solution possible pratique
et nécessaire pour mettre fin au conflit soulevé par les évêques
et les prêtres à l'occasion de l'application des lois votées
par le Parlement français;
Félicitent le Président du Conseil du courage
avec lequel il poursuit l'exécution des lois confiées à
sa garde; l'engagent à continuer son œuvre légale avec fermeté;
Invitent tous les républicains soucieux de l'ordre
et de la liberté à seconder les efforts du Président
du Conseil;
Aiment à espérer que les autres membres
du cabinet comprendront la nécessité d'imposer au personnel
placé sous leurs ordres les devoirs attachés à leurs
fonctions;
Demandent au Parlement et au gouvernement de préparer
en commun et au plus vite la dénonciation du Concordat et la séparation
des Églises et de l'État et se séparent aux cris de
« Vive la République laïque, démocratique et sociale.
Montigny,
Cormeilles, La Frette et Herblay
Les libres penseurs des communes de Montigny, Cormeilles, La Frette et Herblay,
réunis en assemblée générale, le 16 mai 1903,
à leur siège social, à Herblay, après avoir entendu
divers camarades traiter la question des rapports des Églises et de
l'État, ont voté, à l'unanimité, les résolutions
suivantes :
Considérant que le budget des cultes ne sert qu'à
entretenir l'ignorance, la paresse et le fanatisme;
A violer l'égalité des citoyens devant
la loi;
A fournir des armes aux adversaires de la république,
aux ennemis acharnés de la liberté de conscience;
Au nom des principes proclamés par la Convention
Nationale, le 18 septembre 1794 :"La République Française
ne paie plus les frais, ni les salaires d'aucun culte";
Invite les pouvoirs publics à délivrer
la République des idées cléricales par la séparation
immédiate des Églises et de l'État, par la suppression
du budget des cultes, par la dénonciation du Concordat, et, enfin,
par le retour à la Nation et aux communes des édifices religieux
et des biens de toutes les Congrégations.
Montmorency
Le
Comité républicain de Montmorency, réuni en
assemblée générale, le 29 mai, a voté à
l'unanimité un ordre du jour invitant le gouvernement et les Chambres
à unir leurs efforts pour aboutir, dans le plus bref délai,
à la dénonciation du Concordat et à la séparation
des Églises et de l'État.
Neuilly-Plaisance
Le
Groupe d'études sociales de Neuilly-Plaisance, à l'unanimité
de ses membres, adresse à M. Combes, ses plus vives félicitations
pour son attitude dans la loi sur les congrégations et insiste auprès
de lui pour qu'il use de son influence auprès des Chambres pour que
les différentes résolutions laïques et républicaines
attendues par la majorité du peuple, depuis si longtemps, relativement
à la séparation des Églises et de l'État, dénonciation
du Concordat, etc., soient enfin votées et appliquées énergiquement.
Persan
Les
citoyens de Beaumont-sur-Oise, de Persan et des environs, réunis
le 17 mai, au nombre de 300, salle Gaudefroy, à Beaumont, sous la
présidence de M. V. Paquet, après avoir entendu la conférence
du citoyen A. Levasseur, délégué par l'Association Nationale
des Libres Penseurs de France, déclarent ne plus vouloir payer les
prêtres, ni laisser une Église particulière posséder
seule des édifices qui appartiennent à tous; réclament
la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République et le retour des biens de l'Église
à la Nation.
Pontoise
Le
Comité démocratique et d'action républicaine du
canton de Pontoise (S. et O.), invite le gouvernement à présenter,
et les Chambres à voter, dans le plus bref délai, la séparation
de l'Église et de l'État, et les mesures propres à
faire prévaloir l'enseignement laïque, avec abrogation des derniers
vestiges de la loi Falloux.
Le Raincy
Les
deux cents citoyens présents à la réunion de l'Émancipation
le 17 mai 1903;
Considérant que les frais d'un culte et l'entretien
des prêtres ne doivent être supportés que par ceux qui
professent ce culte.
Que le Concordat, qui lie l'Église catholique
à l'État est ouvertement violé par le clergé
catholique, réclament:
La séparation des Églises et de l'État,
et la laïcisation complète de la République.
Saint-Leu
Les
membres de la Libre pensée de Saint-Leu (Seine-et-Oise) et de ses
environ, réunis le 16 mai 1903, à l'unanimité, envoient
à M. le président du conseil des ministres leurs félicitations
sincères pour la fermeté et l'énergie qu'il déploie
dans l'application de la loi sur les Congrégations, l'invitent à
poursuivre, sans hésitation ni faiblesse, l'œuvre d'assainissement
moral ordonné par la Chambre et à ne se laisser détourner
du but par aucune considération;
Et en présence de la rébellion à
la loi des membres du clergé et de leurs mépris des circulaires
ministérielles, engagent le gouvernement à faire sien le projet
de loi sur la séparation des Églises et de l'État préparé
par M. de Pressensé, de le déposer à la rentré
des Chambres, d'en hâter la discussion et le vote dans le plus bref
délai possible.
Saint-Leu-Taverny
A
la veille de la rentrée du Parlement, le bureau du Comité
Républicain de Saint-Leu-Taverny (S.-et-O.), au nom des 300 membres
qu'il représente, adresse à M. le président du conseil,
pour l'énergique attitude qu'il a constamment gardée en face
des congrégations rebelles à la loi, de chaleureuses félicitations
et l'engage respectueusement à persévérer dans cette
voie, dont l'aboutissement sera la dénonciation du Concordat.
Sannois
Le
Groupe d'Études Sociales de Sannois a voté, à l'unanimité,
l'ordre du jour suivant:
Le "Groupe d'Études Sociales", invite d'une façon
pressante le gouvernement:
1° A appliquer rigoureusement la loi sur les congrégations
2° A appuyer le projet de M. de Pressensé
sur la séparation de l'Église et de l'État.
Il demande aux Chambres et au gouvernement de voter,
dans le plus bref délai, le monopole exclusivement laïque de
l'enseignement public en faveur de l'État.
Sèvres
* Le
groupe de Libres penseurs de Sèvres, réunis le dimanche 17
mai, au restaurant des Quatre-Chemins, pour entendre le citoyen H. Pagès,
dans son étude "Dogmes et Raison", a voté un ordre du jour
invitant le ministère Combes à poursuivre énergiquement
sa lutte contre les congrégations et à préparer la prompte
séparation des Églises et de l'État.
* Le Groupe de la Libre Pensée du canton de
Sèvres, réunis le 17 mai, adresse à M. Combes ses
félicitations pour son énergie et l'engage à faire voter
par le Parlement la séparation des Églises et de l'État,
la suppression du budget des cultes, l'abrogation de la loi Falloux et voue
au mépris de tous les hommes de cœur les massacreurs de Kischinef
qui, au nom d'un dieu de fraternité et d'amour ont massacré
des vieillards, des femmes et des enfants.
Triel
La salle était archicomble. le citoyen E. Breuzin
accompagné des membres du Cercle républicain de Triel,
fait son apparition dans la salle, salué aux cris de "Vive la République
! Vive la Raison !" pendant plus de deux heures, le citoyen E. Breuzin
fait le procès des Congrégations et développe, aux applaudissements
enthousiaste de l'assemblée, la question du Concordat et conclut à
la séparation des Églises et de l'État.
L'ordre du jour suivant a été voté
à l'unanimité:
Les citoyennes
et citoyens, réunis au nombre de 400, hôtel de l'Image, à
Triel, après avoir entendu le citoyen Edmond Breuzin dans sa conférence,
déclarent ne plus vouloir de prêtres salariés, plus d'évêques
fonctionnaires, plus d'Église d'État.
Veulent
que le Concordat soit dénoncé.
Exigent
que la république soit définitivement débarrassée
des dogmes et des superstitions.
Que ceux
qui ne veulent plus de prêtres salariés laissent laissent acquitter
à ceux qui en veulent, le part de cette contribution religieuse.
On se sépare aux cris de "Vive la république
! A bas la calotte!"
Versailles
*Les citoyennes et citoyens de la Libre Pensée
de Versailles, réunis salle de l'Orient, réclament du gouvernement
l'action la plus énergique pour imposer à tous les salariés
des cultes le respect des lois de la République, engagent tous les
députés républicains à voter la dénonciation
du Concordat, la suppression du budget des cultes,, la séparation
des Églises et de l'État et le retour à la Nation des
biens de mainmorte, et toutes les lois nécessaires pour protéger
les jeunes génération de l'influence dégradante des
vielles superstitions.
* Les membres de la Fédération républicaine
de la 2° circonscription de Versailles, réunis en assemblée
générale le 24 mai 1903, adressent leur félicitations
à M. le président du Conseil pour la fermeté avec laquelle
il applique la loi sur les congrégations. Ils comptent sur son énergie
pour retirer complètement l'enseignement aux congréganistes
et pour préparer la séparation des Églises et de l'État.
Villabé
Les
citoyens républicains de Villabé déclarent ne plus
vouloir payer les prêtres, réclament la séparation des
Églises et de l'État, la laïcisation complète de
la République et crient: "Vive la République sociale !"
Villeneuve-Saint-Georges
Le
Groupe Socialiste-Révolutionnaire de Villeneuve-Saint-Georges
"l'Avenir", dans sa réunion du 22 mai, émet le vœu suivant
:
Considérant qu'il doit être mis un terme
aux agissements antisociaux des évêques, curés, qui se
livrent journellement à des attaques contre nos institutions, et que
les mesures de punition dont dispose le gouvernement soient appliquées
avec la plus grande rigueur, ce qui permettra de tenir les prêtres
sous le joug jusqu'à la dénonciation du Concordat, qui
ne doit pas être perdue de vue.
SOMME
Amiens
Les citoyennes et citoyens, réunis à Amiens,
le 17 mai, salle de l'Alcazar, au nombre d e1500 , après
avoir entendu le citoyen Victor Dejeante, député de la Seine,
Sur le sujet à l'ordre du jour : "La séparation des Églises
et de l'État" le remercient pour sa belle conférence qui portera
ses fruits à Amiens et dans le département; invitent le Parlement
à voter, dans le plus bref délai, la dénonciation du
Concordat afin qu'il n'y ait plus, ni prêtres salariés, ni évêques
fonctionnaires, ni Église d'État; invitent le gouvernent à
attribuer à la future caisse des retraites ouvrières les sommes
inscrites au budget des cultes et protestent contre les poursuites intentées
aux auteurs du "Manuel du Soldat".
Félicitent les journaux républicains l'Action
et la Raison pour leur courageuse initiative.
Bussy-lès-Daours
Les
citoyens de Bussy-les-Daours (Somme) réunis salle Dessinapel (?),
le 17 mai, après avoir entendu le citoyen J. Clenet (?) rédacteur
du Cri du Peuple se pour la séparation des Églises
et de l'État et invitent les pouvoirs publics à hâter
la solution de cette question.
Corbie-Fouilloy
Les
membres de la Société de Libre Pensée de Corbie-Fouilloy
(Somme) demandent à l'unanimité la dénonciation
du Concordat et l'abrogation de la loi Falloux.
Terramesnil
Le Groupe radical et radical-socialiste de Terramesnil
vote la séparation des Églises et de l'État, la suppression
complète du budget des cultes et la dénonciation du Concordat.
TARN
Carmaux
Le groupe de la Libre Pensée de Carmaux,
réuni en assemblée générale, considérant
que la dénonciation du Concordat doit être la conséquence
logique et nécessaire de l'œuvre de laïcité entreprise
par le Cabinet, invite le Président du Conseil à appuyer de
sa haute autorité le projet de Pressensé demandant la séparation
des Églises et de l'État.
TARN-ET-GARONNE
Beaumont-de-Lomagne
Les
républicains de Beaumont-de-Lomagne, réunis en un banquet,
sous la présidence du citoyen Sénac, député de
l'arrondissement, déclarent ne plus vouloir payer les curés,
réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Montauban
Les
membres du Groupe Révolutionnaire "Le Foyer Égalitaire",
après avoir constaté une fois de plus l'inertie gouvernementale
vis-à-vis des puissants, qui se permettent en toute circonstance
de violer uniquement la loi, tandis que cette dernière est toujours
prête à frapper les faibles.
Approuvent la campagne menée par les collaborateurs
du journal l'Action, campagne anticléricale et antimilitariste.
Se joignent à eux pour demander:
La suppression du budget des cultes, la séparation
immédiate des Églises et de l'État, et le retour à
la nation des biens de mainmorte;
La suppression des conseils de guerre, en attendant la
suppression des armées permanentes et lèvent la séance
aux cris de : "Vive la révolution sociale !"
Moissac
Les
membres de la Fédération de la Jeunesse laïque de
Moissac (Tarn-et-Garonne) déclare ne plus vouloir payer de prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Verdun-sur-Garonne
Au
nom de la liberté de conscience, au nom de l'égalité
de tous les citoyens devant la loi dont les principes ont été
affirmés par la Déclaration des Droits de l'Homme, et dont
l'exercice est violé par le Concordat, les Libres penseurs de Verdun-sur-Garonne
déclarent réclamer énergiquement la dénonciation
immédiate du Concordat et la séparation des Églises
et de l'État.
TUNISIE
Sousse
Dans leur séance d'inauguration du 29 mai
1903, les membres du Groupe de Libre Pensée de Sousse;
Considérant que le budget des cultes et
ses accessoires grèvent lourdement le budget national et qu'il porte
atteinte à la liberté de conscience, puisqu'il pèse
autant sur ceux qui ne pratiquent aucun culte que sur ceux qui en ont adopté
un;
Considérant que les ministres des différents
cultes doivent être considérés comme des fonctionnaires
pourvus, en ce moment, de charges privilégiées créées
par le Concordat, et, par conséquent, n'être salarié
que par ceux qui ont recours à leur ministère;
Considérant que le néfaste Concordat, dû
à l'ambition d'un homme politique de l'époque, a toujours été
violé, sans scrupules, par l'Église romaine;
Émet le vœu:
Que le gouvernement de défense républicaine
provoque sans retard la séparation des Églises et de l'État
et la dénonciation du Concordat. Toutefois, et quant à présent,
qu'il ordonne l'application stricte de ce Concordat.
VAR
Bargemon
* Les
Libres Penseurs Bargemonnais engagent le ministère Combes à
persévérer dans sa lutte contre les congrégations et
comme suite logique, à dénoncer sans retard le Concordat. La
révolte des évêques et du clergé ayant mis l'Église
Romaine hors la loi, maintenir le statu quo serait une déchéance;
toute discussion serait une querelle byzantine.
* Les citoyens de Callas, de Bargemon et des environs,
au nombre de 300, envoient leurs félicitations au ministère
Combes pour son énergie inébranlable dans la lutte contre
les congrégations et l'engagent à présenter au Parlement
le projet de la séparation des Églises et de l'État.
* Le Syndicat des ouvriers en Chaussures, réunis
en assemblée générale, déclare, à l'unanimité
de ses membres, ne plus vouloir de prêtres salariés, plus d'Églises
d'État, et engage le ministère Combes à dénoncer
le Concordat pour que la République soit véritablement laïque
et créer le budget des retraites ouvrières.
Barjols
* Les
membres du Cercle de l'Union républicaine de Barjols émettent
le vœu que le gouvernement, d'accord avec le Parlement, dénonce immédiatement
le Concordat ; invitent le Parlement à décréter la séparation
des Églises et de l'État, la suppression du budget des cultes,
et à créer, à sa place, le budget des retraites ouvrières.
*Le conseil municipal de Barjols, réuni
hors séance, adresse au gouvernement de la République, et plus
spécialement au citoyen Combes, président du conseil des ministres,
ses félicitations pour l'énergie soutenue avec laquelle il
poursuit la stricte application de la loi sur les Congrégations religieuses;
L'engage à continuer sans faiblesse, l'œuvre démancipation
morale commencée;
Par voie de conséquence, et pour répondre
efficacement à l'audacieuse révolte de l'épiscopat
français, demande au gouvernement de défense et d'action républicaine
de déposer d'urgence, dès la rentrée des Chambres, un
projet de loi tendant à la séparation de l'Église et
de l'État, et à la suppression du budget des cultes, afin d'assurer,
à tout jamais, la suprématie effective, rationnelle du pouvoir
civil.
* Les républicains de Barjols, réunis au
nombre de 500, dans la salle du théâtre municipal, le dimanche
17 mai, à 9 heures du soir, considérant qu'en présence
de la levée de boucliers qui vient de s'opérer dans les clans
réactionnaires et cléricaux, il est du devoir de tous les
républicains de se grouper et de se solidariser dans la pensée
commune de l'avènement de la République laïque et uniquement
laïque, adressent leurs sympathies au gouvernement d'action républicaine
et en particulier à son vénéré président,
M. Combes, pour son attitude énergique dans l'application de
la loi sur les congrégations; Considérant en outre, que jamais
moment ne serait plus propice à dégager la République
des griffes qui l'ont trop longtemps enserrées; qu'il est de l'intérêt
supérieur de la République et de la Raison qui est la base
d'un régime démocratique, de supprimer les subventions qu'elle
accorde chaque années à ses ennemis éternels et irréductibles,
que ce serait renier la tradition et les principes de la Révolution
Française que de ne pas accomplir cette réforme qui a toujours
été en tête de tous les programmes vraiment républicains;
Engagent le Parlement à voter, sans retard, la
séparation des Églises et de l'État, la suppression
du Concordat et du budget des cultes - s'adressent au Gouvernement pour qu'il
use de son influence et de son autorité pour faire aboutir cette réforme
essentielle à l'idée républicaine - Sûrs et certain
du vote de la représentation Varoise, les républicains de Barjols
profitent de cette circonstance pour lui adresser ses sympathies et ses remerciements
anticipés.
Besse
* Les
membres du Cercle de l'Union républicaine et socialiste de Besse,
réunis au nombre de 150, adressent au ministère Combes leurs
chaleureuses félicitations pour son attitude d'offensive anticléricale.
Ils l'engagent, en outre, à poursuivre énergiquement
l'œuvre dépuration commencée , en dénonçant
le Concordat et en effectuant dans le plus bref délai possible, la
séparation des Églises et de l'État.
* Le groupe Émile Zola adopte après
les discours anticléricaux des citoyens Georges Varoy et François
Bouis, l'ordre du jour suivant :
"Le Groupe Émile Zola, composé de 40 membres
qui ne veulent pas de prêtres, engage le Gouvernement à procéder
immédiatement à la séparation des Églises et de
l'État. Il estime que les curés doivent être payés
par ceux qui s'en servent, et non par l'ensemble des citoyens français,
ce qui est contraire à la liberté de conscience."
Brignoles
* Le
groupe d'Études Sociales de Brignoles, émet le vœu
de voir le gouvernement se prononcer à brève échéance
pour la séparation des Églises et de l'État.
* Les électeurs républicains de Brignoles,
réunis le 17 mai, au nombre de 200, après avoir entendu les
citoyens Vigne, député, Bermores frères, demandent
énergiquement au gouvernement la séparation des Églises
et de l'État, dénonciation du Concordat, la suppression
du budget des cultes et de l'ambassade au Vatican;
Demandent ensuite le monopole de l'enseignement par l'État;
Félicitent le ministère Combes et l'encouragent
à persévérer dans la lutte entreprise contre le cléricalisme;
Félicitent également les journaux l'Action
et la Raison pour leur campagne anticléricale en faveur de la
pensée libre et l'émancipation sociale, ainsi que les deux journaux
républicains du Var, le Petit Provençal et le Petit
Var.
Félicitent de même les députés
qui ont voté contre les congrégations et en particuliers les
députés du Var.
Carcès
Les
républicains et libres penseurs de Carcès, ne voulant pas
rester indéfiniment dans la lutte engagée contre toutes les
réactions, se sont réunis le dimanche soir 17 mai et ont voté,
par acclamation, l'ordre du jour suivant :
400 républicains réunis dans la salle du
Café du Nord, envoient leurs saluts fraternels aux vaillants directeurs
des organes l'Action et la Raison;
Déclarent ne pas vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Draguignan
Les citoyens de Draguignan, réunis au nombre de
500, salle de l'école communale de garçon, sous la présidence
de M. Béranger, après avoir entendu les camarades Mortouly,
Pascal, Vergotin, Cotlesep et Dousset
Déclarent ne plus vouloir payer les prêtres;
Réclament la séparation des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
Fayence
Le
Comité Socialiste, réuni dans son local habituel, a
voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant:
Nous adressons nos sincères félicitations
à M. Combes, président du conseil pour son action énergique
dans l'application de la loi contre les congrégations, l'encourageons
vivement à persévérer dans cette voie en poursuivant
son œuvre d'épuration en chassant jusqu'au dernier des frocards ***
de notre république et le prie de dénoncer le Concordat pour
*** l'affranchir de tous ces prêtres, sans distinction, qui font la
guerre à la République avec l'argent qu'elle leur donne.
à appliquer la loi à toutes les congrégations et
à faire la séparation des Églises et de l'État
Fayence
et Tourettes
Les
membres de la Libre Pensée de Fayence et de Tourettes, réunis
en assemblée générale dans son local habituel, au Café
de Pratier (?), le 17 mai 1903, relèvent le défi des moines
et du clergé séculier;
Adressent leurs félicitations au ministère
Combes et en particulier au président du conseil, pour son attitude
énergique à l'égard des moines rebelles à nos
lois.
Mais en présence de l'esprit de révolte
manifesté ouvertement par le clergé séculier et régulier
contre la loi sur les congrégations, les membres de la Libre Pensée
expriment énergiquement le vœu que le gouvernement complète
la loi du 1er juillet 1901, par la dénonciation immédiate
du Concordat et la séparation des Églises et de l'État
et le retour, à la nation des bien de mainmorte.
Flayosc
* Les
citoyens de Flayosc, membres du Cercle du Progrès Social et de
la Libre Pensée, au nombre de 200, réclament, dans une
pétition énergique, la séparation des Églises
et de l'État, la laïcisation complète de la République.
Ils émettent le vœu que les millions alloués
annuellement aux services de sous-cultes, soient affectés à
une caisse de retraite pour les vieux travailleurs
* Le conseil municipal de Flayosc, réuni
le 17 mai, a voté à l'unanimité une adresse en ce sens
au gouvernement, l'engageant
Gonfaron
Le
Cercle des Travailleurs et Le Progrès social Gonfaronnais
adoptent par acclamation l'ordre du jour suivant :
En présence de l'attitude de toute la secte monacale
et des cléricaux cherchant à mettre obstacle à l'application
de la loi sur les associations, félicite le président du conseil,
le citoyen Combes et tous ses collaborateurs et les engage à poursuivre,
jusqu'au bout, l'œuvre d'assainissement en débarrassant la République
de ses pires ennemis et désire que le Ministère appuie dès
la rentrée des Chambres le projet de loi du citoyen de Pressensé,
demandant la dénonciation du Concordat et la séparation des
Églises et de l'État. La séance est levée aux
cris de "Vive la République sociale !"
Le Luc
La
Société de la Libre Pensée et tous les républicains
anticléricaux de Luc (Var), réunis le 17 mai au Café
du Commerce, au nombre de plus de 300, ont manifesté leur profond désir
d'en finir avec le clergé officiel, que les prêtres soient payés
par qui les emploie.
Abrogation du budget des cultes.
Dénonciation du Concordat.
Séparation des Églises et de l'État.
Le Muy
Les
membres du groupe ancien de la Libre Pensée engagent vivement le
ministère Combes à continuer l'œuvre d'épuration sociale
qu'il a commencée et l'invitent à présenter, dans un
bref délai, une proposition de loi dénonçant le Concordat,
supprimant le budget des cultes et séparant les Églises de
l'État.
Lorgues
Les
membres des Cercles républicains de Lorgues: l'Union Ouvrière,
la colonne des Travailleurs, la Concorde, réunis
dans leur salle respective, les républicains socialistes indépendants
de la localité consultés individuellement:
Félicitent le gouvernement d'action républicaine
et en particulier M. Combes de l'énergie qu'il déploie à
combattre les congrégations religieuses, l'engagent à les
supprimer toutes, à séparer le plus vite possible les Églises
de l'État et souhaitent que les 40 millions que l'État donne
aux curés soient employés à alimenter une caisse destinée
à procurer aux travailleurs une retraite pour leurs vieux jours.
Ollioules
Les républicains d'Ollioules félicitent
les ministres républicains de leur attitude et les engagent à
poursuivre la séparation des Églises et de l'État, ainsi
que la suppression des conseils de guerre.
Saint-Maximin
Les
membres du cercle Le Réveil social de SaintMaximin (Var) à
l'unanimité, réunis intentionnellement aujourd'hui 17 mai, pour
bien marquer l'idée qui doit présider la délibération.
Considérant que le cléricalisme est la
négation des principes immortels de 89;
Considérant que la levée en masse des crosses
épiscopales et l'attitude anticoncordataire du Clergé français
est une protestation contre la politique républicaine du gouvernement;
Demandent aux Chambres et au gouvernement, pour le salut
de la République, la séparation des Églises et de l'État,
et la suppression des congrégations.
La Seyne
Les Républicains Libres penseurs Seynois,
réunis ce jour, en très grand nombre, après avoir
entendu et approuvé les divers conférenciers, demandent instamment
à M. le Président du Conseil, Combes, de soutenir énergiquement
devant les Chambres le projet de loi de Pressensé, tendant à
la séparation des Églises et de l'État.
Ils demandent aussi le refus d'autorisation à
toutes les congrégations religieuses et le retour à l'État
de tous les biens dits de mainmorte, avec lesquels il serait possible de
pouvoir constituer une caisse de retraites pour les travailleurs des deux
sexes.
Ils félicitent particulièrement le citoyen
Claude de sa belle conférence; les journaux l'Action et
à la Raison ainsi que tous les journaux anticléricaux
de leur combat et se séparent aux cris de : "A bas la calotte !"
Saint-Zacharie
Le
Cercle du 21 septembre, réuni en assemblée ordinaire
le 17 mai 1903, dans son local habituel, sur la proposition des citoyens Robert
et Verne, vote à l'unanimité de ses membres les plus vives
félicitations au gouvernement d'action républicaine, Combes,
pour l'énergie déployée au sujet de l'application ferme
de la loi sur les congrégations.
Il l'invite à poursuivre, sans faiblesse, la dénonciation
du Concordat, la séparation des Églises et de l'État,
la suppression du budget des cultes et la suppression de l'ambassade au Vatican,
sans omettre le retour des biens de mainmorte à la nation.
Solliès-Pont
L'an
1903, le 17 mai, à deux heures du soir, les membres de la Libre
Pensée anticléricale de Solliès-Pont réunis
en assemblée générale, adressent à M. le président
de la Chambre des Députés, l'ordre du jour suivant avec prière
de vouloir bien le déposer sur le bureau de la Chambre.
Considérant que le président du conseil
poursuit une œuvre démocratique et laïque, il appartient à
tous les libres penseurs de le seconder dans l'accomplissement de sa mission;
il faut qu'il sache bien que s'il a devant lui une bande de cléricaux
qui essaient de faire beaucoup de bruit avec leurs manifestations, il a
aussi derrière lui un nombre considérable de sincères
républicains anticléricaux qui sont prêts à le
soutenir de toutes leurs forces.
Les membres de la Libre Pensée de Solliès-Pont
engagent tous les députés du Bloc de gauche à voter
le projet de séparation des Églises et de l'État, présenté
par le citoyen de Pressensé pour que la République soit débarrassée
à jamais du mysticisme et du théologisme contemporains, qui
sont les deux plus terribles ennemis de la Pensée Libre et de la raison.
Toulon
*Le Parti Républicain Toulonnais, réuni
sur l'initiative de la Libre Pensée Anticléricale de Toulon
et du comité de vigilance socialiste, considérant:
Que la parti clérical n'a point oublié
les excitations fanatiques qui ont amené les nombreux massacres des
guerres de religion;
Qu'il en ferait de même aujourd'hui s'il venait
à s'emparer du pouvoir;
Que pour rendre l'humanité libre et heureuse il
est nécessaire de l'affranchir du joug odieux d'une religion abrutissante
et du despotisme avilissant du pouvoir papal;
Que la domination de l'Église a toujours entravé
la marche en avant de la Raison et du progrès de la science et empêche
ainsi toute évolution vers le Justice, la Liberté et l'Émancipation
humaine;
Déclare approuver le gouvernement de la République
dans sa lutte contre les associations religieuses en révolte contre
l'esprit laïque;
Félicite le ministère présidé
par le citoyen Combes pour l'énergie qu'il montre dans l'application
de la loi contre les congrégations, l'encourage à rester ferme
au poste de combat que lui a assigné la majorité républicaine
du Parlement;
Invite les Chambres a voter le projet de loi présenté
présenté par le citoyen de Pressensé relatif à
la séparation des Églises et de l'État;
Envoie un salut fraternel aux vaillants polémistes
des journaux l'Action et la Raison, les félicitent
de leur beau geste, et les engage à continuer la lutte à outrance
contre toutes les calottes.
* (Le Progrès de Lyon) Une grande manifestation
a eu lieu ce matin pour protester contre les prières publiques organisées
aujourd'hui dans les églises.
Une conférence a eu lieu; cinq mille personnes
y assistaient.
Plusieurs orateurs ont pris la parole. Ils ont fait le
procès de l'Église et réclamé la séparation
des Églises et de l'État.
Après la conférence, à midi, un
cortège d'environ trois mille personnes s'est formé et a parcouru
les principales voies avec calme; mais devant la sous-préfecture un
groupe de membres de la Patrie française, parmi lesquels MM. Dutheil-Delarochère,
capitaine démissionnaire; Ballès, avocat, a voulu barrer le
passage aux manifestants.
Une bagarre s'est produite, au cours de laquelle MM.
Mange, artiste peintre, et Ballès ont été blessés
Des coups de canne ont été échangés
et la police et la gendarmerie ont dû intervenir pour séparer
les combattants. La manifestation s'est disloquée ensuite après
avoir passé devant une église.
VAUCLUSE
Apt
Les
membres du cercle "Le Bloc de gauche" d'Apt (Vaucluse), réunis
au nombre de 350, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres
et réclament la séparation des Églises et de l'État,
la laïcisation complète de la République.
Avignon
Les
Libres Penseurs de Vaucluse adressent leurs chaleureuses félicitations
à M. Francis de Pressensé pour son projet de loi relatif à
la séparation des Églises et de l'État et à la
police des cultes. Ils engagent vivement les députés et sénateurs
de Vaucluse à signer ce projet de loi et à le voter lorsqu'il
viendra en discussion à la Chambre et au Sénat.
Gargas
Les
républicains de la commune de Gargas, à l'issue de la conférence
Aline Virain, au nombre de 300, votent à l'unanimité les félicitations
au ministère Combes pour l'énergie qu'il déplie à
combattre les congrégations religieuses et l'invitent à poursuivre
ses mesures d'assainissement moral en proposant au Parlement de dénoncer
le Concordat, ce qui amènera la séparation des Églises
et de l'État.
Isle-sur-Sorgue
Le
Cercle socialiste et la Libre Pensée d'Isle-sur-Sorgues,
réunis dans leur séance du 17 mai déclarent:
Demander la séparation des Églises et de
l'État, la dénonciation du Concordat et la confiscation des
biens de mainmorte.
Lagnes
Les
citoyens réunis le dimanche 17 mai 1903, au nombre d'une centaine
environ, après avoir entendu l'éloquente conférence
du citoyen Crémieu, avec les républicains et libres penseurs
de Lagnes, déclarent ne plus vouloir payer les prêtres et réclament
la séparation des Églises et de l'État, la laïcisation
complète de la République.
Lauris
Un
groupe de libres penseurs réunis pour protester contre les menées
cléricales, adresse, à l'unanimité, au ministère
Combes, ses sincères félicitations pour la lutte qu'il soutient
contre les congrégations.
Il l'engage en outre à poursuivre sans relâche,
ni faiblesse, l'œuvre commencé dans le sens de la laïcisation
complète de l'État, par l'abolition de la loi Falloux et la
séparation des Églises et de l'État.
Le groupe charge son député, M. Abel Bernard,
qui a toute sa confiance, et qui, dans ses votes, exécute fidèlement
son programme, de transmettre cette adresse à M. le président
du Conseil.
Le Groupe félicite aussi chaudement les journaux
l'Action et la Raison pour leur marche en avant.
Pertuis
La
Société cantonale de la Libre Pensée de Pertuis,
dans sa séance du 16 courant:
Envoie des félicitations au gouvernement d'action
républicaine pour son attitude ferme; l'engage :
1° A sévir rigoureusement contre les congrégations
et congréganistes et tout le clergé séculier qui, du
haut de leurs chaires, injurient la République et les Libres Penseurs;
2° A soutenir de toute son énergie le projet
de la séparation des Églises et de l'État, présentée
par le citoyen F. de Pressensé;
3° A abroger complètement la loi Falloux;
4° A laïciser toutes les écoles, quelque
soit le degré;
5° A supprimer les emblèmes religieux
dans les écoles tribunaux et justice de paix;
6° A créer une caisse de retraite pour la
vieillesse avec l'argent provenant de la suppression du budget des cultes
et des biens de main morte.
La société la Libre pensée de Pertuis
sollicite les citoyens H. Béranger, V. Charbonnel et Guy Téry
d'être ses interprètes auprès du gouvernement, des sénateurs
et députés du département du Vaucluse, d'appuyer soit
par la parole ou par des votes, les présents vœux.
Puymeras
* Le
Groupe de la Libre Pensée La Raison, réuni en assemblée
générale le samedi 16 mai 1903.
Considérant que la société ne saurait
rester indifférente aux manœuvres inqualifiables auxquelles se sont
livrés les défenseurs attitrés des congrégations.
Considérant en ce qui concerne plus particulièrement
la congrégation commerçante des Chartreux, que la polémique
engagée par divers organes de sacristies paraissant dans nos région
n'est, au fond, qu'un moyen jésuitique tendant à diminuer
l'autorité du gouvernement.
Considérant, en effet, que ces organes n'ont apporté
aucune preuve de nature à porter atteinte à la probité
du ministre des cultes et de son secrétaire général,
qu'au contraire on ne retrouve mêlées dans cette affaire, que
des personnes dévouées à la congrégation et notoirement
connues pour leurs opinions réactionnaires et cléricales,
Considérant que toutes les accusations de ces
défenseurs des moines en révolte justifient l'action de la
Pensée libre dont les membres déclarent ne reconnaître
aucun dogme, aucune religion.
Félicite le gouvernement de son énergie
à appliquer la loi et l'engage à faire, le plus tôt possible,
la séparation des Églises et de l'État qui sera le couronnement
de son œuvre et qui assurera le triomphe définitif par la raison de
la République sur les puissances d'obscurantisme.
Émet le vœu que les conseils de guerre soient
supprimés en temps de paix.
* Le Groupe Socialiste et le Cercle Républicain
de Puymeras ont émis le même vœux.
Visan
Les
membres du Cercle d'Action républicaine de Visan (Vaucluse),
réunis le 10 mai 1903 en assemblée générale,
adressent à l'unanimité au Ministère d'Action Républicaine
et particulièrement au président, le citoyen Combes, leurs
plus vives félicitations pour la lutte acharnée qu'ils mènent
contre les congrégations de tous ordres. Ils l'engagent à
persévérer dans cette voie, en généralisant le
refus d'autorisation et en pressant la discussion et le vote par les Chambres
des principales réformes politiques et économiques, qui seules
peuvent nous donner la véritable République laïque et
sociale :
1° Séparation des Églises et de l'État;
2° Abrogation de la loi Falloux, avec monopole de
l'enseignement gratuit, uniforme, accessible à tous, suivant les aptitudes
et le mérite;
3° Confiscation des biens de mainmorte qui serviront
ainsi à établir des caisses de retraites pour les travailleurs
des champs et des villes;
4° Vote, à bref délai, de l'impôt
progressif sur le revenu;
5° Abolition des conseils de guerre en temps de paix.
VIENNE
Charroux
Dans sa réunion plénière du 17 mai, la section de la
Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen de Charroux, a voté
à l'unanimité de chaleureuses félicitations à
M. le président du conseil au sujet de sa politique nettement anticléricale.
La section a également adopté à
l'unanimité les vœux suivants:
1° Suppression du budget des cultes;
2° Abrogation de la loi Falloux;
3° Suppression de toutes les congrégations;
4° Arbitrage international, plus particulièrement
avec l'Angleterre où l'opinion publique est favorable à ce
projet.
5° Révision du procès de Rennes afin
que la lumière se fasse complètement sur l'affaire Dreyfus.
Chauvigny
* Les
Républicains de toutes écoles, réunis le samedi
23 mai, salle Gourdeau, à la conférence antireligieuse du
citoyen E. Lévêque, dévoilant les erreurs du dogme et
les hypocrisies des cléricaux, félicitent M. Combes pour son
attitude anticléricale vis-à-vis des congrégations,
l'engagent à persévérer dans cette voie et à
voter au plus vite la suppression du budget des cultes, la séparation
des Églises et de l'État, et le monopole de l'enseignement.
Vive la République laïque et sociale ! A
bas toutes les calottes !
* Les membres de la Libre Pensée Le Monde Nouveau,
de Chauvigny, réuni le 16 mai au siège social en séance
extraordinaire à l'appel lancé dans toute la France par l'Association
Nationale des Libres Penseurs comptent sur la rentrée des Chambres
le 20 mai, et l'attitude anticléricale du ministère Combes
pour faire voter le projet de Pressensé, c'est-à-dire le triomphe
de Pensée Libre;
Et se séparent aux cris de :
"A bas les calottes !"
* Les Citoyens républicains chauvinois anticléricaux,
socialistes, révolutionnaires, félicitent la vigoureuse
campagne anticléricale menée par tous les journaux républicains
et notamment, l'Action et la Raison, contre les Églises,
et les engagent à poursuivre jusqu'au bout par tous les moyens, la
séparation des Églises et de l'État, la suppression des
prêtres salariés, la dénonciation du Concordat et la
suppression des conseils de guerre.
A bas toutes les calottes et vive l'humanité !
* La Chambre syndicale des ouvriers carriers de Chauvigny,
réunie en assemblée extraordinaire, le 21 mai 1903, vote un
ordre du jour de confiance au ministère Combes, et l'engage à
poursuivre sa marche en avant contre toutes les congrégations, ennemies
de tout progrès. Vive la société laïque !
YONNE
Ancy-le-Franc
La
Ligue des droits de l'homme et du citoyen (section de Ancy-le-Franc)
émet le vœu que le Comité central et toutes les sections de
la Ligue interviennent auprès de leurs représentants pour leur
faire voter le projet de loi sur la séparation des Églises et
de l'État présenté par le citoyen Francis de Pressensé.
Félicite hautement le ministère Combes
pour son attitude énergique dans l'application de la loi sur les congrégations.
Boeurs-en-Othe
La société de Libre Pensée l'Union de Boeurs-en-Othe,
réunie en la salle de la Mairie, le 14 mai 1903, sous la présidence
du citoyen Guyot, adopte à l'unanimité l'ordre du jour suivant
:
Elle félicite le gouvernement de ses mesures énergiques
vis-à-vis des congrégations, l'invite à persévérer
dans cette voie et à prononcer la dissolution des congrégations
existantes.
Elle adresse à la Chambre un appel ayant pour
but : la suppression des prêtres salariés et des évêques
fonctionnaires.
Jussy
Le
Groupe d'études sociales de Jussy, réuni extraordinairement
le 16 mai 1903, adresse ses félicitations au président du
conseil pour la fermeté qu'il apporte dans l'exécution des
décrets visant les congrégations, émet le vœu que, dès
la rentrée des Chambres, comme sanction aux manifestations des évêques,
il dépose un projet de dénonciation du Concordat et qu'il le
soutienne énergiquement.
Considérant que ce sera le seul moyen d'assurer
la paix au milieu des populations trop souvent troublées par les
excitations des partis.
Plus de prêtres salariés; plus d'Églises
d'État, plus d'évêques fonctionnaires !
Vive la République sociale !
Sens
Les groupes républicains sénonais : La
Loge Maçonnique, le Cercle républicain, le Groupe socialiste
révolutionnaire et la section de la Ligue des droits de l'Homme,
réunis dans le but d'une entente pour une ligne de conduite politique
commune , réclament du ministère l'initiative des réformes
suivantes :
1° La dénonciation du Concordat;
2° La suppression du budget des cultes, la remise
aux communes des édifices servant au culte;
3° La suppression du territoire de la République
et de se colonies de toutes les congrégations religieuses d'homme
et de femmes, le retour de leur bien à la nation, pour être
affectés à la création d'une caisse de retraite;
4° L'abrogation de la loi Falloux.
Saint-Clément
Le
Groupe socialiste de Saint-Clément (Yonne), réuni extraordinairement,
adresse ses félicitations à M. le président du Conseil
pour la fermeté qu'il apporte dans l'œuvre d'épuration entreprise;
émet le vœu qu'il soutienne avec énergie le projet de Pressensé
tendant à la dénonciation du Concordat afin de nous débarrasser
au plus vite de tous ces parasites.
Pus de prêtres salariés, plus d'évêques
fonctionnaires, plus d'Églisesd'État !
Vive la République sociale !
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L'enthousiasme des reportages
est certain. Normal, dans un journal qui fut l'instigateur de ces réunions!
Mais s'il n'y avait pas eu cet élan républicain, peu ou pas
rapporté par les autres journaux, il n'y aurait peut-être pas
eu, 3 jours plus tard 247 députés pour voter l'urgence d'un
débat sur la séparation alors que 278 s'y opposaient. "Il n'y
a plus que 30 députés à convaincre" se réjouissait
Gustave Hubbard. Il est vrai qu'à la même séance, 313
députés contre 217 avaient approuvé la politique anticléricale
du Gouvernement - les articles de la loi de séparation seront
votés, deux ans plus plus tard, par une majorité de cet ordre. - Et dans les jours qui suivirent, entre le 26 mai et le
25 juin, 5 propositions de loi furent déposées. Il n'y avait
eu, jusqu'alors que celui de M. de Pressensé et il faudra attendre
le 10 novembre 1904 pour le (catstrophique) projet
gouvernemental.
La commission présidée
par Ferdinand Buisson et rapportée par Aristide Briand, décidée
le 20 octobre 1902, aurait sans doute encore attendu au-delà du 18
juin (8 mois !) - elle avait été formée
la semaine précédente - pour entamer ses travaux
puisqu'elle avait pour mission d'étudier les propositions .
La prophétie de René
Goblet s'était accomplie.
Travail réalisé par Maurice Gelbard
9, chemin du clos d'Artois
91490 Oncy sur Ecole
Ce travail à nécessité
de nombreuses heures de recherche. Il en aurait fallu beaucoup plus pour
éplucher la presse locale de l'époque. Si des citoyens locaux
avaient envie de le faire pour enrichir cette page, ils seraient les bienvenus.