suite de la discussion du projet et des propositions de
loi
concernant la séparation des Églises et
de l'État.
(25° journée ; réduite
et annotée)
...
M. Charles
Benoist : ...
L'amendement
de M. Sarrien est ainsi conçu :
" Faute par un établissement
ecclésiastique d'avoir, dans les délais fixé par l'article
4, régulièrement procédé aux attributions ci-dessus
prescrites, il y sera pourvu par décret.
" A l'expiration dudit délai,
les biens à attribuer seront, jusqu'à leur dévolution,
placés sous séquestre.
"Dans le cas où les
biens attribués en vertu de l'article 4 et de l'article 6 - paragraphe
1er - seront, soit dès l'origine, soit dans la suite, réclamés
par plusieurs associations formées pour l'exercice du même
culte, l'attribution qui en aura été faite par les représentants
de l'établissement ou par décret pourra être contestée
devant le Conseil d'État, statuant au contentieux , lequel prononcera
en tenant compte de toutes les circonstances de fait."
Pour donner à cet amendement
toute sa portée, je me permets d'y joindre le commentaire suivant
que nous avons pu lire dans les journaux :
"Deux des principaux signataires
de cet amendement, MM. Caillaux et Cruppi, sont venus hier matin le défendre
devant la commission. Ils n'ont pas hésité à déclarer
que la délégation des gauches avait eu exclusivement en vue
de substituer la juridiction du conseil d'État à celle des
tribunaux civils pour le jugement des contestations entre associations
cultuelles portant sur la dévolution des biens ..." Le reste n'a
pas d'importance pour ma thèse.
(Il s'ensuivra un long débat idéologique avant que la suite de la discussion ne soit reportée au lendemain. Les orateurs reviendront sur ce qui s'est dit pendant cette journée et en feront un résumé)
©Maurice Gelbard
9, chemin du clos d'Artois
91490 Oncy sur École
ISBN 2 - 9505795 -2 - 3