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6 avril 1905
 
 

suite de la discussion du projet et des propositions de loi
concernant la séparation des Églises et de l'État.
(8° journée ; réduite et annotée)

M. Lefas :...
    Je m'adresserai tout d'abord à mon collègue et ami M. Maurice Colin, dont l'intervention courageuse vaut d'autant plus être remarquée, qu'elle représente ici un état d'esprit particulier, mais qui groupe un assez grand nombre de membres de la majorité de la Chambre, des membres de ce parti qui mallheureusement -...- n'a pas été représenté au sein de la commission de la séparation des Eglises et del'Etat. je le regrette vivement, car la présence de ce tiers part - je l'appelle tiers parti par rapport à la majorité et à la minorité de la commission - eût contribué, je ne dis pas à maintenir la paix au sein de la commission, - ...- mais à y instituer - ...- un bon accord plis efficace sur les méthodes de travail qui nous ont profondément divisés dès le cébut des travaux de la commission.
...
    ... l'absence de ces membres de la majorité à mis la minorité de la commission ... en présence, et sans intermédiaire, d'une majorité - majorité d'une voix - ... qui appartenais, elle, exclusievement à l'extrême gauche de cette Assemblée, aux seuls partis socialistes et radical socialiste.
    Cette majorité de la commission arrivait avec un programme fait, et fait en dehors de nos réunions, sur la question de la séparation et même avec des idées toutes faites sur la façon d'appliquer ce programme.
    Force lui a bien été d'appliquer ce programme sans accepter nulle transaction puisqu'elle était majorité ... sans accepter même de discussion suffisante sur les grands points qui font depuis quinze jours l'objet de ce débat (Exclamation sur divers bancs.) Je m'explique.
    Je sais que nous avons discuté abondamment au sein de la commission sur des détails, et force nous abien été de le faire, d'abord pour apprendre de quoi nous parlions, car lorsque nous avons été élus membres de la commission, aucun de nous ne savait exactement, je crois, de quelles choses nous devions discuter ; il a bien fallu nous mettre d'accord sur les termes de la discussion et, pour cela, peser les détails et les mots. Mais je dis que sur les grands points du projet, sur la question de la séparation même, et sur les conditions générales  dans lesquelles elle devait s'effectuer, il n'y a eu ni discussion ni documentation comparables à celles que nous avons eues depuis quinze jours ici. Et pourtant il a semblé à quelques membres de la commission, et j'en suis, que ç'eût été là le début nécessaire à ses travaux.
.....
M. le rapporteur : ( commentera et défendra son rapport)
...
M. Louis Lacombe et M.Henri Laniel interviendront encore avant que le président mette aux voix la cloture de la discussion générale ; on devait passer à l'examen de loi article par article)
 
 
 

©Maurice Gelbard
9, chemin du clos d'Artois
91490 Oncy sur École
ISBN 2 - 9505795 -2 - 3
Dépôt légal 2ème trimestre 1999